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GRECE TSIPRAS : analyse de LUTTE OUVRIERE

par gb26100

Publie le mercredi 23 septembre 2015 par gb26100 - Open-Publishing
12 commentaires

lundi 21 septembre 2015

Tsipras met la Grèce en ordre de marche pour l’austérité

Avec plus de 35 % des suffrages exprimés, Syriza a remporté les législatives grecques. Tsipras est donc élu pour la seconde fois. Mais la vague d’espoir soulevée par la victoire de Syriza en janvier dernier a laissé la place à beaucoup de désillusions.

L’abstention de 44 %, un record en Grèce, en témoigne. Et comment ne pas comprendre ceux qui ont boudé les urnes quand leur vote de juin dernier -61 % contre le programme d’austérité- a été piétiné et utilisé pour faire la politique contraire ? Quoi d’étonnant qu’ils n’aient pas eu envie de choisir quand les deux grands partis présentaient le même programme d’austérité ?

Cette désillusion est aussi présente parmi ceux qui ont voté Syriza. Ils savent bien qu’une nouvelle cure d’austérité les attend. Tout ce qu’ils espèrent désormais, c’est qu’elle soit un peu moins dure avec Syriza qu’elle ne l’aurait été avec la droite.

Aux yeux de cette fraction de l’électorat populaire, Tsipras apparaît cependant toujours comme celui le plus à même de les protéger. Et même s’il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont reconnaissants d’avoir essayé de s’y opposer.

Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas, en Grèce comme ici, il faut tirer les leçons de l’échec de Tsipras.

Tsipras a certes été le premier dirigeant grec à contester le sort imposé à son pays par les créanciers
, il a même été le seul représentant des pays pauvres d’Europe à le faire. Et si on peut lui reconnaître du courage politique et comprendre que certains parmi les classes pauvres de Grèce en soient fiers, il faut regarder les choses en face.

Que reste-t-il du Tsipras qui promettait d’arrêter l’austérité mortelle pour les classes exploitées de Grèce ? Que reste-t-il de celui qui voulait forcer les créanciers à relâcher leur emprise pour donner la priorité aux plus pauvres, aux travailleurs, aux retraités les plus modestes ? Une certaine image et beaucoup de paroles creuses. Car aujourd’hui Tsipras est la courroie de transmission de la purge ordonnée par l’Union européenne et le FMI. Il s’est engagé à baisser les retraites, à augmenter la TVA. Il va augmenter les impôts pesant sur les paysans, couper dans les dépenses publiques et privatiser tout ce qui peut encore l’être. Le tout, sous la tutelle de l’Union européenne.

Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment Tsipras s’est-il battu ? Avec quelle politique, quels objectifs et quels moyens ? Tsipras n’a jamais visé la remise en cause de l’ordre capitaliste. Il n’a jamais contesté le remboursement de la dette grecque dans laquelle les classes populaires ne sont pour rien. Et, preuve qu’il ne voulait pas s’en prendre aux intérêts de la bourgeoisie, il n’a même pas mené la lutte dans son propre pays pour faire payer un tant soit peu la bourgeoisie grecque.

Son objectif, modeste, était d’obtenir un peu de marge de manœuvre de façon à pouvoir prendre quelques mesures qui auraient soulagé les plus pauvres. Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens et dans les cabinets ministériels. Il s’est servi du suffrage populaire et des élections pour peser dans les négociations. Rien n’y a fait !

Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n’admettront une remise en cause de l’austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d’en bas en usant de toute leur force sociale. Dans le passé, c’est cette lutte de classe qui a réussi à repousser le mur de l’argent. Ce sera la même chose à l’avenir.

Il faut se méfier comme de la peste de tous ceux qui, en Grèce comme ici, prétendent faire le bien des travailleurs sans être prêts à combattre les intérêts de la bourgeoisie et sans expliquer que la classe ouvrière n’obtiendra rien sans se battre.

Tsipras fait partie de ces faux-amis de la classe ouvrière. Et que sa victoire ait été accueillie favorablement par tous les dirigeants européens le montre assez. Depuis que Tsipras s’est soumis à leur diktat, il est passé du rang de bête noire de l’Europe à celui d’homme politique « responsable » et « crédible ». Avec ces élections, tous les dirigeants, de Hollande à Merkel, misent sur Tsipras et sa capacité à « stabiliser » le pays, c’est-à-dire à imposer cette énième cure d’austérité.

Eh bien, espérons qu’ils se trompent ! Espérons que le monde du travail ne se laissera pas faire. Espérons que les travailleurs victimes du chômage et de l’abaissement de leur niveau de vie, les retraités qui vont subir la baisse de leur pension, les paysans qui vont voir leurs taxes doubler, réagiront.

Messages

  • C’était quoi la position de LO lors du référendum sur le traité de Maastricht (Euro).....?

    • C’était quoi la position de LO lors du référendum sur le traité de Maastricht

      Ils disaient déjà ce qu’on retrouve dans ce texte : peu importe les traités, le résultat des votes (on a vu ce qu’ils ont fait de notre NON au TCE), ce qui est déterminant est le rapport de force entre classes, donc abstension. Moi j’avais préféré voter non, mais sans m’illusionner : ce ne sont pas les urnes qui peuvent changer le cours des choses...

      Oc

    • Comment se fait-il que tu n’oses pas rappeler ce que fût alors la position de LO, sachant que le résultat ne fût positif, pour Mitterand et Chirac, que d’un cheveu ?

    • Tu m’interroges :

      Comment se fait-il que tu n’oses pas rappeler ce que fût alors la position de LO,

      Et ça, c’est quoi ?!!! J’avais écrit :

      Ils disaient déjà (...), donc abstention.

      Faut lire mon message avant d’y répondre...

      Tu dis aussi cela :

      sachant que le résultat ne fût positif, pour Mitterand et Chirac, que d’un cheveu ?

      Là aussi j’ai répondu par avance (depuis le temps qu’on entend les mêmes arguments, on peut anticiper) :

      (on a vu ce qu’ils ont fait de notre NON au TCE)

      Et je redis mon opinion : il faudra beaucoup plus qu’un vote pour enrayer la machine capitaliste européenne.
      La différence que j’ai avec LO sur ce vote (j’ai voté non) me semble minime.

      Et comme dit dans un autre message, je ne vois aucun intérêt pour la cause qu’on est censés avoir en commun de créer des points de division sur ce qui n’est pas essentiel voire anecdotique (je ne vois le sens que cela a, à part de vieilles rancoeurs, de ressortir la consigne de LO au référendum).

  • Je profite de cet article (que j’ai trouvé intéressant) pour un hors-sujet (en fait pas tant que ça).

    J’ai souvent déploré la division qui règne au sein de la gauche radicale, alors même que nous sommes une espèce en voie de raréfaction. Je trouve cela suicidaire.

    On s’écharpe violemment (ici par exemple) sur le foulard islamique (on se traite de raciste ou de suppôt de la religion), sur la Syrie (on se traite de complice d’une dictature ou de complice de l’impérialisme), sur la CGT (on se traite de stal ou d’anticommuniste), sur l’écologie etc etc etc.
    Bref, on se fait plaisir en oubliant que notre priorité devrait plutôt être l’efficacité.

    Pour autant, l’unité comme fin en soi, l’unité sur des bases floues voire incompatibles n’est pas non plus une bonne solution.

    Il me semble qu’il faudrait définir quelques lignes rouges fondamentales, et que tous ceux qui sont à l’intérieur de ces lignes rouges devraient travailler en commun (être d’une façon ou d’une autre dans une même structure), être des camarades au-delà des milliers de divergences qu’on peut avoir sur tel ou tel point.
    On devrait considérer ces divergences, relativement mineures par rapport à l’essentiel, non comme un problème (ah, la pureté idéologique...) mais au contraire comme une richesse, une occasion pour que chacun améliore son analyse et sa pensée grâce au contact avec la perception d’autres camarades.

    Et justement dans ce texte de LO je retiens ce paragraphe (ci-dessous) et me dis que tous ceux qui y adhèrent ont vocation à être des camarades au sein d’une même structure et à travailler ensemble, car l’essentiel y figure.

    Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n’admettront une remise en cause de l’austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d’en bas en usant de toute leur force sociale.

    Oc

    • Salut,
      tu vois, camarade, oc, puisque nous sommes entre copains marxistes commentant un article de militants qui se disent eux ausi de ce riche repère de la réflexion pour l’action, je vais m’autoriser une critique sur le fond, de ce texte LO.
      (toujours trop long, mais ceux qui sont les plus énervés par mon style me trouveraient tout aussi"casse c..es si je laissais un commentaire SMS de dix signes !

       :)
      ( gras perso sur ton commentaire)

      Et justement dans ce texte de LO je retiens ce paragraphe (ci-dessous) et me dis que tous ceux qui y adhèrent ont vocation à être des camarades au sein d’une même structure et à travailler ensemble, car l’essentiel y figure.

      Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n’admettront une remise en cause de l’austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d’en bas en usant de toute leur force sociale.

      Oc

      Si ce débat entre communistes doit avoir lieu bien au delà des"équipes dirigeantes" de la"force"(??) communiste éclatée, il faudra régler une "petite" question de FOND

      Je provoque...

      Comme LAURENT(déésolé amis auxquels parfois j’achète le canard en échangent des piques entre vieuxx"cons -battus")

      ..LO feint de ne pas savoir que la CRISE SYSTEMIQUE du CAPITAL, ne PERMET pas des TSIPRAS -LENINE ou CHE GUEVARA

      Or L.O écrit(certes je saucissonne mais sans trahir) et je mets du"gras" pour en "rajouter"

      Et même s’il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont reconnaissants d’avoir essayé de s’y opposer.

      Tsipras a certes été le premier dirigeant grec à contester le sort imposé à son pays par les créanciers, i
      . Et si on peut lui reconnaître du courage politique et comprendre que certains parmi les classes pauvres de Grèce en soient fiers, il faut regarder les choses en face.

      .

      Son objectif, modeste, était d’obtenir un peu de marge de manœuvre de façon à pouvoir prendre quelques mesures qui auraient soulagé les plus pauvres. Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens et dans les cabinets ministériels. Il s’est servi du suffrage populaire et des élections pour peser dans les négociations. Rien n’y a fait !

      Cette version du "courageux TSIPRAS" le pistolet sur la tempe, oui, c’est du P.LAURENT !!
      C’est la négation de la VERITE

      A L.O on devrait savoir que TROTSKY a fort justement précisé que cette dernière est TOUJOURS révolutionnaire)

       Tsipras est loin d’être un con, il a davantage étudié MARX que moi.

       IL SAIT en 2012,comme le premier mélechon ou iglesias venu, que si tu mets pas LES MASSES dans le coup, si tu donnes pas une boussole permettant l’analyse GLOBALE et cohérente des enjeux de classe, des rapports de foce, si tu ne dis pas aux travailleurs que , soit on RESISTE, on AFFRONTE, on DEPOSSEDE ceux qui décident, ..
      ... on boira de la ciguë à doses encore plus sévères que ce que LE PASOK et la droite t’ont fait avaler
      IL faut appeler un chat , un chat, des COMPLICES saigneurs, des SALAUDS

      En compères, puis maintenant en faux opoosants à la Hoollande-frondeurs, TSIPRAS et VAROUFAKIS ont tonné contre la troîka .tout .en NEGOCIANT dans le dos du peuple grec , cette "saloperie" de compromis !

      Qui, en fait correspond à la solution nécessaire, au moment M de de la CRISE du K, , moment ou la bourgeoisie a BESOIN que rentrent qur les terraisgrecs ou epagnol, le TROISIEME FER au FEU de l’adversaire

      Pardon de la grossierté : Vaseline SYRISA, ou PODEMOS

      Pour gagner du temps, et parce que la COLERE n’a pas en complément une FORCE COMMUNISTE de MASSE, un Orga REVOLUTIONNAIRE du millénaire !!!

      Or que dit L.O ?

      on pourrait se réjouir de voir écrit

      Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment Tsipras s’est-il battu ? Avec quelle politique, quels objectifs et quels moyens ? Tsipras n’a jamais visé la remise en cause de l’ordre capitaliste. Il n’a jamais contesté le remboursement de la dette grecque dans laquelle les classes populaires ne sont pour rien. Et, preuve qu’il ne voulait pas s’en prendre aux intérêts de la bourgeoisie, il n’a même pas mené la lutte dans son propre pays pour faire payer un tant soit peu la bourgeoisie grecque

      Mais que dans le même article je lise

      Car aujourd’hui Tsipras est la courroie de transmission de la purge ordonnée par l’Union européenne et le FMI

      voilà ou je reste perplexe

      LO persiste à REFUSER de voir et dire que le dernier"plan"de saignée c’est TSIPRAS lui même, à une virgule prête, qui l’a prposé au LENDEMAIN du NON massif à l’AUSTERITE !!
      Camardes de L.O
      Comment peut -on dire que "Tsipras fait partie de ces faux-amis de la classe ouvrière." (on est d’accord) et en faire un courageux garçon dont vous nous dites

      Son objectif, modeste, était d’obtenir un peu de marge de manœuvre de façon à pouvoir prendre quelques mesures qui auraient soulagé les plus pauvres. Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens et dans les cabinets ministériels. Il s’est servi du suffrage populaire et des élections pour peser dans les négociations. Rien n’y a fait !

      Merde, ça s’est pas sympa de la part des CAPITALISTES et de Merkel-hollande , de pas avoir plié à ce bras de fer, avec froncements de sourcils Varoufakis et résulta de votes, !!

      Je dis qu cet article contient des choses que je partage

      Mais, il m’arrive aussi de trouver telle chronique de JLM intéressante,

      Seulemnt et là tant pis si je fâche des militants L.O

      A pondre du texte auusi FERME sur le besoin de la LDC et qui ne dit pas que si le peuple grec a "eu le couteau sur la tempe" c’est parce que le PISTOLET de CLASSE était tenu par le Capital et TOUS les politiciens -larbins, Y COMPRIS le"social demé" TSIPRAS, qui est un SALAUD et non pas un résistant insuffisamment marxiste,, ..."on" BROUILLE le jeu !

      La situation est trop GRAVE pour ne pas , selon moi, sans polémique inutile, mais sans peur de déranger, s’eXPLIQUER sur ces questions

      Car : analyse de la CRISE, projet et stratégie en terme de viséee de libération que j’appelle(comme d’autres) COMMUNISME.., fonction d’un PARTI REVOLUTIONNAIRE rompant avec ce qui a échoué, c’est un "TOUT"

      Je participe à quelques initiatives dans ce sens
      Ce qui a capoté, c’est justement parce que, modestement, je tente defaire échouer tout ce qui n’est que récupération boutiquière dans la confusion et souvent, chez certains, une tragique approche"virtuelle" de cette Société et de ce que "vivent" des millions de désespérés qui ne croientnt plus en rien.

      Ce sera dur, ça prendra d’autantplus de temps que l’encephalogramme du"mouvement social" sera plat (avec les petis sous chefs "français" de la CES aux manettess,

      Mais le jazzman rebelle LUBAT de "ma "Gironde adore le répéter

      "ce n’est qu’un cobat..continuons le début"
      LENINE bien avant a justement écrit"

      Là ou il ya une volonté, il ya un chemin"

      Cordialement.

      Alain Chancogne

    • Depuis longtemps il y a cette différence d’appréciation : Tsipras au service du capital, donc traitre dès le début, ou bien Tsipras naîvement coincé dans un réformisme qui mène inéluctablement à l’échec et l’oblige à trahir ?

      Mais hors de cercles de théoriciens, de cadres, est-ce si important ou urgent de trancher ?
      Car quelque soit l’hypothèse retenue, il me semble que l’important est que cela démontre bien l’impasse d’une solution "gauche dite radicale par les urnes", que cela montre qu’une élection dite démocratique n’a aucun pouvoir face au capital, que cela constitue un utile retour d’expérience à l’appui de nos démonstrations (sans luttes énergiques, rien à espérer).

      Et transposé en France, les dirigeants du FdG sont-ils "vendus" ou sincères ? Peu importe car le résultat serait le même, l’expérience grecque vient de confirmer ce qu’on dit depuis longtemps : face au capital, ça ne peut pas marcher de cette façon, sans les travailleurs massivement mobilisés mettant les possédants sous (haute) pression.

      Oc

    • Tsipras au service du capital, donc traitre dès le début,

      Pas plus traitre que Hollande, et tout sauf naïf !

      La question n’est pas de porter un jugement de valeur sur ces mecs.
      Juste d’ouvrir un peu les yeux à certains"

      Sur l’IMPASSE de TOUT ce qui est réponse politique de ce style

      Ou de celui dont je parle dans le papier que je viens de mettre en ligne sur LAURENT.

      Dire sans bargouiner"TSIPRAS est un contre-révolutionnaire" permet de s’expliquer sur la REVOLUTION

      ET pour moi ce n’est pas qu’une question"impasse par les urnes"
      Je suis attaché à la dimension de démocratiquee par le suffrage universel
      Dans un futur (celui que nous construisons) l’URNE et laLUTTE seront du même mouvement
      Pas à la sauce "démocratie" 5° république
      Ni à celle des pseudos"démocraties populaires"

      Tant que nous n’avons quee des choix de mêmes styles de " thérapies," qui te font mourir , guéri,
      ..ou des bulletins de"témoignage d’impuissance" (oui je parle des listes LO ou NPA qui seront aux Régionales) c’est uniquement le boycott de classe qui me semble la réponse "chez nous"..

      Cordialement
      A.C

      .

    • Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens

      Nos dirigeants syndicaux " bataillent aussi dans les réunionnites gouverno/patronnales. On voie le résultat.

      C’est batailler avec les masses qui seule peuvent obtenir des résultat de leur lutte.

      Tsipras a fait l’impossible, meme Varoufakis plus radical, mais négocier avec un flingue sur la tempe ils ont choisi le moindre mal une "élection " ;

      Merde ! y en a mare ! Camarade LO, VOUS ALLEZ PAS VOUS METTRE A PRENDRE LES TRAVAILLEURS POUR DES CONS VOUS AUSSI !

      Bientôt on va nous dire q’Hollande fait ce qu’il peut, LUI AUSSI :.

      OUI tous ces enfoirés font tous ce qu’il peuvent pour nous baiser, ils sont pire que la droite, qui normalement ne devrait plus abuser les travailleurs, car eux ce cachent sous un verbiage populaire pour mieux abuser( dans le sens de viol )
      les prolos
      Tant pis si j’en fait hurler quelques un mais pour moi ce sont mes ennemis No 1

    • Il faut préciser que l’article cité de LO est un éditorial et pas une analyse de fond.
      On peut trouver dans le dernier numero de Lutte de Classe, un développement un peu plus long sur la politique de Tsipras et ce que peuvent en penser et dire les communistes révolutionnaires quand ils s’adressent, ici ou ailleurs, aux travailleurs :

      http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-capitulation-de-tsipras-face

      La capitulation de Tsipras face aux grandes puissances

      Arrivé au pouvoir après avoir remporté les élections législatives en janvier 2015 en promettant de rompre avec les politiques d’austérité de ses prédécesseurs, le Premier ministre grec Tsipras a fini par se soumettre complètement aux exigences des créanciers de la Grèce. Aux termes de l’accord signé le 13 juillet à Bruxelles, le dirigeant de Syriza s’est engagé à imposer de nouveaux sacrifices à sa population.

      Pas plus que les précédents, cet accord ne constitue un « plan d’aide à la Grèce ». Les quelque 80 milliards d’euros débloqués par les dirigeants européens serviront en effet essentiellement à payer les échéances dont l’État grec doit s’acquitter au titre de la dette, sans que celle-ci s’en trouve pour autant diminuée. Une partie de cette somme est destinée à la recapitalisation du secteur bancaire. Autant dire que la population grecque n’en verra pas un centime. C’est en fait la continuation de la politique qui a conduit l’État grec à sa faillite actuelle, politique que Syriza affirmait vouloir remettre en cause.
      Quant aux contreparties exigées du gouvernement grec, elles sont dans la continuité là aussi des précédents mémorandums, nom donné à ces textes dans lesquels les usuriers de la Grèce dressaient la liste interminable de leurs exigences. L’accord actuel prévoit une augmentation de la TVA, une réforme de la retraite prévoyant à la fois le report progressif de l’âge de départ à 67 ans et la suppression de la prime versée aux pensions les plus modestes, une réforme fiscale, une réforme du marché du travail dans le sens d’une libéralisation facilitant les licenciements, une réforme du marché intérieur suivant les recommandations de l’OCDE (incluant, par exemple, une législation sur l’ouverture des commerces le dimanche)… Il est prévu la mise en place de coupes quasi automatiques dans les dépenses en cas d’« excès » budgétaire et il est évoqué le fait qu’Athènes devra « consulter les institutions créancières et convenir avec elles de tout projet législatif dans les domaines concernés dans un délai approprié avant de le soumettre à la consultation publique ou au Parlement ». Concernant les privatisations, un fonds placé sous la supervision des autorités européennes devra être créé pour vendre les actifs de l’État avec l’objectif de générer la somme faramineuse de 50 milliards d’euros.
      La capitulation de Tsipras a été rendue d’autant plus spectaculaire qu’une semaine auparavant, le 5 juillet, il avait organisé un référendum pour soumettre une grande partie de ces mesures à la population grecque, qui les avaient rejetées à plus de 61 %. Mais ce résultat, pas plus qu’aucun des votes précédents, n’était susceptible de modifier l’attitude des dirigeants européens. Au contraire, au lendemain de cette consultation, ils ont encore augmenté le nombre de leurs exigences pour aboutir à ce « catalogue des horreurs », expression utilisée par le magazine allemand Der Spiegel pour rendre compte des mesures imposées à la Grèce. Très clairement, ils ont voulu punir la population grecque qui avait osé les défier en portant Tsipras au pouvoir.

      La dictature du grand capital à l’œuvre

      Témoignant le mépris le plus complet pour les volontés exprimées par la population, ils ont utilisé l’arme financière, cessant tout versement, asphyxiant l’économie grecque, imposant la fermeture du système bancaire, amenant le pays au bord de la faillite.
      Dans un article du Monde diplomatique du mois d’août dans lequel il décrit ses rencontres avec ses homologues européens, Varoufakis, ex-ministre des Finances de Tsipras, résumait ainsi les motivations de ses interlocuteurs : « En public, les créanciers clamaient leur souhait de récupérer leur argent et de voir la Grèce se réformer. En réalité, ils n’avaient qu’un objectif : humilier notre gouvernement et nous forcer à capituler. » Expliquant avoir réduit ses revendications à « une légère restructuration de la dette », Varoufakis conclut, devant la fin de non-recevoir opposée par ses interlocuteurs : « On exigeait de nous une capitulation à grand spectacle qui montre aux yeux du monde notre agenouillement. »
      En effet, le sens de la démonstration politique devait être clair : aucune remise en cause de la dictature des banquiers et des financiers n’était admise.
      Dans le passé, bien des pays ont bénéficié d’une restructuration de leur dette. Au moment même où ils se montraient intraitables avec la Grèce, les dirigeants de l’Union européenne accordaient un effacement partiel de la dette de l’Ukraine. Mais, en dirigeants responsables vis-à-vis des banquiers et de l’ensemble de la classe capitaliste, ils refusent que cela puisse leur être imposé et que cela puisse éveiller le moindre espoir dans l’esprit des populations européennes, soumises partout à la même politique d’austérité au nom du remboursement de la dette.

      Les manœuvres de Tsipras

      De son côté, Tsipras a accepté de tourner le dos à ses engagements. Pour se justifier, il a été contraint de reprendre la même argumentation que ses prédécesseurs, expliquant avoir signé ce texte « pour éviter tout désastre au pays ». Quant à avoir proclamé qu’il se battrait pour ne pas appliquer complètement l’accord, cela pourra-t-il encore faire illusion quand Tsipras aura à mettre en œuvre les premières attaques contre la population ?
      Confronté à une contestation au sein de son propre parti et à la défection au Parlement d’une trentaine de députés, il n’a pu faire approuver l’accord signé le 13 juillet qu’avec les voix des députés de l’opposition.
      Le 20 août, Tsipras a annoncé sa démission et l’organisation de nouvelles élections qui ont été fixées au 20 septembre, prétendant remettre son mandat par « souci démocratique ». En réalité, se retrouvant privé de majorité à l’Assemblée, il a préféré se présenter devant les électeurs avant d’avoir perdu tout soutien populaire, en particulier après la mise en œuvre des mesures d’austérité.
      Mais c’est précisément qu’il veut se donner les moyens politiques de mettre en œuvre la politique d’austérité. Le souci démocratique n’a rien à voir là-dedans. Au contraire. Une victoire de Tsipras aux élections à venir lui donnerait les moyens d’une sorte de bonapartisme parlementaire au petit pied, en équilibre précaire entre les créanciers impérialistes, auprès de qui il passerait pour l’homme capable d’imposer à son peuple des mesures que ses prédécesseurs n’ont pas été capables d’imposer, et sa population, vis-à-vis de laquelle il se pose en protecteur.
      Une partie de ceux qui, au sein de Syriza, avaient manifesté leur opposition à l’accord du 13 juillet ont fondé une nouvelle organisation, l’Unité populaire, ayant pour chef de file Panayotis Lafazanis, ministre de l’Énergie et de la Reconstruction productive jusqu’à la mi-juillet dans le gouvernement Tsipras. Reprenant le programme qui était celui de Syriza avant son arrivée au pouvoir, ils dénoncent la trahison de Tsipras qui, selon eux, aurait dû faire le choix de sortir de l’euro face au chantage des dirigeants européens.
      Mais sortir de la zone euro ne permet pas de s’affranchir de la domination du capital financier et le retour à la drachme comme monnaie nationale ne met pas fin à l’oppression et à la domination qui résultent de toute l’organisation impérialiste de l’économie mondiale. Un tel choix n’est en rien susceptible d’éviter aux classes populaires d’avoir à subir des sacrifices et un recul de leurs conditions de vie. Ceux qui reprennent à leur compte de tels objectifs ne font que préparer de nouvelles impasses politiques pour les travailleurs et les classes populaires.

      L’impasse du réformisme

      En tant que communistes révolutionnaires, nous avons exprimé notre solidarité avec Tsipras dans la mesure où il s’opposait à ceux qui se faisaient les huissiers du grand capital. Mais, nous nous sommes refusés, à la différence d’une grande partie de la gauche et la quasi-totalité de l’extrême gauche, à le présenter comme un modèle ou, pour reprendre une expression d’un journaliste de l’Humanité, à dire que son élection constituait une « première brèche ouverte par un gouvernement dans la forteresse austéritaire européenne ». La suite a montré qu’aucune brèche n’avait été ouverte : s’il remporte les élections, c’est Tsipras lui-même qui mettra en œuvre l’austérité.
      Quelles leçons en tirent ceux qui ont soutenu Tsipras et l’ont présenté comme un espoir pour toute la gauche européenne ? Certains, comme les dirigeants du Parti communiste français, continuent de lui apporter leur soutien, se contentant de dénoncer l’intransigeance des dirigeants de l’Union européenne, et surtout celle de Merkel et de son ministre des Finances.
      D’autres, reprenant les critiques des opposants à Tsipras, affirment que celui-ci n’est pas allé jusqu’au bout de la politique qu’il proposait. C’est notamment le discours de Varoufakis. Mais, même en supposant que ce soit le cas, il n’en reste pas moins que l’échec de Tsipras est celle d’une politique réformiste qui tentait d’obtenir de la bourgeoisie impérialiste qu’elle se montre respectueuse de l’indépendance des petits États, des droits des travailleurs et de leurs conditions de vie.
      Quelle que soit la façon dont elle est menée, une telle politique se heurtera inévitablement à la bourgeoisie et aux institutions qu’elle contrôle. Car l’exemple de la Grèce démontre à quel point, dans cette Union européenne qui se prétend si démocratique aussi bien qu’au niveau de chaque État, les électeurs n’ont aucune prise sur les décisions de leurs dirigeants. Ce ne sont pas des assemblées démocratiquement élues par les peuples qui déterminent la politique appliquée par les chefs d’État mais les conseils d’administration des grands groupes capitalistes et des hauts fonctionnaires tout dévoués à la défense de leurs intérêts. Et il ne pourra en être autrement tant que la bourgeoisie détiendra le pouvoir et que le capitalisme existera.
      Dans la mesure où il n’a jamais prétendu être anticapitaliste, ni être un représentant des travailleurs, cela n’a aucun sens d’accuser Tsipras d’avoir trahi des engagements sur un terrain où il n’en a jamais pris. Tsipras est un homme politique bourgeois dont l’action s’est limitée à chercher à faire respecter un tant soit peu la souveraineté de l’État grec et qui est devenu une marionnette aux mains de ses créanciers. Il a échoué, comme bien d’autres politiciens avant lui.
      La seule perspective pour les travailleurs : renverser le capitalisme
      Tsipras continue-t-il à bénéficier du soutien de l’électorat populaire ? Et cela lui permettra-t-il de se maintenir au pouvoir ? Les résultats des élections du 20 septembre le montreront. Mais de toute façon, quelle que soit l’issue du vote, le gouvernement qui se mettra en place lancera de nouvelles attaques contre la population. Il faut souhaiter que la déception engendrée par la capitulation de Tsipras ne conduise pas les travailleurs à la résignation mais à la conclusion qu’ils ne peuvent compter que sur leur capacité à se mobiliser pour défendre leurs droits.
      Au-delà, il est à souhaiter aussi que, parmi ceux qui ont à cœur de défendre les intérêts des travailleurs, il s’en trouve qui, tirant la leçon des derniers événements, fassent le choix de construire une force politique se fixant l’objectif de lutter pour renverser le capitalisme. Une force qui milite pour préparer la classe ouvrière à lutter pour prendre le pouvoir et exproprier la bourgeoisie afin de mettre fin à sa dictature sur l’économie et, à travers elle, sur l’ensemble de la société.

      15 septembre 2015

    • Pour essayer de mieux expliquer ce que je veux dire :

      Imagine, tu parles politique avec un collègue, un voisin, un ami, qui en toute bonne foi met son espoir dans le FdG.
      Même s’il a été ou est encore marxiste (ancien du PCF, de la LCR...), on a besoin d’espoir pour vivre, et en ce moment on est au fond du trou alors on est plus facilement prêt à s’illusionner, à se raccrocher à une bouée à laquelle éventuellement on ne croit pas totalement, mais vu que c’est la seule qu’on voit...

      Si tu commences la discussion en lui disant que celui qui symbolise son espoir (Mélenchon, Laurent...) est un traitre vendu au service du capital (que ce soit vrai ou non), la discussion est close.

      Si tu essaies de lui expliquer que sans rapport de force le capital ne lâche rien, que la crise et la mondialisation font qu’il n’y a plus de grain à moudre pour un espace réformiste, que ceci est démontré par ce qui s’est passé en Grèce, il y a peut-être une petite chance de le faire bouger.

      Sur le fond, je ne suis pas persuadé de leur traitrise, je me demande s’ils ne se mènent pas en bateau eux-même, ces Tsipras, Mélenchon et autres, malgré leur compétence et leur expérience, sous l’influence de leur intérêt de carrière, de pouvoir, d’ego. Il y a bien des scientifiques qui croient en dieu.

      Oc