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Hier le CNE, aujourd’hui le CPE, et demain Le CDE
Publie le jeudi 2 février 2006 par Open-PublishingQu’ils soient nouvel embauche, première embauche ou dernière
embauche, ce qui ressort mis à part le fait qu’ils soient tous des
contrats et des embauches, c’est la précarité, c’est l’instabilité,
c’est moins de droits, plus de contraintes et la permanence d’une
épée de Damoclès au dessus de la tête. Il s’agit de mauvaises
réponses à de bonnes questions, car oui il faut créer des emplois
pour des femmes et des hommes qui par millions n’ont ni place ni
rôle, pour des jeunes qui par centaines de milliers sont sans avenir,
aussi pour des vieux qui par centaines de milliers sont à l’abandon
mais pas avec ces formes d’emplois qui sont de véritables reculs
quant au droit des salariés et du code du travail. Les patrons du
Medef de Laurence Parisot rêvaient de nous mettre en place de grève
pour nous embaucher à la journée, en fonction de leurs carnets de
commandes et des profits des actionnaires, Villepin et Borloo le
font. Des périodes d’essais de deux ans, cela signifie que l’ont peut
être licencié du jour au lendemain sans préavis, cela veut dire que
les patrons sont plus encore qu’hier seuls maître à bord, que les
salariés de ces formes nouvelles d’emploi sont corvéables et
jetables, sans sécurité, sans garantie et donc obligé de se soumettre
au bon vouloir des patrons. Pour obtenir un logement, un crédit ce
sera pari impossible, quelles garanties pourra offrir le salarié ?
C’est donc de la précarité de l’emploi dont il s’agit mais pas
seulement, c’est bien de la précarité de toute la vie, de tous ses
aspects, ceux du logement, de l’autonomie mais également des
relations personnelles et même amoureuses. Car comment amorcer une
histoire quand on est sur de rien, quand il est impossible de trouver
un logement et d’y envisager la construction d’un foyer et d’une
famille ? Toutes ces formes d’emplois précaires, vont avec le
chômage, peser sur le niveau des salaires, sur les conditions de
travail, vont empêcher les salariés de se syndiquer et de revendiquer
légitimement des droits. Certains patrons peuvent être tenter
d’abuser des CNE et CPE, en clair de promettre un avenir dans un CDI
au sein de l’entreprise si on se « défonce », puis de licencier au
bout de deux ans et de réembaucher un autre CNE ou CPE, et ainsi de
suite. Quand cela va mal ce n’est pas de moins de droits dont nous
avons besoin mais de plus de sécurité, de réelles motivations,
d’espoir, d’avenir, de possibles réelles et ces contrats à minima
sont à des années lumières des besoins et des volontés.
Les chômeurs et précaires de l’APEIS seront et Appellent à la
manifestation du 7 février prochain