Accueil > Homphobie : Sarkozy ne tient pas ses promesses
Sarkozy : promesses non tenues dans l’affaire Vanneste
Des militantEs d’Act Up-Paris ont manifesté ce matin aux abords de la
permanence nationale de l’UMP pour protester contre la promesse non tenue de
Nicolas Sarkozy qui devait exclure Christian Vanneste en cas de récidives de
ses propos homophobes. Après de longues négociations, deux militantEs ont
été reçuEs par Jérôme Peyrat, Directeur Général, à qui ils ont remis une
pétition signée par plus 7 500 personnes. Jérôme Peyrat a répété à plusieurs
reprises que les propos tenus étaient "graves" et "intolérables", et admis
qu’ils avaient bien été réitérés dans la presse après les engagements du
chef de l’UMP. Il a cependant répété que l’UMP refusait d’envisager des
sanctions et a même traité par le mépris nos interrogations légitimes sur
les menaces réelles que de tels propos pouvaient faire peser sur la sécurité
des homosexuelLEs.
1 Christian Vanneste et les mensonges de Sarkozy
En décembre dernier, Christian Vanneste, député UMP, affirmait que le "
comportement homosexuel est une menace pour la survie de l¹humanité ". Il
plagiait ainsi Hitler, qui avait dit la même chose du " comportement juif ",
mais aussi des " efféminés ", dans Mein Kampf.
Le 26 janvier, devant des représentants d¹Act Up-Paris et de SOS-Homophobie,
Nicolas Sarkozy promettait l¹exclusion de Vanneste du parti en cas de
récidive. Le jour même, Vanneste récidivait, affirmant publiquement que
l¹homosexualité était inférieure à l¹hétérosexualité. Christian Vanneste est
toujours membre de l¹UMP. Nicolas Sarkozy ne l¹a pas exclu, montrant à quel
point on pouvait avoir confiance en sa parole.
Nous présentons aujourd¹hui une pétition signée par plus de 7500 personnes
demandant l¹exclusion de Christian Vanneste de l¹UMP.
2 La réponse des autres partis
Nous avons demandé à chaque parti politique ses positions sur l¹homophobie ;
et notamment sur la façon dont chaque responsable réagirait en cas de propos
discriminatoires sur les pédés, les gouines, les bis ou les trans. Ces
réponses sont publiées sur notre site Internet : www.actupparis.org
3 Qu¹en dit la Justice ?
Au-delà des positions de chaque parti, nous demandons aussi à la justice de
se prononcer sur les horreurs proférées par Christian Vanneste le 26 janvier
dernier. Ses propos relèvent de la loi HALDE de décembre 2004 pénalisant les
propos homophobes. C¹est pourquoi nous avons porté plainte, contre lui. La
première audience aura lieu le 29 juin 2005 à Lille à 14 heures. Ce sera
l¹occasion de tester la nouvelle loi et de s¹assurer d¹une jurisprudence qui
ne tolère plus les propos injurieux homophobes.
Nous exigeons :
– de Christian Vanneste, des excuses ;
– de Nicolas Sarkozy, l¹exclusion de Vanneste de l¹UMP, comme il l¹avait
promis ;
– de chaque parti politique, la vigilance face aux discours homophobes et la
traduction de cette vigilance dans le règlement intérieur.