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Education : journée de mobilisation, mercredi, contre le nouveau système de remplacements

Publie le mardi 11 octobre 2005 par Open-Publishing

Le SNES, principal syndicat des enseignants des collèges et des lycées, appelle à une journée d’action mercredi contre le nouveau système de remplacements mis en place à l’Education nationale depuis le début du mois de septembre.

Le nouveau dispositif prévoit que les remplacements de courte durée peuvent se faire au sein d’une même équipe éducative. Selon un sondage CSA diffusé mardi par le ministère de l’Education, 72% du grand public et 71% des parents d’élèves approuvent ce système.

Mercredi, des rassemblements devant les rectorats et les inspections d’académies sont prévus dans toute la France, avec à la clé le dépôt de 40.000 signatures dénonçant ce dispositif, selon le Syndicat national des enseignements du second degré (SNES).

A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h30 à proximité du métro Sèvres-Babylone puis défileront jusqu’au ministère de l’Education nationale. Le SNES demande une rencontre avec Gilles de Robien.

Depuis cette rentrée scolaire 2005, le remplacement de courte durée d’un enseignant peut se faire par un de ses collègues au sein même de l’équipe éducative de l’établissement concerné, sans avoir recours à un remplaçant extérieur envoyé par l’académie.

Ce dispositif concerne les absences d’une durée maximale de 15 jours. Il fonctionne sur la base du volontariat, puis deviendra obligatoire avec possibilité pour un proviseur de désigner les remplaçants à partir du 1er janvier 2006.

Le SNES estime que ce dispositif est "dangereux pour la qualité de l’enseignement", et qu’on "ne peut augmenter impunément le temps de travail des enseignants, déjà saturés de tâches diverses".

Il pense en outre que "la complexité intrinsèque à l’acte d’enseignement est peu compatible avec une prise en charge au pied levé d’élèves d’autres classes".

Pour le syndicat, "les professeurs réquisitionnés seront davantage dans la situation de garder les élèves que d’effectuer un cours efficace".

Les syndicats d’enseignants estiment en outre que ce système va provoquer des tensions au sein des équipes éducatives.

Dans une circulaire adressée le 13 septembre dernier aux chefs d’établissements, le ministère a toutefois précisé que "le professeur utilise les créneaux horaires rendus vacants pour enseigner dans la ou les disciplines dans lesquelles il intervient dans le cadre de ses obligations de service statutaires".

"Un professeur de français absent peut être remplacé soit par un autre professeur de français soit, par exemple, par un de ses collègues d’anglais, qui dispensera un enseignement d’anglais", soulignait le document.

Le ministère ajoute que le remplacement ne devra pas conduire un enseignant à effectuer plus de cinq heures supplémentaires par semaine, et 60 heures par année scolaire, qui seront "rémunérées à un taux plus élevé que les autres".

Les modalités de remplacement au sein d’un établissement doivent faire l’objet d’une concertation avec l’équipe éducative et d’un protocole présenté au conseil d’administration. PARIS (AP)