Éducation : la lutte des classes

La grogne monte dans l’Education nationale. Plusieurs milliers de lycéens manifestent dans plusieurs villes, notamment à Rennes, Nantes et Bordeaux. A Brest, des incidents ont éclaté entre un groupe de jeunes et les forces de l’ordre. Un manifestant a été interpellé.

Les élèves craignent que la baisse du nombre d’heure de cours hebdomadaire ne fasse chuter le niveau et ne les empêche d’étudier le programme jusqu’au bout. Il demandent le retrait de la réforme Darcos.

Le ministre, lui, dénonce "les mensonges ou les informations erronées de nature à affoler les opinions publiques". Selon lui, la réforme du lycée est "absolument nécessaire" et "faite dans l’intérêt des élèves avec accord des organisations syndicales à l’origine et sur les conseils des représentants des lycéens".

Xavier Darcos veut bâtir le lycée du 21ème siècle
Le ministre de l’Education nationale veut construire un lycée plus autonome, mieux équipé et surtout mieux adapté à l’élève pour le préparer à entrer dans l’enseignement supérieur.

Premier grand changement : la fin des trimestres à partir de la seconde. Les cours seront désormais divisés en semestres comme à l’université, pour permettre à l’élève de changer d’orientation en cours d’année. Car c’est l’autre grande nouveauté de cette réforme : les modules vont remplacer les options. Dès la rentrée le lycéen devra en choisir deux par semestre. Parmi les thèmes proposés : humanités, sciences de la société et technologies.

Des cours à la carte en quelque sorte, avec un tronc commun qui reste bien sûr obligatoire. Il comprend les enseignements généraux comme le français, les mathématiques, les sciences, l’histoire géographie, les langues et le sport.

Enfin, tous les élèves de seconde bénéficieront de 3 heures obligatoires de soutien scolaire, dans la ou les matières où ils rencontrent des difficultés.

Entre chaque semestre également, une semaine de révision et de rattrapage sera mise en place avant les examens.
L’emploi du temps d’un élève de seconde, qui comprend actuellement "entre 28 et 35 heures" par semaine, devrait ainsi s’approcher des "30 heures", a indiqué Xavier Darcos.

"Il y aura 21 heures de cours fondamentaux, 6 heures sous forme de modules d’enseignement plus spécialisé, d’approfondissement, et il y aura 3 heures pour un soutien, un accompagnement personnalisé", a-t-il expliqué.

Des mesures qui inquiètent les syndicats. Ils craignent notamment que l’allègement des programmes entraîne des suppressions de postes.

La réforme ne concerne pour l’instant que les classes de seconde, la première et la terminale devraient suivre le même schéma dans les années qui viennent. Jusqu’à la réforme du baccalauréat prévue pour 2012

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