Accueil > Émeutes en Grèce après la mort d’un adolescent tué par la police (videos)

Émeutes en Grèce après la mort d’un adolescent tué par la police (videos)

Publie le dimanche 7 décembre 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Une dizaine de banques et de commerces ont été incendiés dimanche 7 décembre, dans l’après-midi à Salonique par des cocktails Molotov lancés par des manifestants qui protestaient contre la mort samedi d’un adolescent de 15 ans, tué à Athènes par un policier. Dans la nuit de samedi à dimanche, des centaines des personnes avaient manifesté dans le centre d’Athènes. Les manifestants, pour la plupart des habitants du quartier d’Exarchia, dans le centre-ville où s’est produit l’incident, ont protesté contre "l’arbritraire" des policiers, scandant des slogans contre le gouvernement de droite de Costas Caramanlis et du ministre de l’intérieur, Prokopis Pavlopoulos.

L’incident a eu lieu samedi soir vers 21 heures locales (20 heures à Paris) à Exarchia. La fusillade s’est produite alors qu’un groupe de manifestants jetait des pierres sur un véhicule de police. La victime aurait été tuée alors qu’elle tentait de jeter un cocktail Molotov. La victime a été atteinte par trois balles de l’un des deux policiers, qui est sorti du véhicule pour arrêter les jeunes. Touché à la poitrine, l’adolescent a été transféré dans un hôpital situé à proximité où sa mort a été constatée par les médecins.

Plusieurs jeunes ont mis le feu après cet incident devant des banques tandis qu’une dizaine de voitures ont été incendiées dans le centre d’Athènes, de Salonique et de Patras. Selon un bilan provisoire de la police, des dégâts ont été provoqué aux façades de 17 banques à Athènes et de cinq à Salonique.

M. Pavlopoulos ainsi que la police ont exprimé leur "douleur profonde" pour cet incident et ordonné une enquête pour définir les causes. Trois procureurs ont aussitôt été chargés de cette enquête. M. Pavlopoulos et le secrétaire d’Etat de son ministère, Panayotis Hinofotis, ont présenté leur démission au premier ministre Costas Caramanlis, qui ne les a pas acceptées.

Les affrontements entre policiers et groupes de jeunes anarchistes à Exarchia sont fréquents dans ce quartier où vivent de nombreux contestataires.En 1985, un jeune de 15 ans, Michalis Kaltezas, avait également été tué par un policier dans le même quartier au cours d’une manifestation.

http://www.lemonde.fr/europe/articl...

Messages

  • La grèce vit ce que nous avons vecu en novembre 2005 ; des émeutes après l’assassinat ; il s’agit bien d’un assassinat ;d’un jeune de 15 ans qui a eu le tort de lancer un cocktail molotov sur une voiture de police ou sur des policiers (d’après ce que dit la presse.
    Mêmes pays, memes problèmes
    pensons aux parents de ce pauvre jeune homme

  • Vague de violences urbaines en Grèce : quatre policiers blessés

    ATHENES - Quatre policiers ont été blessés dimanche et des commerces ont été incendiés en Grèce après la mort d’un adolescent la veille par des balles tirées par un policier, selon des journalistes de l’AFP et des sources policières.

    Dans le centre d’Athènes, nombre de devantures des magasins et banques de l’avenue Alexandras étaient en feu dimanche soir tandis que trois policiers étaient blessés par quelque 5.000 manifestants enragés après la mort d’Andreas Grigoropoulos, 15 ans, a constaté un journaliste de l’AFP.

    A Patras, dans le sud-ouest du pays, un policier a été rué de coups par de jeunes manifestants et hospitalisé. De banques et des voitures ont également été incendiées dans cette ville, selon la police.

    L’avenue Alexandras, où siège la Direction de la Police et vers laquelle se dirigeaient des milliers des manifestants, s’est transformée en un champ de bataille entre protestataires, qui lançaient des cocktails Molotov, des pierres et morceaux de bois, et policiers qui ripostaient au gaz lacrymogène.

    Trois policiers ont été hospitalisés et 14 manifestants ont reçu sur place des soins pour des problèmes respiratoires, selon la même source.

    Une dizaine de manifestants ont été interpellés, a-t-on ajouté.

    La manifestation avait commencé en début d’après-midi près du quartier d’Exarchia, où la victime, membre d’un groupe d’une trentaine de jeunes gens qui avaient lancé des pierres et objets contre un véhicule transportant deux policiers, s’est fait tuer par l’un d’eux, sorti de voiture.

    Ce dernier a été arrêté dimanche pour "homicide volontaire" et son collègue pour "complicité", selon des sources policières.

    A Salonique (nord) où des milliers de personnes ont également manifesté, des banques et des commerces ont été incendiés.

    07 décembre 2008 16h47

    http://www.romandie.com/ats/news/081207154741.7mneagp9.asp

  • la Grèce rencontre les mêmes maux que les autres pays occidentaux ; elle est touchée par le libéralisme effréné et sa jeunesse est frappée de plein fouet par les dégâts qu’il inflige/ ne pas oublié r la longue lutte des étudiants grecs en avril , mai juin 2008 contre la reforme de l’université qui prétendait la privatiser ( voir la lutte des étudiants italiens en octobre novembre)

    Partout les mêmes maux et les mêmes solutions libérales ;
    pourquoi s’étonner alors des réactions qui peuvent être virulentes et violentes ?
    les émeutes grecques naissent sur un terrain déjà explosif ; la mort de ce jeune adolescent n’ étant que le détonateur à une situation insupportable pour le plus grand nombre:un recul social généralisé et une attaque sans précédent contre tous les services publics(santé , éducation,droit du travail, retraite.. ;)
    Alors pourquoi la Grèce ?
    Parce que le peuple grec a des traditions de lutte bien ancrées ; les plaies sont loin d’être refermées(dictature des colonels 1969-1974) .
    je connais personnellement des grecs qui se sont battus contre la dictature de l’époque et qui ont transmis à leurs enfants des valeurs vivaces ;
    eric

    • la Grèce rencontre les mêmes maux que les autres pays occidentaux ; elle est touchée par le libéralisme effréné et sa jeunesse est frappée de plein fouet par les dégâts qu’il inflige/ ne pas oublié r la longue lutte des étudiants grecs en avril , mai juin 2008 contre la reforme de l’université qui prétendait la privatiser ( voir la lutte des étudiants italiens en octobre novembre)

      et voir celle des étudiants espagnols (très grosse).

      Des émeutes il y en a eu et il y en aura.

      Ce qui est nouveau c’est l’énorme tension due à la crise économique qui pèse sur les couches populaires.

      Ce qui se passe dans chaque état doit être répertorié ailleurs, car à tout moment il peut y avoir déflagration dans un des états de l’Union Européenne.

      Une explosion peut surgir à tout instant, de n’importe quel détonateur, si celui-ci rentre en résonance avec les difficultés populaires et si la bourgeoisie est déconsidérée.

  • On peut se demander qui a commandité la mise à genoux des peuples européens qui avaient jusqu’alors trouvé un équilibre social...qui la paix qui aurait pu exister dans ces pays dérange-t-elle ?A qui profite le crime ?les crimes ?

  • Communiqué des JRCF à l’adresse des communistes grecs et de la jeunesse grecque en lutte. 07/12/08

    Il s’appelait Andréas. Il avait 15 ans. Il est mort, tué par un policier.
    Quelques soient les circonstances, ce jeune jetait-il des pierres sur la voiture de police, rien ne justifie ce qu’on ne peut appeler qu’un assassinat.
    3 balles ont été tirées, l’une d’elle a tué Andréas.
    Andréas qui ajoute son nom à la longue liste des jeunes assassinés par la police en Grèce.
    Et cela depuis longtemps : la police a de mauvaises habitudes héritées de plusieurs décennies de régimes fascistes ou fascisants, jamais épurée, jamais sanctionnée.
    Depuis la guerre civile, la droite dure, les Colonels, le massacre de Polytechnique, et même depuis le retour de la démocratie bourgeoise, les flics tuent.
    La réaction ne s’est pas faite attendre et c’est par milliers que les jeunes Grecs manifestent leur indignation et leur colère dans toute la Grèce.
    La KNE, la Jeunesse Communiste de Grèce, sera au premier rang de la protestation pour exprimer l’horreur du crime mais aussi pour dénoncer les actes des éléments provocateurs qui servent objectivement les dessins de la réaction.
    Que nos camarades Grecs reçoivent l’expression de notre fraternelle solidarité et qu’ils transmettent à la famille du jeune Andréas notre profonde émotion pour cet acte odieux qui mérite une punition exemplaire. Au-delà du policier meurtrier c’est le pouvoir réactionnaire de Caramanlis qui est responsable de ce climat de violence policière par sa politique anti–sociale dictée par l’UE et le capital grec.
    Tout cela est lié au climat de fascisation de l’UE. Et nous connaissons cela ici, où la Sarkozie accompagne la crise du capitalisme et criminalise la montée des luttes contre le néo-libéralisme.
    Mais le peuple Grec et à sa tête le grand KKE (Parti Communiste de Grèce) et un mouvement syndical de classe et de masse avec le PAME, lutte avec force et détermination contre le pouvoir. La dernière grève générale a été massivement suivie et le pouvoir est tenté de passer en force, ce qui crée des tensions dangereuses dans le pays.
    C’est bien ces agressions contre la vie des travailleurs et du peuple qui provoquent ces exaspérations qui ont abouti au drame, à la mort d’Andéas.
    Dans cette épreuve, les JRCF se tiennent aux côtés de la KNE et de la jeunesse grecque.