Grève sur le site de Peugeot-Citroën d’Aulnay-sous-Bois

Le jeudi 3 mars, les salariés de Peugeot Citroën Aulnay-sous-Bois (93) ont
entamé une grève pour obtenir le paiement intégral des journées de chômage
technique. La production est entièrement paralysée depuis vendredi, selon
les représentants syndicaux.

La grève qui a commencé au montage, reconduite à chaque changement d’équipe,
aurait provoqué la réduction de plus d’un tiers de la production. Ainsi, « 
dans la nuit de jeudi à vendredi, seules 50 voitures sont sorties des
chaînes de montage au lieu des 310 prévues. Après 2 heures du matin, le
montage était totalement paralysé », indique la CFDT dans un communiqué.
Une information que nie la direction : « Entre jeudi et vendredi matin, 1
127 voitures ont été produites au lieu de 1 500. Nous n’avons donc pas été
trop affectés par ce mouvement », affirme la direction de la communication.
Quoi qu’il en soit, la journée du vendredi 4 mars étant chômée, la grève
reste reconduite pour lundi. Et si la direction s’affirme « peu inquiète sur
l’ampleur de la grève », du côté des syndicats, « on espère du mouvement ».
« Néanmoins, la grève pourrait en effet avoir moins d’ampleur car la
direction risque de faire pression sur les salariés », note Christophe
Piercy, représentant syndical au CE.
Le site de Peugeot Citroën d’Aulnay-sous-Bois produit les modèles C2 et C3,
et emploie 5 000 salariés. Les 1 000 salariés en grève, tous affectés au
montage, réclament le paiement intégral des journées de chômage technique (8
jours en mars, 4 jours prévus en avril et 8 en mai), de plus en plus
nombreuses depuis qu’une partie de la production de la C3 est faite à
Madrid. « Nous nous étions initialement entendus sur le paiement à 60% des
journées chômées. Mais parce qu’elles sont de plus en plus fréquentes, elles
représentent une perte de 175 euros par mois pour un salarié de jour et de
250 euros pour un salarié de nuit , précise Christophe Piercy. En outre, PSA
ne fait aucun effort commercial sur la C3. S’il n’y a pas de demande, la
production va encore baisser ! »
Cette grève fait notamment suite à celle des 30 salariés du sous-traitant
Taïs sur le même site (le 22 février dernier). Ils avaient obtenu une
revalorisation de la prime de qualité conducteur de 20 à 70 euros par mois,
le paiement à 100% des jours de grève et à 100% des jours de chômage
technique.

Contact week-end : 06 61 59 90 42
cfdt.aulnay@free.fr

Contact lundi :
local syndical 01 56 50 31 10 fax : 01 56 50 31 11
mohamed.tahrioui@mpsa.com