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GREVE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE mardi 10 juin 2003

Publie le dimanche 8 juin 2003 par Open-Publishing

GREVE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE
mardi 10 juin 2003


Manifestation parisienne : 14h de Bastille à l’assemblée
nationale


DECLARATION DE LA COMMISSION EXECUTIVE CONFEDERALE DE LA
CGT

S’ORGANISER POUR DURER ET GAGNER

Ce
sont plusieurs millions de salariés qui depuis le 1er février
sont engagés sous des formes multiples dans une bataille
pour la garantie véritable de l’avenir de nos régimes de
retraite.

La journée de grève et de manifestations du 3 juin traduit
l’extension de ce mouvement à de nouvelles catégories et
confirme l’engagement de plus en plus fort des salariés du
secteur privé, des jeunes, des femmes, des cadres : cette
ampleur des mobilisations contredit l’affirmation gouvernementale
relayée par les médias, d’un affaiblissement des actions
contre son projet de réforme des retraites.

Faisant fi de cela, le gouvernement refuse obstinément l’ouverture
de négociations tout comme un véritable débat public et confédéral.
Il préfère passer outre à l’opinion des syndicats qui représentent
une majorité de salariés. Maintenant, il utilise la force,
l’intimidation et la provocation contre ceux qui se sont
engagés dans les actions et les grèves. Loin d’être un signe
de force, ces réactions traduisent un déni de démocratie.

Quelles que soient les campagnes médiatiques orchestrées
aujourd’hui, plus de 75 % de la population rejette le projet
gouvernemental en l’état.

Il y a de réelles alternatives à ce que veut imposer le gouvernement.

Ce qui est juste, équitable et nécessaire, c’est d’assurer
un haut niveau de retraite par rapport au salaire, de garantir
un droit effectif à la retraite à taux plein à 60 ans, de
reconnaître un droit au départ anticipé pour les salariés
exerçant des travaux pénibles ou ayant connu des carrières
longues, d’intégrer les périodes d’études, d’apprentissage
et de recherche d’un premier emploi.

Il faut mettre à bas le dogme de la baisse des prélèvements
obligatoires. Il serait juste de négocier une hausse de la
contribution des employeurs assortie de nouvelles modalités
pour qu’elles ne pèsent pas sur les industries de main-d’œuvre.
Cette question du financement est au cœur de l’affrontement
sur les retraites.

Les salariés exigent une tout autre réforme des retraites,
passant par de véritables négociations avec les organisations
syndicales. Pour cela, ils placent une confiance accrue dans
le syndicalisme. La CGT entend bien être à l’offensive pour
répondre à cette attente.

La Commission exécutive appelle l’ensemble des syndiqués
de la CGT à se réunir très rapidement pour être acteurs déterminants
de la poursuite de l’élargissement de mobilisation générale.

La CGT s’engage pour la journée d’action du MARDI 10 JUIN,
décidée en commun avec FO, FSU, UNSA, jour d’ouverture du
débat à l’Assemblée Nationale, nouveau rendez-vous national
de grèves et manifestations, où les salariés du secteur privé comme
du secteur public se retrouveront ensemble.

Pour sa part, la CGT propose que l’on envisage d’autres temps
forts de la mobilisation, par exemple les 12 et 15 juin prochains.

Pour gagner cette bataille, la mobilisation nécessite un élargissement
encore plus significatif. Pour cela, l’engagement des syndiqués
et des salariés est plus que jamais indispensable.

La CGT appelle ses organisations à se réunir pour assurer
le succès de ses initiatives et décider des prolongements
immédiats. Initiatives, grèves et manifestations doivent
désormais se développer quotidiennement afin d’exprimer les
exigences sociales en direction du patronat, des pouvoirs
publics et des élus.

Montreuil, le 5 juin 2003

08.06.2003
Collectif Bellaciao