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Hamid Karzaï, partenaire toxique des occidentaux en Afghanistan
Publie le mercredi 7 avril 2010 par Open-Publishing2 commentaires
Hamid Karzaï, partenaire toxique des occidentaux en Afghanistan
LEMONDE.FR • Mis à jour le 07.04.10 | 10h27
Le torchon brûle entre Hamid Karzaï et ses partenaires occidentaux. L’ancien représentant adjoint de l’ONU en Afghanistan Peter Galbraith met en doute "l’équilibre mental" du président afghan, suggérant même qu’il pourrait être toxicomane, dans un entretien avec la chaîne de télévision américaine MSNBC. "Il est coutumier des diatribes, il peut être très émotif, impulsif.
En fait, des personnes proches du palais présidentiel disent qu’il a un certain goût pour l’un des produits d’exportation les plus rentables de l’Afghanistan", a déclaré M. Galbraith. L’Afghanistan est le premier producteur et exportateur mondial d’opium. Prié de préciser son affirmation, l’ancien responsable onusien répond : "Il y a des informations en ce sens mais, quelles qu’en soient les causes, la vérité est qu’il peut être très émotif."
Les déclarations de M. Galbraith surviennent en pleine crise de confiance entre M. Karzaï et Washington, le président afghan ayant accusé les Etats-Unis d’ingérence dans les affaires de son pays et affirmé que les étrangers avaient participé aux fraudes électorales de l’an dernier.
David Miliband, le ministre des affaires étrangères britannique a déploré mardi les accusations du président afghan. "Toute suggestion que la Grande-Bretagne ou un autre pays se sont mêlés illégalement au processus électoral en Afghanistan est absolument sans fondement", a déclaré M. Miliband devant la Chambre des communes.
Selon le Wall Street Journal, M. Karzaï a affirmé, lors d’une réunion avec quelque soixante-dix parlementaires afghans samedi, que l’insurrection des talibans pourrait devenir un mouvement de résistance légitime si les Etats-Unis continuaient de se mêler des affaires afghanes. Le journal affirme que M. Karzaï a même suggéré qu’il pourrait rejoindre lui-même les talibans si le Parlement ne soutenait pas ses efforts pour prendre le contrôle de la commission électorale afghane.
Selon Peter Galbraith, les "bouffonneries" de M. Karzaï pourraient compromettre la réussite du renforcement militaire décidé par le président américain, Barack Obama, en Afghanistan car il est clair que le président afghan "ne peut pas être un partenaire digne de confiance".
Philip Crowley, le porte-parole du département d’Etat, a jugé mardi "scandaleux" les propos de M. Galbraith. Pourtant, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a adressé un avertissement voilé au président afghan, laissant entendre que sa visite à la Maison Blanche pourrait être annulée s’il poursuivait ses diatribes visant les étrangers. Une rencontre est prévue entre Barack Obama et lui le 12 mai, dans le cadre d’une visite décidée à la suite de la visite surprise du chef de l’Etat américain en Afghanistan le mois dernier.
La Drug enforcement administration (DEA, le service de lutte contre la drogue américain) se dit prête à remonter les filières de trafiquants afghans, y compris jusqu’au sein du gouvernement, déclarait le 1er avril sa dirigeante par intérim, Michelle Leonhart. "Nous irons là où nous conduirons les preuves", a affirmé cette dernière, administratrice adjointe de la DEA, qui dépend du ministère de la justice américain, lors d’une conférence de presse à Kaboul. "S’il y a des preuves contre de hauts responsables du gouvernement, j’ai tout à fait confiance dans le fait que, en partenariat avec la police anti-drogue et le ministère de l’intérieur, nous les exploiterons", a-t-elle ajouté.
Lors de sa visite en Afghanistan, à la fin mars, Barack Obama, a rappelé qu’il attendait du président Karza un engagement résolu dans la lutte contre la corruption gangrénant son régime et contre le trafic de drogue.
L’an dernier, 6 900 tonnes d’opium ont été produites en Afghanistan, soit plus de 90 % de la production mondiale, rappelait à la fin mars l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Messages
1. Hamid Karzaï, partenaire toxique des occidentaux en Afghanistan, 7 avril 2010, 12:55
Karzaï accuse la communauté internationale d’avoir organisé les fraudes électorales, LOL…
By fonzibrain
Le président afghan accuse l’ONU, l’Union européenne et « des ambassades » d’être responsables des fraudes électorales massives qui lui ont été imputées lors de l’élection présidentielle du mois d’août 2009.
Le président afghan Hamid Karzaï a accusé jeudi la communauté internationale, dont l’ONU, l’Union européenne et « des ambassades », d’avoir commis les fraudes massives qu’elle lui a ensuite reprochées lors de l’élection présidentielle du 20 août 2009.
M. Karzaï a été réélu de facto après l’abandon de son challenger au second tour, après que la communauté internationale eut pourtant dénoncé des fraudes massives en faveur du sortant.
« La vérité (…) c’est qu’il y a eu des fraudes lors des élections présidentielle et provinciales, des fraudes massives, très massives, il n’y a pas de doute, mais elles n’ont pas été commises par des Afghans, ce sont les étrangers qui les ont commises », a-t-il lancé lors d’une rencontre avec des membres de la Commission électorale indépendante (CEI), chargée de surveiller les scrutins et accusée d’être entièrement soumise à M. Karzaï.
« Les Nations unies, le bureau du représentant adjoint de l’ONU (alors l’Américain Peter Galbraith, ndlr) », ainsi que le général français Philippe Morillon », le chef de la mission d’observateurs de l’UE à l’élection « ont été le foyer de ces fraudes », a-t-il poursuivi.
M. Galbraith a été remercié par l’ONU après avoir accusé son supérieur hiérarchique, le Norvégien Kai Eide, alors représentant spécial des Nations unies en Afghanistan, d’avoir « couvert » les fraudes massives en faveur de M. Karzaï. Et l’UE, Philippe Morillon en tête, a été la première à dénoncer, un mois après le scrutin, ces fraudes portant, selon elle, sur au moins un quart des suffrages validés par la CEI.
M. Galbraith avait notamment estimé qu’un tiers des votes en faveur du chef de l’Etat sortant étaient frauduleux, une proportion par la suite largement reprise par la communauté internationale.
M. Karzaï a été installé à la tête de l’Etat par la communauté internationale dès la fin 2001 quand une coalition emmenée par les Etats-Unis a chassé les talibans du pouvoir. Il a finalement été déclaré vainqueur du scrutin en novembre dernier après l’abandon de son rival Abdullah Abdullah.
Mais il est, notamment depuis l’arrivée du président Barack Obama au pouvoir, sous la pression constante de ses bailleurs de fonds qui le pressent de mettre fin à la corruption qui gangrène le pays jusqu’au sommet de l’Etat et de faire en sorte que les législatives prévues en septembre prochain, soient exemptes de tout reproche.
« Les fraudes ont été organisées à partir de là », a poursuivi M. Karzaï devant la CEI en évoquant notamment les bureaux de MM. Galbraith et Morillon mais aussi « des ambassades », sans préciser lesquelles. Puis, ils ont « nourri » les médias internationaux « pour qu’ils nous accusent de ces fraudes », a-t-il ajouté.
france 24
http://www.france24.com/fr/20100401-karzai-accuse-communaute-internationale-fraudes-electorales-afghanistan-presidentielle
Excellent d’entendre ça quand même, le pire étant que ce soit possible, mais Karzaï n’est pas net non plus, du coup entre menteurs c’est dure de savoir qui la vérité.
Voila la réaction de la France et de Galbraith :
Etonnée » par ces déclarations, la France avait été la première a réagir jeudi, le porte-parole du Quai d’Orsay les jugeant « sans fondement ».
« C’est évidemment absurde et ahurissant », avait réagi pour sa part l’Américain Peter Galbraith, numéro 2 de la mission de l’ONU en Afghanistan au moment du scrutin du 20 août 2009 et nommément mis en cause par M. Karzaï.
« Franchement, on se pose des questions sur son état mental ou sur son rapport à la réalité », a-t-il dit à propos du chef de l’Etat afghan. france 24
C’est pas très fin, dire que Karzaï est un malade mental montre bien le désappointement des occidentaux !
Ma foi, on verra bien…
http://fonzibrain.wordpress.com/2010/04/03/karzai-accuse-la-communaute-internationale-davoir-organise-les-fraudes-electorales-lol/
2. "L’Immonde" : journal toxique pour français alcolo, 7 avril 2010, 15:44, par himalove
Un journaliste à "L’Immonde", écrivant sur l’Afghanistan, mise avant tout sur l’ignorance fondamentale et les trous de mémoire des lecteurs...
Car qui a mis à Kaboul, au poste de président, l’ex-ingénieur d’Unocal, Hamid Karzai, en décembre 2001 ?
A l’époque, le département d’état américain le parait de toutes les vertus et son frère, Walid Karzai, ne posait aucun problème.
C’est vrai qu’il fallait relancer l’industrie du coin...
Sous les talibans, la production d’opium, en collaboration avec un programme de l’ONU, était tombée à quelques centaines de tonnes par an.
En 2007, grace à l’occupation anglo-franco-saxonne, elle est passée à 8 200 tonnes.
Un journaliste russe écrivait dans le magazine indien "Frontline", en février 2008, que les gros porteurs Hercules de l’US Air Force transportaient de la base de Kandahar vers la base de Bichek, au Kirgizistan, de gros ballots d’opium qui finissaient par innonder les marchés d’Asie centrale.
Lire les articles du professeur Michel Chussodovski sur la question.
Quel est le problème, aujourd’hui, avec Hamid Karzai ?
Ne serait-ce pas, par hasard, parce qu’il préfère la fréquentation des chefs d’états régionaux comme ceux de l’Iran, de la Chine, du Pakistan à ceux de l’Europe et des USA ?
Son alliance récente avec le chef pachtoune qui guerroie contre l’OTAN, Gulubdin Hekmatyar, n’a pas du plaire aussi.
Le maire de Kaboul est, peut-etre, toxico mais il n’est pas con.
L’OTAN n’a aucun avenir dans l’Hindou Kouch ; et il ne sert à rien de participer à la prochaine raclée que vont recevoir les soldats Blancs dans la région...