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EXPLOITATION SANS-PAPIERS :UN BLESSE GRAVE SUR UN CHANTIER BOUYGUES
Publie le samedi 1er juillet 2006 par Open-Publishing3 commentaires
EXPLOITATION DES SANS-PAPIERS
UN BLESSE GRAVE SUR UN CHANTIER BOUYGUES
Le 28 juin, M. Habichi, sans papiers membre du 9ème collectif, est tombé
dans la cage d’ascenseur du 6ème étage du chantier où il travaillait. Il
se trouve actuellement dans le coma dans un état grave. Il travaillait
pour la société Samacs (citée comme fournisseur sur le site du ministère
de la défense) sur un chantier Bouygues (bien connue pour construire les
centres de rétention), et ceci depuis 3 mois. Selon des témoins, il
semblerait que le chantier n’était pas aux normes de sécurité. Son cousin,
lui-même sans papiers, a assisté à l’accident. Il a subi des pressions de
la part de la direction pour ne pas dire toute la vérité sur ce qui s’est
passé.
Cette histoire met en lumière l’exploitation dont sont victimes les sans
papiers, facilitée par les politiques de l’immigration des gouvernements
successifs depuis 50 ans.
Ceci n’est pas un cas isolé : qui a construit le musée de quai Branly ? Le
stade de France ? Les couloirs du métro à Paris ?
Le 9ème collectif demande que toute la lumière soit faite sur cette
affaire et la régularisation tout de suite et sans conditions de tous les
sans papiers afin d’éviter de nouveaux drames comme celui-ci.
Il rappelle et naura de cesse de rappeler les multiples exactions dont ce
gouvernement comme les précédents sont coupables.
Assez d’exploitation !
Justice pour Habichi !
Le 9ème Collectif de sans-papiers
Contacts : 06-03-58-39-59 // 06-33-73-67-90 // 06-13-95-22-07 //
06-88-80-86-08
Messages
1. > EXPLOITATION SANS-PAPIERS :UN BLESSE GRAVE SUR UN CHANTIER BOUYGUES, 1er juillet 2006, 10:38
et le tramway de Bordeaux ?
2. > EXPLOITATION SANS-PAPIERS :UN BLESSE GRAVE SUR UN CHANTIER BOUYGUES, 2 juillet 2006, 03:22
chaque jour que dieu fait lorsque je monte sur une échafaudage mal sécurisé je prie dieu que ce ne soit pas le dernier, ces jours-ci je travaille sur un un toi, et ironie du sort c’est le toi d’une maisson funeraire et la je me dis que dieu soit avec moi, le travaille qui doit etre fait avec une lincelle se fait avec juste une echelle a une hauteur de 13 metres. Refuser de monter c’est prendre ses affaires et retourner à la plate forme du batiment quémender du travaille. C’est ça notre quotidien, les brimades, le racisme, les humiliations, et par dessus tout suporter de ne pas etre payer 3 mois. mais moi je m’estime heureux parceque je travaille, tous ce qui est dur et lourd cé pour moi, on est considéré comme du betail, les patrons arrivent à nous faire travailler dans des endroits reputés impensables pour un sans papiers, mon dernier a été l’inspection du travaille a paris, c’est vous dire, le mec (inspecteur du travail de surcroit) quand il sort il discute avec moi et me souhaite bon courage, le jour j’ai la trouille, mais le soir j’en ris. Moi je gagne ma vie j’ai un salaire, j’ai l’aide medicale, carte de réduction ratp, et un compte en banque, moi je voudrais juste étre comme tous le monde, déclarer mon salaire, et payer mes impots, et surtout juste un peu de respect, juste un peu, pas que le patron me dise bonjour le matin mais juste qu’il ne m’insulte pas sachant que ce n’est pas le courage qui me manque pour lui foutre une bonne racléé, mais que dans la rélité je n’existe pas, j’ai peur que je si JE levais la main je ne puisse l’atteindre.
PS : je suis originaire de kabylie. tizi ouzou.beni douala.
3. EXPLOITATION SANS-PAPIERS :UN BLESSE GRAVE SUR UN CHANTIER BOUYGUES, 26 mai 2008, 09:38, par lucid
Si Bouyges fait l’éloge de la diversité, comme tous les grands groupes ce n’est pas par altruisme, sans compter que les Marie Chantal et les Jean-Edouard ne veulent pas travailler après 20h (citation du patron d’un grand palace parisien).
Diversité = se préserver la possibilité de se servir en forces productives au meilleur prix disponible sur le marché — ce qui passe malheureusement par une forme de racialisation étant donné les déséquilibre en droit de certaines populations —. (une pensée pour les caissières de "Lidl" avenue de Versailles doublement maltraitées par leurs employeurs et par les clients).
Les publicitaires et les grand groupes en font l’éloge — tout comme Ségolène Royal —, pretextant une lutte contre la discrimination, elle même une nouvelle forme de discrimination qui tire salaires et conditions de vie vers le bas, se servant de l’alibi humanitaire et les drames humains (cf. Besencenot) pour, finalement, servir la soupe au capitalisme financier.