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Il est des guerres perdues d’avance !

par Mengneau Michel

Publie le dimanche 6 novembre 2011 par Mengneau Michel - Open-Publishing
2 commentaires

Par Michel Mengneau

Il ne s’agit pas des guerres sanguinaires qu’organisent régulièrement le capital pour consolider son hégémonie économique, mais de celle qui oppose souvent la démocratie au système ultralibérale.

Guerre idéologique qui voudrait que la vraie démocratie soit la garante de la liberté des peuples. Guerre qui se cache puisque la fabrication du consentement, pour formater les esprits, insiste lourdement sur le fait qu’il n’y a de démocratie autre que celle des pays développés.

Conditionnés par des modèles dont ils ne connaissent pas tous les rouages perfides, les révoltés du printemps arabes prirent exemples sur nos sociétés. Certes, en apparence il n’y a aucune comparaison entre des régimes autocratiques, voire dictatoriaux auxquels ils étaient soumis, et le semblant de liberté que l’on donne apparemment aux citoyens d’un pays comme la France.

Pourtant, côtoyant l’enfer que l’OTAN digne représentante du capital a semé en Libye ils auraient du prendre conscience que cette guerre avait été décidée sans l’avis des peuples, contraint à cette abomination. Pour l’hexagone, Sarkozy prit seul la décision, c’est seulement lorsque les ravages meurtriers battaient leurs pleins, l’ingérence militaro-économique était à son comble, qu’il demanda à l’assemblée si l’on pouvait continuer les exactions destructrices !

Le peuple qui devrait être souverain n’ayant pas été consulté, nous sommes bien devant une décision autocratique ressemblant à s’y méprendre à la gouvernance des despotes renversés en Tunisie et en Egypte. Au demeurant, vouloir à tout prix s’inspirer du modèle occidentale ultralibérale n’est sans doute pas la solution pour aller vers une démocratie plus réelle.

D’autant qu’un autre exemple significatif montre les faux-semblants dans lesquels sont plongés nos sociétés prétendues démocratiques.

Coup de tonnerre dans landernau de la pensée unique, pour se faire bien voir du peuple Grecs le premier ministre, Papandréou, a proposé un référendum pour décider de la conduite à tenir envers le dictat des financiers.

Au premier abord on applaudira des deux mains, enfin, un dirigeant qui demande l’avis du peuple. Mais, lorsque l’on ne se laisse pas emporter par un enthousiasme béat on peut se poser la question : qu’est-ce que cela peut bien cacher.

En effet, on sait que le dirigeant Grec est le président de l’internationale socialiste, mouvement d’accompagnement et par conséquence inféodé au capitalisme, donc, pour ne pas véritablement acquiescer tout il fait semblant de précipiter son suicide politique. Peut-être, même si cet apparent coup de bluff prit plus de réalité avec la sortie de sa majorité de deux députés socialistes affichant contrairement à d’autres une prise de position pour l’Europe ultralibérale (ou plus simplement soudoyés), on est cependant plutôt enclin à croire qu’il s’agit d’une manœuvre politique.

On peut plus raisonnablement penser qu’il a voulu gagner du temps et temporiser les ardeurs de la contestation. Ce serait donc sous le prétexte d’une ouverture démocratique que le socialiste a embrouillé les cartes ? Il n’y a pas de quoi en être étonné, on connaît la propension qu’on les socialistes à faire semblant de ne pas prendre de vraies décisions pour arriver à leur fins, l’abstention au congrès lors du vote sur le Traité de Lisbonne est là pour le rappeler, hypocrisie afin de ne pas se mettre le peuple sur le dos tout en cautionnant le système capitaliste. Comme ils sont coutumiers de ce genre de manœuvre c’est une éventualité tout à fait plausible en attendant une réunion du G20 qui verra le responsable Grecs se faire convoquer par l’oligarchie capitaliste ulcérée que l’on est osé demandé l’avis des citoyens. Que c’est-il dit exactement ? Mystère, comme c’est gens ne connaissent pas la démocratie il n’y a pas de raison qu’ils communiquent tout ouvertement et surtout honnêtement. Manœuvre de Papandréou, chantage des oligarques porteurs de la bonne parole de la finance ?

Toutefois, comme le projet de référendum semble maintenant être tombé à l’eau, du moins la question sur la dette, on peut dire que le capital a gagné sa guerre idéologique.

Ceux qui rêvent de démocratie réelle doivent savoir que se ne sera pas sous un régime ultralibéral qu’ils peuvent espérer l’atteindre, au contraire, on peut plutôt craindre à une inclinaison politique en direction du fascisme si le système n’arrive pas à ses fins. Cela à d’ailleurs dèjà commencé avec le rognage insidieux des libertés, les tout pouvoirs que s’octroie peu à peu la police, la corruption qui devient de jours en jours la forme de gouvernance d’une société au service de dominant sans scrupule, etc.

Pour sortir de la pensée unique, décolonisons l’imaginaire en disant que nous ne sommes pas en démocratie, ouvrons les consciences à la totale liberté qui n’aura pas le profit comme unique but !

Sinon, se sera toujours une guerre perdue d’avance…

http:// le-ragondin-furieux.blog4ever.com

Messages

  • on peut plutôt craindre à une inclinaison politique en direction du fascisme si le système n’arrive pas à ses fins

    le système capitaliste est , par essence, dictatoriale .

    le fonctionnement de l’entreprise capitaliste est autoritaire sinon dictatoriale.

    en effet , sous les dehors "attrayant" du management cool , se cache une organisation autoritaire qui ne veut plus dire son nom ; tant que tout va bien dans la boite, pas de soucis ; mais que des problèmes apparaissetn et la gestion managériale devient hyper autoritaire.

    les patrons , de part le fonctionnement de leur boite, ont une inclinaison naturelle pour les régimes autoritaires dès que l’état n’arrive plus à faire passer leur politique

  • La démission de Papandréou prouve bien qu’il s’agissait d’une manoeuvre politique de sa part afin de se retirer en étant celui qui à proposer une ouverture démocratique pour ménager l’avenir vis à vis du peuple, tandis que cette magouille bien orchestrée cachait la préparation à la mise en place du diktat financier, c’était bien une guerre perdue d’avance quand on connait la perfidie des hommes politiques socialistes et leur profond attachement à la loi des marchés !