Elections sénatoriales 1er tour : résultats partiels

Chevènement élu au Sénat, Millon et Paillé battus

dimanche 21 septembre 2008, mis à jour à 19:37

Le divers gauche Jean-Pierre Chevènement a été élu sénateur ce dimanche alors que les UMP Charles Millon et Dominique Paillé ont été battus lors d’un renouvellement du tiers du Sénat.
Dans l’attente des résultats définitifs, les socialistes comptaient gagner une douzaine de sièges du fait de leurs larges victoires enregistrées aux élections locales de 2004 (régionales) et de mars 2008 (municipales et cantonales).

Le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi (UMP), a estimé dans les couloirs du palais du Luxembourg que la gauche avait "gagné entre 15 et 20 sièges".

Cent quatorze sièges étaient en jeu lors du scrutin, soit un tiers des effectifs du Sénat.

L’ex-ministre Jean-Pierre Chevènement, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), candidat dans le Territoire de Belfort, a été élu au second tour de scrutin.

L’ancien député-maire de Belfort, qui était arrivé en tête du premier tour devant le candidat socialiste, Yves Ackermann, l’a distancé au second avec 149 voix contre 127.

Le socialiste Michel Dreyfus-Schmidt, qui se représentait pour un nouveau mandat sans l’investiture de sa formation, est décédé le 6 septembre.

Il y avait un seul siège à pourvoir dans ce département.

Dans l’Ain, l’ancien ministre de la Défense Charles Millon, qui avait dû en 1998 se démettre de la présidence de la région Rhône-Alpes après avoir accepté les voix du Front national, a été battu au second tour de scrutin.

L’ancien député UMP Dominique Paillé, conseiller politique à l’Elysée et porte-parole de l’UMP, qui briguait un des quatre sièges des Français de l’étranger, a été nettement battu, obtenant 16 voix sur 151 votants, le plus mauvais score.

Dans les Bouches-du-Rhône, la liste socialiste l’a emporté sur celle de l’UMP conduite par le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, vice-président de l’UMP, qui a été réélu. La gauche remporte 5 sièges contre 3 à l’UMP.

Le président sortant du groupe socialiste, Jean-Pierre Bel, a été réélu en Ariège dès le premier tour de scrutin, comme plusieurs sénateurs sortants de la majorité ou de l’opposition.

François Rebsamen, maire de Dijon et numéro deux du PS, l’a emporté au second tour.

Les sénateurs sont élus par un collège électoral composé des délégués de conseils municipaux - 95% du collège -, des députés, des conseillers régionaux et généraux des départements concernés.

Pour ce renouvellement par tiers, 50.720 élus étaient convoqués dans les préfectures. Fait unique en droit électoral français, les électeurs sénatoriaux ont l’obligation de voter sous peine d’une amende de 100 euros.

http://www.lexpress.fr/actualite/depeches/infojour/reuters.asp?id=79439