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"FABRIQUES ARTISTIQUES" :

Publie le lundi 10 avril 2006 par Open-Publishing

Bonjour,

Voilà un colloque qui a lieu à Bordeaux le jeudi 27 avril : Les "Fabriques artistiques" : Enjeux et perspectives. La journée se déroulera au TnT-Manufacture de Chaussures
226, Boulevard Albert Premier
33.800 Bordeaux

PRESENTATION DE LA JOURNEE DU 27 AVRIL 2006 :
"FABRIQUES ARTISTIQUES" :
Enjeux et perspectives.

Depuis une trentaine d’années, une série d’expériences artistiques et sociales ont pris forme au sein des territoires sans s’inscrire dans les logiques des politiques publiques. Ces espaces et projets ont cherché à construire des actions culturelles et artistiques qui inventent de nouveaux rapports aux populations et aux territoires. Ils défendent généralement la notion de service public de la culture, bousculant la règle qui indique que c’est la collectivité publique qui gère directement le service public de la culture ou qui délègue cette activité sur la base d’un contrat. L’activité artistique s’ouvre alors de nouveaux horizons...
Ces initiatives ne cessent de fleurir, engagés dans une lutte pour subsister à la recherche d’une reconnaissance et d’une pérennité. Aujourd’hui la question n’est plus celle de l’existence de ces espaces ou projets mais celle de leur devenir dans le paysage culturel français...

La journée d’échange se tiendra le 27 avril au T.N.T. à Bordeaux. Elle est organisée dans le but de réfléchir et d’échanger sur ces Espaces et Projets.

Programme de la journée :

9H30 > Accueil

10H > Art, publics et territoires
 Henri Devier (La Gare Mondiale à Bergerac et Le Melkior Théâtre)
 Gabi Farage (Le Bruit du Frigo à Bordeaux)
 Isabelle Kraiser (Photographe-performeuse de Bordeaux)

12H > Apportez votre pique-nique !

14H > Le jeu institutionnel
 Philippe Foulquié (Directeur de la friche de la Belle de Mai à Marseille)
 Fabrice Raffin (Sociologue, directeur de recherches à S.E.A. à Paris)
 Pierre Gonzales (Poète-performer association ABI ABO et Friche RVI à Lyon)

16H30 > Les enjeux économiques
 Jean Djemad (Directeur de la compagnie Black Blanc Beur à Saint Quentin en Yvelines)
 Laurie Blazy (Coordinatrice du COUAC à Toulouse)

LES THEMES :

Trois thèmes qui nous ont semblés centraux dans l’actualité de ces lieux seront abordés :

Le premier touche à la problématique de la population et des territoires. Des artistes s’installent au sein des territoires pour développer de nouvelles approches de l’action culturelle tout en cherchant à s’inscrire dans la vie locale et établir des relations permanentes avec les populations. Ceci concerne autant des projets, des lieux que des actions artistiques. Ces démarche s’accompagnent souvent, d’un souhait d’ouverture à un large public, de démocratisation de la culture et d’ancrage sur le territoire. Nous pouvons aujourd’hui s’interroger sur les actions menées et sur leur capacité à rencontrer de nouveaux publics. Comment ces actions s’inscrivent dans le territoire ? Participent elles à la transformation de ces mêmes territoires ? Comment sont considérées les populations au sein de ces projets ? Existe t’ il des nouvelles modalités d’implication, d’appropriation et de participation des populations ? Comment les populations sont-elles prises en compte à travers ces expériences ? Peut on parler de "nouveaux" publics ?

Le second concernera le jeu institutionnel. Au fur et à mesure que le territoire va être équipé, la culture va devenir un enjeu politique et ceci dès la fin de la seconde guerre mondiale. Cette tendance va donc favoriser une multiplication et une diversification des politiques culturelles locales. Les fabriques artistiques et cette "nouvelle" façon d’appréhender l’action culturelle vont être directement concernées par ce mouvement. La décentralisation va permettre le renforcement de la présence des collectivités locales dans le champ culturel et amener davantage ce dernier vers une forme de coproduction entre l’État et les collectivités. En optant pour un transfert de compétences dans le domaine culturel, l’Etat va se désengager pour laisser plus de place aux acteurs locaux tout en restant présent, en parti en imposant un encadrement normatif. Or ces derniers ne semblent pas adapter à la singularité des modes de fonctionnements, d’organisation et des actions que développent ces Espaces-projets. Les questions des politiques publiques mises en œuvre et plus particulièrement de l’action culturelle vont alors être primordiales. Comment se positionnent ces actions face à ce jeu institutionnel ? Cette réorganisation de l’action culturelle locale joue t’elle en ou non en faveur de ces expériences ? Quelle reconnaissance institutionnelle pour ces espaces ?

Le troisième point se focalisera sur les perspectives économiques à adopter pour rendre viable ces projets. Un des points communs de ces actions est une forte précarité économique. Parallèlement de nouveaux acteurs "non-culturels" interviennent de plus en plus dans ce champ par le biais des appels d’offre. Est-ce que les collectivités et les acteurs culturels de ces expériences vont réussir à construire de l’intelligence économique pour faire face au contexte européen ? Quelles sont donc les modalités de fonctionnement et d’organisation inventées pour faire exister ces projets ? Quelles solutions financières et législatives doivent être élaborées ? Quelles pistes doit-on ouvrir pour l’avenir alors que les subventions publiques ne semblent plus pouvoir suffire ? Comment utiliser les financements privés comme le mécénat tout en conservant son engagement politique et artistique ? Quels produits et/ou activités développer pour permettre une intégration de ces lieux dans l’économie locale ? Pourrait on penser à un soutient inter-structure ?

Pour plus d’information :
quentin.dulieu@no-log.org