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« Lundi 22 octobre, Sarkozy intime l’ordre aux enseignants de lire la dernière lettre du jeune résistant communiste Guy Môquet et cela alors que sa politique s’acharne à détruire toutes les avancées sociales issues du programme du Conseil National de la Résistance. Il n’est au pouvoir de personne de récupérer à des fins politiciennes et (ou) électoralistes le nom de ce jeune héros fusillé par les nazis avec la complicité d’un « gouvernement » collaborationniste.
Les jeunes communistes et leurs aînés de la section du Parti communiste de Béziers, afin de replacer dans son contexte historique l’histoire des fusillés de la clairière de Chateaubriand, distribueront le matin du 22 octobre aux portes des lycées de Béziers, notamment Henri IV et Jean Moulin, plusieurs centaines d’exemplaires de l’Humanité spéciale de 16 pages : « Qui était vraiment Guy Môquet... ».
Avec cette distribution et le collage d’affiches représentant ce jeune communiste, ils rendront hommage à la mémoire de la résistance, à ses fusillés et déportés restés fidèles à la Nation et à la liberté... »
section du PCF de Béziers, le 20 octobre 2007
Messages
1. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 21 octobre 2007, 13:31
N.SARKOZY n’intime rien du tout il donne une idée a suivre ou non sans plus.
De là a ouvrir une polémique sur la Résistance je ne marche pas sur ce sentier aussi miné qu’un champ du même nom.
Seule chose a dire sur ce sujet : Il a fallut BARBAROSSA et un appel de Moscou pour réveiller ceux du PCF qui dormaient.
1. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 21 octobre 2007, 14:17
86***100,c’est pour ça que Guy Moquet et la quasi totalité de ses camarades ont été arrêtés en 1940 et début 41.Que beaucoup furent exécutés bien avant juin 41.
Sans compter la gréve des mineurs du nord en avril et mai 1941 !
Rabacher comme un perroquet un mensonge,n’en fait pas une vérité !
Jean Claude Goujat
PCF Landes
2. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 21 octobre 2007, 14:34
Désolé mais quand on veut avancer quelque chose il es préférable de vérifier avant.
Guy MOQUET (né le 26/O4/26 mort le 22/10/41).
BARBAROSSA : 22 JUIN au matin 1941.
3. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 21 octobre 2007, 15:18
pas d’honneur pour Barbapapa !
Le Renard Rouge
4. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 21 octobre 2007, 15:38
ljuste pour mémoire : C’est un député français, François Chasseigne, qui, le 16 janvier 1940, demande la peine de mort contre les communistes". Chasseigne est député socialiste.
Un mois plus tard, un autre député socialiste, Barthélémy, élu dans les mêmes condition dans la Seine (région parisienne) renchérit : "Thorez, Catelas et les autres devrait être poussés sous le couperet de Mr de Paris."
Le 9 avril un décret-loi, signé par le ministre socialiste de la justice, Sérol, député de la Loire prévoit la peine de mort pour les communistes.
On le voit donc clairement, la dérive anticommuniste de Vichy et de ses accolytes comme Pucheu, a donc été largement préparée par la 3° République finissante, et en particulier par le parti socialiste.
Léon Blum ne s’offusque que pour déplorer que ces mesures risquent de transformer les communistes en "martyrs", à aucun moment, il ne réagit contre leur illégalité.
Je sais bien que par les temps qui courent l’amnésie peut servir la politique politicienne.
Quant à l’arrestation de Guy Môquet (jeune communiste et fils de député communiste déporté en Algérie) elle date du 13 octobre 1940.
C’est assez du révisionnisme et de ceux qui omettent lorsqu’ils citent l’histoire.
Le Renard Rouge
Il s’appelait Guy Môquet, il avait 17 ans
Emprisonné pour avoir diffusé les idées communistes, fils du député communiste Prosper Môquet, il fit partie des otages choisis par le ministre de l’Intérieur de Pétain,Pierre Pucheu, et fusillés par les nazis à Châteaubriant.
La station Guy-Môquet est sur la ligne 13 du métro, celle qui va à Saint-Denis et au siège du journal. Sur l’un des quais il y a une sorte de petite cabane vitrée. Dedans, la photo de Guy Môquet, celle de ses parents et la lettre. Cette lettre-là. Combien de gens, se disait-on souvent, passeront sans la voir, sans la lire. Combien de jeunes gens, filles et garçons, ne sauront même pas qu’il avait leur âge quand il a été fusillé par les nazis, à Châteaubriant, près de Nantes, le 22 octobre 1941, dans la carrière de la Sablière.
Pourquoi faut-il maintenant que revienne avec insistance ce vers de Rimbaud : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans. » Guy Môquet habitait avec sa mère à deux rues de la station. Rue Baron, dans ce 17e arrondissement dont son père était le député.
1936. Il a douze ans. Prosper Môquet est cheminot, militant syndical. C’est le candidat du Parti communiste. Au second tour, il est élu député des Épinettes. Quelque temps après, on va danser dans les usines occupées. Des millions de salariés sont en grève. Jusqu’aux femmes de chambre dans les beaux hôtels de Paris. C’est le Front populaire et la vie est à eux. On imagine sans mal de quoi l’on peut parler dans la famille Môquet, chez les amis, les voisins. Le tout jeune homme est fier de son père. Torturé après son arrestation, à peine trois ans plus tard, il aurait répondu à ceux qui l’interrogent, les policiers français qui lui demandent les noms des amis de son père : « Ce sont tous les braves gens qui l’ont élu en 1936. » La réponse à de l’allure. Guy Môquet aime les belles phrases et s’essaye, maladroitement il faut bien le dire, à la poésie. C’est en alexandrins qu’il écrira au président Édouard Herriot pour demander la libération de son père :
« Monsieur le Président, je suis l’un des enfants d’un de ces députés
Qui sont tous en prison, aujourd’hui enfermés »…
Car les vociférations de Hitler sont devenues des actes. Les prières d’une partie de la grande bourgeoisie : « Mieux vaut Hitler que le Front populaire » vont bientôt être exaucées. La signature du pacte germano-soviétique va lui donner le prétexte qu’elle attend pour interdire le Parti communiste, interdire l’Humanité. Dès le 4 septembre 1939, des peines de prison de trois à quinze mois vont punir les militants communistes qui distribuent l’Huma devenue clandestine ou des tracts. Le 10 octobre 1939, Prosper Môquet, qui est venu voir sa femme et ses enfants en Normandie où ils se sont réfugiés, est arrêté. Il sera incarcéré avec les autres députés communistes qui n’ont rien renié ou abjuré au bagne de Maison-Carrée, en Algérie. En mars 1940, plus de trois mille militants communistes et syndicalistes sont emprisonnés. C’est le temps de la haine. Un journal, Gringoire, demande : « Le poteau pour les traîtres communistes. » Le 4 avril, le décret Sérol, du nom du ministre socialiste qui le signe, instaure même la possibilité de la peine de mort pour propagande communiste.
Guy a réagi avec panache, ce qui semble être son caractère, à l’arrestation de son père. Avec le sens du devoir aussi peut-être, le sentiment de devenir un homme, sans doute. Il quitte sa mère et revient à Paris : « Papa est arrêté, dit-il, je dois le remplacer. » Dans le 17e arrondissement, il organise les Jeunesses communistes clandestines. À vélo, ils lancent des tracts à la volée. Ils inscrivent la nuit sur les murs :
« Libérez les emprisonnés ». Guy rend compte à la direction du mouvement de l’activité de son secteur : « Tous les soirs en moyenne, trois à quatre cents papillons sont collés, les inscriptions à la craie sont en nombre indéfini. » Et un peu plus loin : « Trois de nos meilleurs camarades se sont fait arrêter et sont maintenant à la Santé, ce sont Planquet, Simon et Bersilli. » Le 13 octobre de cette année 1940, c’est son tour, gare de l’Est. La France, depuis le mois de mai, est occupée par les nazis. La police française, aux ordres désormais du gouvernement de collaboration de Vichy et de Pétain, arrête les communistes français. Guy
Môquet est interné à la Santé, puis à Fresnes. Jugé en janvier 1941, il est théoriquement acquitté, sans doute en raison de son âge, mais pratiquement maintenu en détention à Clairvaux, d’abord, puis au camp de Châteaubriant, dans la région de Nantes.
Le 21 août 1941, au métro Barbès-Rochechouart, celui qui deviendra le Colonel Fabien a tiré sur un officier allemand. C’est le premier acte en France de résistance armée. Le 20 octobre à Nantes, le lieutenant-colonel Holtz, commandant de la place, est abattu. À Paris, le général Stülpnagel ordonne de fusiller cinquante otages. Ce n’est pas la première fois que les nazis exécutent des patriotes. À Rouen, en juillet 1940, Étienne Achavanne a été exécuté après un sabotage. Le 23 décembre 1940, Jacques Bonsergent, dont une station de métro porte aussi le nom, est également exécuté.
Mais il s’agit maintenant de représailles de masse. De masse, mais pas aveugles.
Le 21 octobre, le chef du bureau du sous-préfet de Châteaubriant part pour Paris avec un dossier de 200 noms. Pierre Pucheu, ministre de l’Intérieur de Pétain, va choisir 27 noms. Les autres seront choisis dans d’autres lieux de détention.
Mais qui est Pierre Pucheu ? Administrateur des fonderies de Pont-à-Mousson, des aciéries de Micheville, fondateur du Cartel international de l’acier, il est l’un des plus éminents
représentants de ce qu’on appelait alors le Comité des forges et de cette bourgeoisie qui, après le triomphe de Hitler, entend prendre sa revanche sur le Front populaire. Pucheu, donc, choisit. Politiquement.
Charles Michels, secrétaire général des cuirs et peaux CGT ; Jean-Pierre Timbaud, dirigeant de la métallurgie CGT ; Jean Poulmarch, dirigeant du syndicat des produits chimiques CGT ; Jules Vercruysses, dirigeant du textile CGT ; Désiré Granet, dirigeant du papier-carton CGT ; Jean Grandel, secrétaire de la fédération postale CGT… Les autres sont professeurs, étudiants, ouvriers. Presque tous sont communistes et nombre d’entre eux sont des élus. Charles Michels est député de Paris, Granet est adjoint à Vitry, Grandel est maire de Gennevilliers.
Guy Môquet, dix-sept ans, est le fils du député communiste de Paris Prosper Môquet.
Ces jeunes clandestins des premiers mois
Ils étaient membres des Jeunesses communistes avec Guy Môquet. Viscéralement antifascistes, antiracistes et résistants.
Juin 1940. C’est la débâcle. Le maréchal Pétain forme son gouvernement fan-
toche, à la solde de l’occupant nazi. Le pays est sidéré. Sur les murs, apparaît une affiche, imaginée par les propagandistes de Goebbels. Elle - figure un soldat allemand portant un enfant. Avec ce commentaire : « Populations abandonnées, faites confiance au soldat allemand ». À sa vue, des gamins des faubourgs ouvriers de la capitale et de la banlieue parisienne enragent. Ils ont quinze, seize ou dix-sept ans, vingt ans pour les plus vieux. Ces filles et garçons, à peine sortis de l’enfance, se sont connus dans les colonies de vacances, celles de la Bellevilloise ou des municipalités communistes de la ceinture rouge. Beaucoup ont pris le chemin de leurs parents, militants, en adhérant
à la Jeunesse communiste. Parmi eux, de nombreux - enfants d’immigrés italiens, roumains, arméniens, juifs de l’est de l’Europe, organisés au Parti communiste, dans les différentes branches de la Main d’oeuvre immigrée.
Le trouble jeté dans les rangs communistes, en août 1939, par la signature du pacte germano-soviétique frôle à peine ces gamins. Ils sont - viscéralement antifascistes, conscients du péril que représente Hitler, alors au sommet de sa puissance. Et déterminés, dès les premiers jours de l’occupation, à maintenir la flamme de l’esprit de résistance. Ils combattent tout à la fois pour la France, pour la liberté, et contre le poison du racisme et de l’antisémitisme qui ronge l’Europe. Roger Trugnan est de ceux-là. Fils d’un ébéniste juif originaire de Moldavie, il appartient à un groupe de JC dans le 11e arrondissement de Paris, l’un des plus actifs. En dépit de l’interdiction du parti, depuis le décret Daladier de septembre 1939, et malgré la désorganisation provoquée par les arrestations, le lien est maintenu entre les jeunes - militants. « Nous ne nous sommes pas posé de questions, raconte-t-il. Combattre l’occupant hitlérien était, à nos yeux, impérieux. » Dans la clandestinité, le réseau des jeunes communistes se reconstitue rapidement. Dans la capitale, ses animateurs s’appellent Krasucki, Grinbaum (1), Brulstein, Capievic, Môquet… Le dimanche, les réunions sont maquillées en parties de ballon au bois de Vincennes ou en déjeuners champêtres. Le soir, des centaines de papillons sont collés, des inscriptions tracées à la craie ou au fusain sur les murs. Au début, les mots d’ordre visent surtout le régime collaborationniste. Le plus risqué ? La distribution des tracts. Quand ils ne sont pas donnés de la main à la main à des connaissances, ils sont lancés, depuis les vélos, dans les squares ou les marchés.
Ils sont morts avec lui
Les 26 hommes qui sont tombés à ses côtés sous les balles du peloton d’exécution étaient tous communistes sauf un, élus, responsables et syndicalistes. Leurs portraits et leurs derniers mots.
w Charles Michels, trente-neuf ans, secrétaire de la fédération CGT des cuirs et peaux, député du Front populaire. Il écrit à sa femme : « Fais de nos filles de braves petites femmes et qu’elles se souviennent que leur père s’efforça toujours d’être un honnête homme et qu’il fit le plus qu’il put pour que les travailleurs aient une vie meilleure. Cela viendra… »
w Jean-Pierre Timbaud, trente et un ans, secrétaire du syndicat CGT des métaux de la région parisienne. Il meurt en criant : « Vive le Parti communiste allemand. » Sa dernière lettre : « Toute ma vie, j’ai combattu pour une - humanité meilleure. »
w Jean Poulmarch, trente et un ans, secrétaire du syndicat CGT de la chimie de la région parisienne. Il écrit à sa femme : « Ton mari tombera la tête haute, le coeur solide, confiant dans l’avenir de bonheur qui régnera dans le monde. Vive le communisme ! Vive la France libre, forte et heureuse ! »
w Titus Bartoli, cinquante-huit ans, instituteur retraité de Digoin. Il répond à l’officier allemand qui annonce qu’ils sont désignés : « Les communistes ne capitulent jamais. » Et écrit dans sa dernière lettre : « Mon seul regret est de ne pouvoir vous embrasser tous avant mon grand départ pour toujours. »
w Henri Barthélemy, cinquante-huit ans, cheminot retraité, arrêté pour avoir diffusé l’Humanité clandestine. Il inscrit ces mots sur le mur : « Vive le Parti communiste ! Qui fera une France libre, forte et heureuse ! »
w Jules Vercruysse, quarante-huit ans, secrétaire de la fédération CGT du textile. II écrit sur les parois de la baraque : « Vive le Parti communiste ! Quelques moments avant de mourir, fusillé par les Allemands. Baisers à ma femme et à mon cher Michel » (son fils).
w David Émile, dix-neuf ans, mécanicien-dentiste, secrétaire des Jeunesse communistes de Nantes. « J’ai fait une paire de sabots à trèfle à quatre feuilles pour toi, chère maman ; et l’hydravion pour mon petit frère… »
w Claude Lalet, vingt et un ans, étudiant parisien, arrêté au début de 1941, lors d’une manifestation contre l’occupant. À sa femme et à sa mère : « Je sais qu’il faut serrer les dents. La vie était si belle ; mais gardons, oui gardons nos rires et nos chants… »
w Désiré Granet, trente-sept ans, secrétaire de la fédération CGT du papier-carton. À sa femme : « Comme tu me l’as demandé, je suis courageux et je n’ai pas peur de la mort. Aime bien notre petit comme je l’aimais, fais-en un homme courageux et honnête. »
w Maurice Gardette, artisan tourneur, soixante-six ans, conseiller municipal de Paris, arrêté en 1939. Il écrit à sa famille : « Arrêté le 19 décembre 1939 comme agent de l’Allemagne, c’est en bon Français que je m’apprête à mourir pour la Liberté. » Il écrit sur le mur : « Je meurs courageux et plein de foi révolutionnaire. »
w Charles Delavacquerie, vingt ans, imprimeur de Montreuil, arrêté en décembre 1940 pour résistance contre l’occupant. « On va venir me chercher pour me fusiller, avec des amis, nous pauvres fils d’ouvriers qui ne demandions qu’à vivre et avions l’espérance, écrit-il à son père. Vivent les Soviets ! vive l’URSS ! »
w Jean Grandel, cinquante ans, secrétaire de la Fédération postale CGT, maire de Gennevilliers, conseiller général. « Pour vous deux, mes chéris, avec mes tendres bises, je vous lègue mon courage en héritage. » Il grave sur le mur : « Nous vaincrons quand même. »
w Henri Pourchasse, trente-quatre ans, métallurgiste d’Ivry, emprisonné fin 1940 pour avoir reconstitué sa section syndicale CGT. Sa dernière lettre : « Je meurs pour mon idéal, mes petits, eux, le verront. Sois persuadée, ma chérie, que je mourrai tout à l’heure, courageusement, aux cris de Vive la France ! Vive le Parti communiste ! »
w Edmond Lefevre, trente-huit ans, métallurgiste, arrêté en octobre 1940.
w Julien Le Panse, trente-quatre ans, ouvrier du bâtiment, arrêté début 1941 pour reconstitution du syndicat CGT. « Je meurs pour mon parti et pour la France. »
w Jules Auffret, trente-neuf ans, dirigeant du PCF de la banlieue est, adjoint au maire de Bondy, conseiller général. « Adieu ! Adieu ! camarades, prenez courage ; nous serons vainqueurs. »
w Victor Renelle, ingénieur chimiste, arrêté fin 1940. « Tu te rappelleras : le 22 octobre, à 2 heures, l’après-midi. ma dernière pensée sera pour toi et elle m’aidera à franchir ce dernier pas », écrit-il à sa femme.
w Maurice Ténine, trente-quatre ans, docteur en médecine, conseiller municipal d’Antony. « Je vous avais toujours recommandé le courage, écrit-il dans sa dernière lettre. Il vous en faut désormais beaucoup plus qu’il nous en a jamais fallu… J’irai à la mort bravement, sans rien regretter ni de ma vie ni de mes actes. » Allant vers la mort, il interpelle l’officier nazi : « C’est un honneur pour un Français de tomber sous les balles allemandes », puis désignant Guy Môquet qui le suit : « Mais c’est un crime de tuer un gosse. »
w Antoine Pesqué, cinquante-cinq ans, docteur en médecine d’Aubervilliers, - arrêté le 2 octobre 1940. « Femme, n’écoute pas les apitoiements, porte en toi le sourire comme une cocarde. »
w Eugène Kérivel, cinquante ans, marin-pêcheur près de Nantes, arrêté pour diffusion de tracts anti-hitlériens. « J’ai vu que tu étais courageuse, écrit-il à sa femme, elle aussi internée et qui avait voulu prendre la place de Guy Môquet sur la liste des otages. Je m’en vais avec moins de regrets. »
w Pierre Gueguen, quarante-cinq ans, professeur, maire de Concarneau.
w Marc Bourhis, trente-quatre ans, instituteur de Concarneau. « Je meurs conscient d’avoir toujours cherché à faire le bien », écrit-il à sa femme.
w Raymond Laforge, quarante-trois ans, instituteur de Montargis, arrêté le 8 février 1941. « Bonjour aux copains et adieu… Les "Fritz" nous attendent avec leurs mitrailleuses. »
w Raymond Tellier, quarante-quatre ans, imprimeur de Montargis.
w Huynh-Khuong An, vingt-neuf ans, professeur indochinois, licencié de lettres de la faculté de Toulouse, secrétaire des Étudiants communistes de Lyon, arrêté le 18 juin 1941. « Il te faudra beaucoup de courage pour vivre, plus qu’il n’en faut à moi pour mourir. Mais il te faut absolument vivre. Car il y a notre chéri, notre petit que tu embrasseras bien fort quand tu le reverras », écrit-il à se femme Germaine, elle aussi emprisonnée.
w Maximilien Bastard, chaudronnier de Nantes, militant des Jeunesses communistes. « Je suis tout de même un peu troublé, écrit-il à sa famille, mais je n’ai pas peur, vous savez, et je saurai mourir en bon Français. »
5. HONNEUR AUX FUSILLÉS, 24 octobre 2007, 23:37
Bravo, Renard Rouge, et j’attends de voir les g......de tous les anti-communistes primaires, secondaires et tertiaires, quand le capitalisme se cassera la margoulette. Vieux stal borné.