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ET S’IL FAUT COMMENCER PAR LES COUPS DE PIED AU CUL...

Publie le mardi 12 août 2003 par Open-Publishing

LA LETTRE VERSATILE DE JIMMY GLADIATOR
n° 34, parution aléatoire

11 août 2003

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CARTE POSTALE DE VACANCES ou :
"ET S’IL FAUT COMMENCER PAR LES COUPS DE PIED
AU CUL..."

Samedi 9 août, la rumeur fait marée par tout le Larzac : "rendez-vous
inopiné à 16 heures devant le stand du parti socialiste". Ca va faire
marrer. J’y vais.

On est combien ? 100, 200, 300 ? Pas la tête à estimer ou à compter. Venus
d’un peu partout, mais c’est plutôt jeune de moyenne d’âge. Les socialauds
sont une poignée de personnages des deux sexes propres sur eux, même s’ils
portent barbe peignée. Il leur est demandé de bien vouloir démonter leur
stand et de quitter les lieux sans faire d’histoires, car ils n’ont
strictement rien à faire ici. Comme gage de bonne volonté, il leur est
précisé que nous sommes tous volontaires pour leur prêter aide et assistance
à cet effet.

Mais voilà que, et bien non, les jacobins tiennent à prendre racine (pour
bayer aux corneilles ?). Changeons donc le ton du discours : "P comme
pourri, S comme salaud, à bas, à bas le parti socialiste !", "Qui sème la
misère récolte la colère", et autres noms d’oiseaux sur l’air des lampions
déferlent de tous les gosiers présents malgré la solide sécheresse météo.
Et puis bon, c’en est assez. La table à propagande s’étale à terre où le
contenu publicitaire des cartons est alors gerbé, papillonnant moult
paperasse foulée aux pieds du juste énervement populaire. L’emballage du
stand est résolument dénoué de la structure métallique d’icelui. De la
présence insultante de l’ex-parti au pouvoir, ne restent plus qu’une
carcasse rouillant lentement et quelques zélus criant le désespoir de n’être
pas respectés par les masses populaires malgré toutes les saloperies qu’ils
leur ont infligées. Aucune paire de mandales n’a été décochée, c’était une
action non-violente.

Pour prouver que nous sommes pas chiens, nous nettoyons le sol de tous les
immondices qui le jonchent : tracts, brochures et ballons gonflables marqués
d’une rose au poing, sous le regard rigolard d’un SO vêtu de jaune quoique
syndiqué à Sud. Lequel, par la suite car c’est son rôle, fera rempart pour
que quelques jeunes futurs candidats, qui croient aux élections comme
d’autres grattent un Tac-o-tac, rafistolent les toiles plastiques sur les
tubes d’alu. Piètre revanche : une grosse coquille vide à l’effigie du PS,
quelle image trop parlante !

Bien le bisou chez vous,
Jimmy

Post Scriptum (désolé pour les initiales) No Vox (DAL, DD !, AC, etc) a
crânement revendiqué l’action, et la presse lui en a majoritairement donné
acte. Et pourtant tous n’en sommes pas forcément adhérents. Mais bon, si ça
leur fait plaisir de s’attribuer des actions auxquelles ils participent...