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Bon soir ou bonne nuit :)
Voici le résultat de notre rencontre avec le Gérard Larcher himself.
Cathy
Génération Précaire au Ministère du Travail le 22 décembre
Aujourd’hui avait lieu la seconde rencontre avec le cabinet de Gérard Larcher, Ministre Délégué à l’Emploi.
Reçu par M. Larcher en personne, les stagiaires ont fait valoir leur constat et leur analyse : les stages sont malheureusement trop souvent détournés de leur objectif initial de formation, à tel point qu’il jouent désormais contre l’emploi.
"Bonne nouvelle", le ministère est conscient de ces abus et semble vouloir aller vite,
Malheureusement il ne semble pas encore prêt à envisager une loi. Le ministre propose en effet "une charte de bonnes pratiques", non-contraignante, avec une convention type déclinable par branche, assortie d’un comité de suivi censé faire un bilan dans un an.
Pour Génération Précaire ces mesures ne sont qu’une demi-réponse à un problème qui touche pourtant chaque année plus de 800.000 personnes, sans compter les familles de stagiaires, les salariés et chômeurs laissés sur la touche ou les entreprises victimes de concurrence déloyale...
Les stagiaires ont les mêmes devoirs que les salariés, mais sont pour l’instant dépourvus de tous les Droits. Dans l’intérêt de tous, il importe que cette brèche qui permet de contourner le Droit du Travail soit refermée au plus vite.
Génération Précaire continuera donc à mobiliser pour une reconnaissance des stagiaires dans le Code du Travail.
Contact : 06 60 40 56 07 - 06 20 21 10 53
info@generation-precaire.org
eg :
http://www.generation-precaire.org
Messages
1. > Génération Précaire , 23 décembre 2005, 09:53
Bonjour
Je travaille dans une mission locale pour les jeunes. On y reçoit les jeunes de 16/25 ans en recherche de solutions de vie (revenu, logement, boulot, soins...).
Nous y sommes soumis aux pressions accrues de nos financeurs (état, collectivités territoriales, DDTEFP...) en tant que service quasi-public.
Dans notre département, nous recevons principalement des jeunes de niveaux IV et V (genre bac pro secrétariat, BEP services aux personnes ou CAP vente).
Beaucoup d’entre eux sont orientés vers des stages rémunérés d’accompagnement à l’"orientation" vers les métiers "à tension", et la recherche forcenée d’emploi, vaste farce puisqu’il n’y a pas d’emploi pour tout le monde.
Comme vous le savez, les organismes de formation ont des objectifs de résultats et des impératifs financiers.
Pour tous ces jeunes stagiaires aussi mal payés que vous par le CNASEA, la recherche d’une "situation" professionnelle et d’une reconnaissance sociale est aussi une galère.
Vous trouverez sans aucun doute des relais parmi les conseillers, les formateurs, les travailleurs sociaux, les syndicats, pour créer une VRAIE solidarité entre TOUS les stagiaires.
Rose, conseillère
madame.rose@wanadoo.fr
2. > Génération Précaire , 23 décembre 2005, 20:54
Les jeunes et les moins jeunes stagiaires ne peuvent pas se défendre efficacement. leur position fragile dont TOUS les patrons abusent les maintiennent dans une quasi soumission.
DANS L’ENTREPRISE
Leur défense est l’affaire de TOUS les salarié(e)s, qui eux peuvent se défendre et peuvent imposer des statuts inviolables et des promesses d’embauches RESPECTÉES.
Les salarié(e)s d’abord, doivent accueillir les stagiaires comme des égaux, ne pas entrer dans le jeu des patrons en les laissant exécuter les travaux "subalternes", répétitifs, ingrats et dévalorisants, servir de bouche trou ou de variable d’ajustement. Au contraire ils doivent valoriser la tâche de ces futurs employé(e)s en les incitants à la polyvalence.
Le contrôle des patrons mafieux doit être le devoir des salarié(e)s titulaires appuyés par les syndicats existants.
Les stagiaires ne doivent pas être laissés dans "la nature" au sein de l’entreprise. Un telle attitude de la part des salarié(e)s est totalement irresponsable et laisse libre cours à tous les abus patronaux.
AU NIVEAU POLITIQUE
Le travail des élus des collectivités territoriales, doit être rigoureux notament sur le contrôle des aides financières versées à un patron pour la FORMATION d’un futur employé. Éviter que ces aides finançières aillent ailleurs qu’à sa formation. Appuyer les sanctions lorsque des infractions sont dénoncées par les salarié(e)s titulaires. Ce travail devant être soutenu par toute la sphère du monde du travail.
Les stagiaires entre-eux, même fédérés n’ont aucun poids.
Si j’en dis un peu, c’est que j’en fait dans cette direction.
Il en est, je le répète de notre devoir à TOUS.
Esteban