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Douste, RSF et Felipe Perez Roque
Publie le samedi 15 octobre 2005 par Open-Publishing15 commentaires
de Line Arez Demoro
Anecdote de mise en bouche : au mois de décembre 2000 se tenait à Angers un congrès de l’UDF. Au moment de procéder à un vote crucial et délicat, on vit un dirigeant quitter précipitamment la tribune. Il revint plus tard en claironnant qu’il avait été appelé d’urgence pour soigner un malheureux, victime d’une crise cardiaque. La suite prouva que c’était du pipeau et la classe politique en fit de gorges chaudes. Douste-Blazy, cardiologue et politicien, avait signé son vrai portrait.
En mars 2001, le maire de Toulouse, Dominique Baudis, en partance pour le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), usant de son prestige local, a adoubé son vieux pote, Douste-Blazy, alors maire de Lourdes, le faisant élire dans la quatrième ville de France. Pendant la campagne électorale, Douste a juré aux Toulousains qu’il se consacrerait à eux et ne nourrissait aucune ambition personnelle. Puis, ayant refusé en 2002, dédaigneux, un poste ministériel de peu d’importance, il a obtenu en 2004 le ministère de la santé, abandonnant Toulouse à un inconnu qui fut son directeur de Cabinet à Lourdes.
Quand la rumeur autour de la sordide affaire Alègre a gravement mis en cause son mentor et bienfaiteur, Douste a omis de le prévenir des bruits qui bruissaient dans toute la région et qui allaient éclater en scandale national. Baudis en a été ulcéré et il l’a écrit dans un livre. Après quoi, Douste, cet homme de parole, cet ami sincère, a postulé pour le poste de Premier ministre en remplacement de Raffarin. Faute de mieux, il a dû se contenter du ministère des affaires étrangères, loin du vieux marchepied toulousain. Voilà l’homme, risée des « Guignols de l’info » qui, rencontrant Felipe Perez Roque, ministre cubain des relations extérieures, lui donne des leçons d’éthique et « exige la libération des prisonniers politiques détenus à Cuba ».
Pourquoi n’a-t-il pas demandé à son homologue US, Condoleeza Rice, quand elle est passée en France, la libération des centaines de prisonniers de Guantanamo dont on sait que la plupart sont innocents et dont des organisations humanitaires internationales affirment qu’ils sont torturés ?
Par bêtise, par cynisme servile ? Va savoir...
Pourquoi n’a-t-il pas évoqué avec elle le sort des cinq de Miami, militants courageux dans la lutte anti-terroriste, maintenus au cachot dans les geôles de Bush bien que leur procès ait été cassé par un tribunal des USA et en dépit de l’appel à leur libération lancé à ce jour par huit prix Nobel ?
Par ignorance, par allégeance à l’empire ? Va savoir...
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères français, l’entretien a porté exclusivement sur la situation des droits de l’Homme à Cuba. A l’exception, n’est-ce pas, de la portion de territoire occupé illégalement par les états-uniens pour en faire un goulag tropical. Et bien entendu, rien sur les succès de la médecine cubaine, de l’excellente situation sanitaire dans ce pays du tiers monde. Le ministre cubain a-t-il protesté, au nom des droits de l’homme contre la politique du gouvernement français, qui laisse 15 000 vieux mourir de chaleur en un seul été ? Il semblerait que non.
Pourquoi ? Politesse diplomatique, refus de la polémique, mansuétude envers le ministre médecin ? Va savoir...
Il reste que la preuve est faite une fois de plus que la concurrence Europe/Etats-Unis, c’est le combat de Quick contre Mc Do, une histoire de clones qui vous servent le même rata mou et dangereux pour la santé.
Dans le rôle du valet, il manquait Reporters sans frontières.
Il y a peu, cette association s’était fendue d’un plaidoyer pitoyable pour tenter de faire croire qu’elle était plus sévère envers les USA que contre Cuba, ce dernier pays n’étant pas spécialement dans son collimateur. Comme pour prouver la chose, RSF avait précipitamment retiré de la première page de son site le bandeau qui y figurait depuis des années, dénonçant Cuba (et pas les USA, même si son armée fait de ce grand pays celui qui a tué le plus de journalistes depuis la guerre du Viêt-Nam). Le bandeau est relégué en page intérieure, sous un format notablement réduit. On pouvait penser que RSF avait compris qu’elle était allée trop loin dans son acharnement hargneux contre l’île des Caraïbes et qu’elle allait se faire oublier un peu, le temps de retrouver une fausse un virginité.
C’est alors qu’elle a cédé au syndrome du scorpion. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, la voici : « Pour traverser une rivière, un scorpion ne sachant pas nager demande à une grenouille de la porter sur son dos. Tu vas me piquer dit cette dernière. Pas du tout car, si je le faisais, tu coulerais et moi avec. Elle l’embarque donc et, au milieu de la rivière il la pique. Pourquoi as-tu fait cela, soupire-t-elle, tu vas mourir avec moi. Je sais, dit le scorpion, mais c’est ma nature profonde. »
La nature profonde du scorpion RSF est de piquer Cuba, quoi qu’il lui en coûte.
Donc, le 10 octobre 2005, jour de l’intervention à l’UNESCO de Felipe Perez Roque, trois pelés et un tondu rameutés par l’officine de Robert Ménard ont manifesté, vêtus d’uniformes de prisonniers, devant le siège de l’organisation internationale, à Paris. Tels les vieilles bourgeoises décrépites de Caracas en mission de cacerolada anti-chaviste, les sbires de Reporters sans frontières tapaient sur des gamelles. Pour manifester, on a les modèles qu’on peut.
Remarque réjouissante, cette organisation hyper médiatisée réussit à peine, au terme de plusieurs années de propagande anti-cubaine forcenée, à réunir une poignée d’employés et de sympathisants. Quel fiasco !
Croyez-vous que ces pitres déguisés ont ensuite filé, affublés cette fois de combinaisons orange devant l’ambassade des USA pour demander que les martyrs de Guantanamo (dont un journaliste) soient libérés ?
Non. Et pourquoi ? Par vénalité (les dollars de la NED et du Center for a free Cuba), par aveuglement pro-bushien, par affinités avec la CIA ? Va savoir...
Felipe Perez Roque a dit à Douste que les Cubains arrêtés au printemps 2003 « contribuaient au blocus nord-américain sur Cuba, fabriquaient de fausses informations, conspiraient pour déstabiliser le pays et mettaient en danger les droits de tous les Cubains. » Ces détails importent peu à RSF qui ne les conteste ni ne les rapporte. Dans un communiqué, elle verse dans le mélo : prisons insalubres, nourriture infecte, uniformes sales, état de santé inquiétant, etc.
Ici, un aveu s’impose : sur l’état des prisons de Cuba, j’ai quelques inquiétudes. Qui me prouve qu’elles sont mieux que celles des autres pays d’Amérique latine ? Mieux que les cachots d’isolement où ont croupi durant des mois et des mois les cinq innocents de Miami ? Mieux que les prisons françaises dont l’état émeut tous les observateurs et jusqu’à la classe politique ? La vérité est que je ne peux répondre. Tout juste sais-je qu’elles n’ont rien à voir avec les bagnes gérés par les états-uniens, lieux de tortures indicibles, sans parler des containers où l’armée US enferma des prisonniers afghans qui y crevèrent de suffocation par dizaines, scandale qui aurait révulsé les bonnes âmes si les malheureux avaient rempli au moins une des deux conditions suivantes : se dire journalistes dissidents et cubains.
Quant à l’état de santé des prisonniers, la ficelle commence à laisser voir sa trame. Ils nous ont fait le coup avec Valladarés, le « paralytique », avec Rivero, copie vivante de figurine de Botero soi-disant devenue statue filiforme à la Giacometti. Or, l’un sortit de prison en sautant comme un cabri et l’autre avec une surcharge pondérale qui devrait l’inciter à freiner sur la paella, en Espagne, où il vit.
Ajoutons une note réjouissante : il y a plus de 16 ans, RSF a mis en place « le parrainage » de prisonniers (choisis sur le volet, hein !) en appelant les médias internationaux à des actions de soutien. A peine 200 rédactions dans le monde marchent encore dans la combine partiale et, quand on en regarde la liste en France, on trouve un peu trop d’organes de droite et de médias départementaux avec (tout fait ventre, même les fonds de tiroir) ...un journal pour collègiens (Okapi).
En guise de conclusion, ce petit jeu : Prenez un discours de Douste, un de Ménard, un de Felipe Perez Roque et, après en avoir comparé les niveaux intellectuels, moraux et humains, cherchez qui serait habilité à dire, avec Victor Hugo :
– « Ma crinière offense leur perruque. »
et
– « Mon large pas déplaît à ces trotte-menu. »
et
– « Ils boitent de l’esprit et ils louchent de l’âme. »
et
– « Ils mordent les talons de qui marche devant » ?
Je suis sûre que vous avez trouvé.
Messages
1. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 15 octobre 2005, 11:22
je n’interviendrai que sur le ministre des affaires etrangeres francais , car je ne connais pas rsf ou tres mal.
A Toulouse certains le surnoment le nain des pyrénées , cet individu est pret à tous les reniements à conditions qu’ils puissent servir sa carriere !
Il a trahi baudis qui lui avait ouvert les portes du capitole , il a trahi les toulousains à qui il avait promis de s’occuper de Toulouse avant toute autre chose , il trahit la communauté d’agglomeration dont il a conservé la presidence mais ou il ne siege plus , calendrier international oblige , il a trahi bayrou en quittant l’UDF pour un poste de" responsable" de l’UMP.
ce triste sire est l’exemple meme du politicard pourri , bon à rien mais pret à tout !
Et l’on s’etonnera que les francais n’aient plus confiance dans la classe politique , sa seule excuse c’est qu’il n’est pas le seul à etre ainsi.
Alors le comparer au ministre cubain des affaires etrangeres , c’est comparer rien à un homme .
un homme d’etat qui se debat avec l’embargo americain , dans un pays ou l’education et la santé restent des priorités malgré les enormes difficultés que connait Cuba .
je vous en prie oubliez douste blabla , il croit exister , mais il n’est rien.
claude de toulouse .
1. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 15 octobre 2005, 12:31
Une simple petite crotte, Monsieur !
2. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 15 octobre 2005, 17:50
Profonde pensée digestive !
sans Douste il s’agit effectivement d’un des plus beaux exemples d’ectoplasme lâche et menteur qui prétend faire de la politique. Il est tellement démagogue qu’il essaye de récupèrer une juste cause.
Y a t’il beaucoup d’habitants des Etats Unis qui montent sur des radeaux de fortune pour se réfugier à Cuba ?
Est il possible de dire à cuba que le président est un con fini, incapable de manger sans s’étouffer et que sa politique est une suite d’erreurs criminelles ?
Si c’est le cas, les (éventuels) réfugiés Etatsuniens ont bien raison de fuir leur pays pour aller à Cuba !
Heureusement nous, nous avons le "Chi qui varie", et son disciple bien aimé Douste Blasy
3. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 15 octobre 2005, 18:53
"Y a t’il beaucoup d’habitants des Etats Unis qui montent sur des radeaux de fortune pour se réfugier à Cuba ?" Quelle bêtise ! Y-a-t-il beaucoup d’Américains qui ont seulement une vision objective de ce qu’est Cuba ?
Mais les riches yankees ne désespèrent pas de s’y installer un jour pour en faire une de leurs terres de plaisirs, de corruption et d’esclavage.
"Est il possible de dire à cuba que le président est un con fini, incapable de manger sans s’étouffer et que sa politique est une suite d’erreurs criminelles ?"
Sans nul doute parce que ce n’est pas le cas. Si Fidel Castro était un abruti fini, il pourrait, certes, être président des US, mais il n’aurait pas fait la nique bien longtemps au pays le plus armé et le plus belliqueux de la Planète.
emcee
4. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 16 octobre 2005, 07:18
mais on parle de quoi là ?
si on compare la pauvreté , les noirs de la nouvelle orleans n’ont rien à envier aux cubains !
mais si l’on compare la santé et l’education , je pense que nombre d’entre eux auraient tout interet à vivre à cuba .
c’est vrai que pour la pauvreté les noirs de la nouvelle orleans et de la louisianne en general , ou du mississipi ou de l’alabama souffrent depuis prés de cinquante ans de l’infame blocus economique imposé par Cuba !
l’on nous les brise avec LA DEMOCRATIE à Cuba ,mais les noirs de floride ont vecu un grand moment de democratie quand leurs votes ont été annules par milliers pour permettre la premiere election de G W bush !
l’on nous bassine serieux avec la repression de l’opposition à Cuba , les etats unis et leurs hommes de mains n’ont pas reprimé l’opposition ( ou meme la majorité ) au Chili , en Argentine, au Bresil en Uruguay , ils l’ont fait disparaitre au sens physique du mot !
voulez vous faire l’infame bilan comparatif entre la repression de l’opposition à Cuba et sa disparition dans tous les pays d’amerique centrale ou latine ou les peuples avaient voulu changer les choses .
tant que vous ne voudrez pas admettre que depuis cinquante ans les Etats unis menent une guerre sans merci contre Cuba , que depuis cinquante ans ils ont choisi de remettre en place les casinos et les bordels de ce grand democrate que fut Battista , tant que vous ne voudrez pas faire cet effort intellectuel , qui semble au dessus de vos moyens , il ne faudra pas venir nous parler de la democratie à Cuba , vous ne semblez pas etre specialement qualifié en ce domaine !
claude de toulouse.
5. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 16 octobre 2005, 09:23
Tout à fait d’accord avec Claude.
J’avais la flemme de répéter pour la X-ième fois des trucs qui devraient être tenus pour acquis pour qqun doté d’une base d’esprit critique et de pensée personnelle. Merci donc, d’avoir eu le courage de le faire.
"si on compare la pauvreté , les noirs de la nouvelle orleans n’ont rien à envier aux cubains" :
j’ajouterai que ce n’est même pas comparable, puisque les Cubains, eux, ont toujours mangé à leur faim, qu’il n’y a pas d’enfants pauvres, affamés et déguenillés errant dans les rues, ni qui se prostituent. Malgré le BLOCUS que le monstre US voisin leur impose depuis des décennies.
Et que la richesse ne se mesure pas au nombre de voitures dans le garage ou de pompes Nike aux pieds, mais à la valeur qu’on accorde à la vie, à celle des autres, à la solidarité, à l’Education et la Santé pour tous. En tout cas, pour moi, c’est ça les vraies valeurs. Le reste n’est que vanité.
Quand les ouragans menacent, les autorités cubaines mettent la population à l’abri. Aux US, ils les abandonnent sans vivres et sans eau, à patauger dans des eaux glauques et insalubres pour aller en chercher, et ils leur tirent dessus sans sommation parce qu’ils sont allés se ravitailler dans les magasins.
Quant aux élans vers l’une ou l’autre destination, c’est affaire de propagande. Les E-U savent très bien faire cela, puisqu’ils prétendent même qu’ils sont une démocratie. Et qu’il y a des tas d’imbéciles qui y croient même s’ils ont sous les yeux des exemples quotidiens prouvant exactement le contraire.
Moi, je plains tous les Américains, blancs, noirs et autres. qui se retrouvent enfermés dans un système cruel et inégalitaire dont ils ne peuvent réchapper parce que les classes dirigeantes, immensément riches, ont tout verrouillé.
emcee
Pour en savoir plus :
http://vdedaj.club.fr/cuba/index.html
http://emceebeulogue.tooblog.fr/?2005/09/02/15-cuba-encore-et-toujours-dans-loeil-du-cyclone
Il y en a bien d’autres.
6. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 16 octobre 2005, 18:51
Réponse de Line Arez Demoro :
A propos des radeaux de fortune. Il faudrait tout de même arriver à réfléchir en dehors des schémas tels que Cuba= dictature=balseros.
D’abord, parce que le niveau de vie entre les USA (pilleurs de la planète) et celui de tous ces voisins du sous-continent est tel qu’il se passe là le même phénomène qu’entre l’Afrique et l’Europe.
Vous avez entendu parler des événements dans le désert marocain autour d’enclaves espagnoles ?
Vous avez entendu dire que des bateaux chavirent avant d’accoster sur les côtes italiennes.
Vous avez entendu parler, en France, des "sans-papiers" (arrivés clandestins) ?
Vous ignorez peut-être que, chaque année, des dizaines de milliers de Mexicains essaient de passer la frontière qui les sépare d’un territoire qui était le leur avant que les USA ne se l’approprient. Savez-vous qu’ils sont accueillis à coups de fusil ?
Vous ne mesurez pas le formidable pouvoir d’attraction que peut avoir un voisin riche auprès d’une frange de la population d’un pays pauvre. Le salaire moyen d’un Cubain est de l’ordre de 15 dollars par mois. Un balayeur de rue de Miami gagne plus qu’un ministre Cubain. On comprendrait qu’un rmiste français essaie de franchir la Manche en radeau pour aller percevoir à Londres deux fois le salaire mensuel de Douste-Blazy.
Ce qui devrait vous étonner, c’est que le nombre de candidats au départ soit si faible, que les dizaines de milliers de Cubains qui sont à l’étranger (médecins, enseignants, sportifs, diplomates, etc.) rentrent chez eux, leur mission accomplie. Les Cubains qui détournent un avion ou un bateau pour la Floride, contrairement à leurs semblables de tous les pays d’Amérique latine, sont accueillis en héros, obtiennent un visa, du travail. Les autres filent en prison s’ils ne sont pas abattus avant.
Vous ignorez sans doute aussi, me semble-t-il, qu’il existe un accord migratoire entre Cuba et les USA. Ces derniers s’engagent à délivrer 20 000 visas d’entrée par an. En 2003, quand onze pirates de la mer ont été pris, jugés et que trois d’entre eux (délinquants de droit commun récidivistes) ont été exécutés, le gouvernement de Bush ne délivrait pratiquement pas de visas, dans le but de créer le genre d’incidents que vous évoquez.
Quoi qu’il en soit, il n’est pas juste de baptiser immigrés économiques tous les immigrés de la terre sauf les Cubains ("réfugiés politiques", donc), dont pourtant, plusieurs centaines de milliers vivent à Miami et se rendent à Cuba autant de fois que le gouvernement US les autorise à le faire, c’est-à-dire une fois par an dans le passé, une fois tous les trois ans dorénavant, et à condition d’avoir de la famille proche.
Je dois vous apprendre aussi que le gouvernement Cubain se dit prêt à accueillir chaque année deux millions de touristes états-uniens qui pourront circuler librement dans l’île, mais que ce territoire est le seul au monde où les citoyens US n’ont pas le droit d’aller sous peine de fortes amendes voire de prison à leur retour.
Quant à la liberté de traiter le chef d’Etat de « con », pouvez-vous me dresser la liste approximative des pays où la législation la prévoit ?
Je vous invite aussi à réfléchir sur la nécessité de ne pas comparer les pays hors contexte. Cuba est un minuscule pays pratiquement accolé à la plus grande puissance du monde, laquelle veut sa peau et mène contre elle une guerre multiforme d’une férocité inouïe à laquelle manque seulement sa variante purement militaire. Sur les plans économiques, financiers, médiatiques et terroristes, tout le possible a été fait contre Cuba depuis 46 ans. L’invasion par les troupes guerrières, d’une incroyable facilité (elles sont déjà sur place à Guantanamo) est différée en raison de la probable désapprobation des nations, des risques d’embrasement de toute l’Amérique latine et des possibilités d’une résistance héroïques et durable. Tous ces inconvénients seraient balayés si les USA pouvaient, à l’intérieur et à l’extérieur de Cuba, obtenir au préalable une condamnation forte du « régime castriste » (comme ils disent).
Dans ces conditions, au-dedans, toute propagande visant à approuver la politique états-unienne est combattue avec vigueur, tandis qu’au-dehors, les amis de Cuba travaillent à rétablir des vérités.
Vous parlez de Fidel Castro, enfin : les circonstances historiques, ses propres combats où il a risqué plusieurs fois sa vie, sa capacité résister à la pression de l’empire et à animer des équipes gouvernementales qui ont accumulé des réussites uniques pour un pays du tiers monde en font un dirigeant politique à part. Ne le comparez ni à Blair ni à Chirac ni surtout à Bush comme vous l’avez fait. Pensez plutôt à un grand homme politique des siècles passés et imaginez qu’il vit.
Personne ne prétend qu’il est un Dieu (il dit volontiers que « les révolutionnaires sont des hommes »), mais il faut de la mauvaise fois et/ou de l’ignorance pour en faire un diable.
Si j’avais un conseil à vous donner, allez donc à Cuba, laissez ici vos idées préconçues, regardez avec votre cœur, mesurez,en les contextualisant, les réussites (il y en a, je vous l’assure, même si la lecture du journal « Le Monde » ou de Libé ne nous l’apprend pas) et les échecs (vous les connaissez, semble-t-il et peut-être les grossissez-vous).
Et dites-nous, à votre retour si ce pays mérite d’être irakisé.
Dites-nous aussi s’il mérite de concentrer sur lui, plus de reproches que l’ensemble des pays pauvres, y compris ceux où l’armée, la police, tirent sur le peuple à l’occasion, chose qui ne s’est jamais produite à Cuba depuis la Révolution.
Line Arez Demoro
7. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 16 octobre 2005, 21:28
Il n’est pas surnommé le nain des Pyrénées mais le CRETIN des Pyrénées,par analogie avec le crétin des Alpes (débile goitreux et contrefait pour cause de consanguinité) rendu célèbre, entre autres, par le capitaine Haddock.
8. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 06:44
dans certaines vallées de l’ariege autrefois le cretinisme etait associé au nanisme ,alors on va pas en faire un fromage (des pyrenées ) il serait capable de courir pour le prendre ;
amicalement
claude de toulouse
9. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 17:44
Juste et bien vu !
Quand aux sornettes "démocratiques", il doit sagir d’un auteur égaré digne du Ménard de RSF,
stipendié par les officines US, un freluquet, quoi !
2. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 07:01
Tout le monde sait à Toulouse, et ailleurs, que cet individu est un minable et un lâche, mais les gens sont trop cons pour se passer de ce genre de médiocre. Il est bien à l’image de ce qu’est la classe politique.
3. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 10:40
Je suis très méfiant, et depuis longtemps, vis à vis des activités de RSF. Leur obsession cubaine me paraît très exagérée, et leur capacité à "oublier" la situation des journalistes dans certains pays dits démocratiques est particulièrement agaçante.
Ce que je supporte le moins, c’est ce rabâchage constant sur le thème "pas de démocratie sans journalistes". Surtout lorsque ce message simpliste est porté par des "stars" de nos antennes qui se sont toujours servies du journalisme pour leur petit confort personnel, en n’oubliant pas de se courber amplement devant les personnages influents, au détriment du public (cf. la campagne pour le TCE). Plus généralement, j’aime assez peu les manifestations de corporatisme gluant (et je suis journaliste).
MAIS enfin, car il y a un mais, je suis également TRES agacé par certaines réactions qui voudraient caricaturalement opposer Cuba et les Etats-Unis. J’en ai un peu assez que, sous prétexte de critiquer (fort justement) les US pour leur ingérence planétaire et leurs méthodes totalitaires, on essaie de faire passer Castro pour l’abbé Pierre.
J’ai la faiblesse de penser que les critiques envers les Etats-Unis (j’y participe copieusement) gagneraient en crédibilité si elles ne s’accompagnaient pas de comparaisons idiotes entre ces deux pays sur le système de santé, la coverture sociale, ou que sais-je encore... Castro fait régner sa terreur à Cuba. Même paternaliste et apparemment "bon enfant", son régime reste une dictature.
D’ailleurs je ne vois pas en quoi le système social de Cuba, qui a d’indéniables qualités, est mieux garanti lorsque les opposants politiques croupissent en prison par paquets de douze.
Theoven
1. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 12:13
on ne se comprend vraiement pas !
cuba n’est pas le paradis sur terre , mais c’est pas l’enfer que certains se delectent à decrire !
quand on compare Cuba et les USA , c’est un peu absurde , tant la disproportion des moyens est enorme , rappeler que le systeme social et educatif de Cuba est l’un des meilleurs d’amerique latine en regard des moyens de chacun de ces pays n’est qu’une evidence !
rappeler les crimes des USA au :
guatemala - salvador- grenade- bresil - argentine- chili -uruguay et dans d’autres pays que j’oublie , c’est là aussi montrer la disproportion de ce que l’on reproche à Cuba et de ce que les USA ont fait .
c’est pas bien de mettre des opposants en prison dans un pays normal , cela se comprend plus d’apres mon humble avis dans un pays qui subit depuis cinquante ans une guerre sans merci de la part des USA ,attaque militaire , embargo , occupation du territoire , tentatives d’assassinat contre le chef de l’etat ...
En cas de guerre les opposants sont souvent considérés comme des traitres , et pas seulement à Cuba .
quand à faire une liste de tous les vrais dictateurs que les americains et d’autres ont toujours protégés , c’est au dessus de mes forces , trop long !
claude de toulouse
2. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 17:19
Enfin des remarques lucides et réalistes sur ce qui fut notre Maire pendant 2 ans, un sondage récent sur les Toulousains montre à quel point il est rejeté et électoralement foutu !!!
la question est : sur quelle circonscription vat’il se rabattre à Paris ? comment vat’il remuer ceil et terre pour faire entendre qu’il sera le futur Maire de Paris...en attendant la Présidence de la République où bien entendu il se voit déja....
3. > Douste, RSF et Felipe Perez Roque, 17 octobre 2005, 18:02
Moi, ne vous en déplaise, je préfère un Havana Club au Bacardi "démocratique". Vous avez bien raison d’être méfiant, un bon ron Cubano devrait, cependant, éclaircir vos idées quelque peu centristes.
Raul