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Faut que tous les maires de gauche( la vraie) fassent pareil
Publie le jeudi 13 septembre 2007 par Open-Publishing4 commentaires
Des maires refusent d’obéir aux préfets sur les sans-papiers
Reuters
Reuters - il y a 18 minutes
PARIS (Reuters) - Huit maires de gauche du département des Hauts-de-Seine, en région parisienne, annoncent dans une lettre ouverte au ministre de l’Immigration Brice Hortefeux qu’ils continueront de protéger les étrangers sans papiers et ne céderont pas aux menaces de poursuites.
"Nous rappelons que nous menons des actes citoyens pour protéger les habitants qui vivent, travaillent, étudient dans nos communes. Nous sommes les maires de tous, quelles que soient la nationalité ou l’origine. Notre rôle est d’aider chacun à trouver sa place au sein de notre société commune", écrivent les élus dans ce texte transmis à la presse.
Les villes de Bagneux, Chaville, Clamart, Clichy-la-Garenne, Gennevilliers, Fontenay-aux-Roses, Nanterre, Malakoff réagissaient ainsi aux lettres reçues de préfets, qui les mettent en garde contre les opérations de soutien aux sans-papiers.
L’aide au séjour irrégulier est un délit pénal. Les préfets dénoncent notamment les opérations de "parrainage" et diverses autres décisions de soutien en faveur d’étrangers en situation irrégulière.
En déplacement à Lyon, où il visitait un centre d’apprentissage de la langue française pour des réfugiés en situation régulière, Brice Hortefeux a déclaré qu’il n’avait pas encore pris connaissance de cette lettre.
Mais, a-t-il ajouté, "Il faut que la loi soit respectée. Il n’y a pas d’extraterritorialité".
Brice Hortefeux a réuni mercredi à Paris une vingtaine de préfets dont les résultats chiffrés en matière d’expulsions sont jugés insuffisants.
Le ministre craint de ne pas atteindre l’objectif de 25.000 expulsions fixé pour 2007 par Nicolas Sarkozy. Outre l’entrée de la Bulgarie et la Roumanie dans l’Union, qui ont régularisé de fait nombre de résidents de ces pays, les autorités se heurtent à de vives résistances.
"Votre vision obsessionnelle du chiffre en matière de politique d’immigration est d’autant plus condamnable que ce sont des êtres humains qui sont en jeu", écrivent les maires à Brice Hortefeux.
Messages
1. Faut que tous les maires de gauche( la vraie) fassent pareil , 13 septembre 2007, 19:29
Quelles que soient les circonstances, l’enfance doit être protégée...
A ENVOYER TOUS AZIMUTS :
Des citoyen.ne.s français.es écrivent aux forces de l’ordre
Mesdames et Messieurs les membres des forces de l’ordre,
Citoyennes et citoyens de France, nous souhaitons vous dire simplement et sans hargne un tout petit peu de notre douleur et de notre fureur, pour avoir été témoins ou eu connaissance d’expulsions d’enfants et de familles vers des pays où la misère et où les risques de mort sont bien connus.
Nous savons que ce n’est pas de gaîté de cœur que certaines et certains d’entre vous accomplissent de telles missions au service d’une politique « forte » qui veut effrayer, croyant (ou feignant de croire ?) que cela aura un effet de dissuasion sur les personnes qui pensent immigrer.
Ce qui est aussi très difficile à accepter, c’est la transformation du rôle de la police et de la gendarmerie. La raison d’être de ces institutions n’est-elle pas en effet de protéger la population et de lui permettre de vivre en sécurité ? Rôle dont nous mesurons pleinement l’importance et la difficulté.
Pourtant, ces personnes qui ont immigré, non seulement ne nous agressent pas, mais sont nos voisin.e.s, nos ami.e.s, nos élèves. Elles n’ont commis d’autre délit que de n’avoir pu obtenir des documents de séjour (parfois même en raison d’erreurs de l’administration, de changement des lois ou de telle politique opportuniste).
Nous nous demandons ce que peuvent ressentir celles et ceux d’entre vous qui, sous la pression des « objectifs chiffrés de résultats », acceptent un ou plusieurs des actes suivants (ou, pour quelques-un.e.s peut-être, choisissent d’aller au delà de ce qui leur est demandé) :
– aller chercher des enfants dans ou près de leur école pour les conduire en centre de rétention ;
– convoquer des familles en leur faisant croire qu’elles vont recevoir leurs papiers alors que ce stratagème conduira à leur arrestation ;
– enfoncer des portes derrière lesquelles se tiennent des enfants terrorisé.e.s ;
– utiliser des gaz lacrymogènes comme le feraient des personnels du GIGN en cas de menace imminente majeure ;
– menotter et malmener des parents sous les yeux de leurs enfants ;
– étouffer des personnes refusant d’embarquer, au point que certaines en sont mortes ;
– accompagner dans l’avion des personnes qui seront violentées ou, pour certaines, tuées à l’arrivée ;
– pratiquer le chantage, l’intimidation, brandir les termes « d’outrage » ou de « rébellion », oubliant les droits des administré.e.s ;
– menacer les citoyen.ne.s qui protestent contre de telles violences.
Nous ou nos proches avons été témoins de ces situations indignes de notre pays, la France.
Mais il y a aussi d’autres petites victimes de cette politique et, un jour peut-être ce seront vos propres enfants qui vous poseront des questions à la suite de la disparition d’un.e de leur camarade. Nombre d’enseignant.e.s et de parents peuvent déjà témoigner, hélas, des traumatismes qui frappent les enfants de leur école.
Il se peut que la lecture de ce texte suscite comme défense le sentiment de ne faire qu’obéir aux ordres. Nous pouvons le comprendre mais non l’accepter : d’autres ont déjà répondu la même chose à une triste époque pas si lointaine. L’Histoire les a jugés, comme elle a su reconnaître celles et ceux qui ont pris la responsabilité de la désobéissance civile et morale.
Au demeurant, nous voudrions rappeler qu’aucune loi ne dispense de respecter les droits humains fondamentaux, qu’aucun ordre ne peut conduire à humilier, molester des gens sans défense. Même dans l’armée, l’obéissance aux ordres reconnaît une limite : celle de la conscience personnelle.
Nous respectons la police quand elle contribue à l’harmonie de la société mais nous ne voulons pas que, malgré l’honnêteté d’une majorité d’entre vous, cette société ne puisse plus supporter l’image globale qu’en donne une minorité. Loin de condamner cette minorité de vos collègues, nous pensons que vous pouvez les aider à retrouver les chemins qui honorent, en tirant la solidarité vers le haut.
C’est donc à un sursaut collectif que nous vous appelons, seul espoir pour que la nation se réconcilie avec vous, avec les institutions chargées de protéger les personnes. En cela, vous aurez su tirer à temps les leçons de l’Histoire.
Si vos organisations professionnelles, vos syndicats portent sur la place publique une parole forte, témoignant de votre refus que votre mission soit dévoyée, alors, avec nous, le pays vous soutiendra.
Des citoyennes et citoyens qui défendent la dignité de toutes les personnes,
les sans papiers comme les forces de l’ordre.
RESF 06 s’associe à cet appel.
Michèle
2. Faut que tous les maires de gauche( la vraie) fassent pareil , 14 septembre 2007, 06:42
Ça change du maire d’Aubervillier !!!
3. Faut que tous les maires de gauche( la vraie) fassent pareil , 14 septembre 2007, 12:39
Oui c’est vrai Cat.
Il faut une mobilisation sans précédent sur ce sujet, uen solidarité active et sans faille.
4. Faut que tous les maires de gauche( la vraie) fassent pareil , 14 septembre 2007, 15:30
Voila à quoi doivent ressembler des élus de la gauche , des gens qui, courageusement, plantent un drapeau sur le sol et indiquent qu’ils ne reculeront plus, qu’ils sont là au service des couches populaires, notamment les plus déshéritées, car ils en sont l’émanation, la volonté et éventuellement le poing.
Puisse ce genre de comportements s’élargir à d’autres et à une série d’autres combats.
Cop.