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Des sans-papiers demandent asile à l’église à Paris (st hyppolite, 13°)

Publie le jeudi 4 mai 2006 par Open-Publishing

Des dizaines de sans-papiers et de militants des droits de l’homme se sont rassemblés aux abords de l’église Saint-Hippolyte, à Paris, pour y demander symboliquement asile, apprend-on auprès de leur collectif.
"Les sans-papiers ont décidé de s’adresser à l’église en se référant à l’opposition de celle-ci à la circulaire du 21 février (sur l’interpellation des sans-papiers) et au projet de loi Sarkozy qui passe en ce moment même en première lecture à l’Assemblée nationale".

Les manifestants se sont regroupés à l’église Saint-Hippolyte, située avenue de Choisy, dans le XIIIe arrondissement de la capitale.

Arrivées au début de l’après-midi, 170 personnes environ avaient l’intention de passer la nuit dans un local paroissial à côté de l’église, que le prêtre de la paroisse a bien voulu leur ouvrir, a précisé à Reuters un porte-parole des sans-papiers.

"Nous demandons à l’épiscopat français, à l’instar de son homologue belge qui accueille depuis plusieurs jours des centaines de sans-papiers, d’accéder à la demande d’asile et de relayer envers le gouvernement et l’opinion publique les revendications des sans-papiers".

"Cette demande impérieuse est dictée par la situation intenable qu’endurent au quotidien les sans-papiers, harcelés, pourchassés, raflés sans relâche sur les injonctions d’un ministre de l’Intérieur qui chasse désormais ouvertement dans les marécages de Le Pen et de Villiers en vue des élections de 2007."

Le projet de loi Sarkozy sur l’immigration, débattu depuis mardi à l’Assemblée nationale, durcit les conditions d’entrée et de séjour des étrangers en France, ainsi que les procédures du regroupement familial et de l’acquisition de la nationalité française par le mariage.

Le texte vise une "immigration choisie" qui constitue, selon le ministre de l’Intérieur, un "rempart contre le racisme".

Ses détracteurs estiment au contraire qu’il va "précariser encore plus les immigrés".
Le projet de loi suscite les inquiétudes des Eglises chrétiennes, dont les représentants ont été reçus samedi dernier par Dominique de Villepin.