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Il y a 10 ans, Georges Marchais, secrétaire général du PCF de 1972 à 1994, nous quittait (video)
Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Georges Marchais, un militant communiste sincère et combatif
de Nicolas Maury
Georges Marchais était un militant communiste sincère et combatif, issu des rangs ouvriers (mécanicien ajusteur) et du syndicalisme de classe (secrétaire du syndicat des métaux d’Issy-les-Moulineaux. Secrétaire du centre intersyndical CGT dans la même commune en 1951, secrétaire de l’Union des syndicats de travailleurs de la métallurgie de la Seine), très attaché à sa classe, à son pays et à son parti, un grand ami de Cuba socialiste, un défenseur de la production industrielle et agricole nationales attaquée par les pouvoirs successifs complices des monopoles capitalistes.
Il sera, au nom du parti communiste, cosignataire du Programme commun de gouvernement avec le PS et les Radicaux de gauche en juin 1972. Programme qu’il portera a bout de bras malgré les trahisons de Mitterrand. Élu député de la 1re circonscription du Val-de-Marne en mars 1973 puis de la 11ème (Arcueil-Cachan-Villejuif) à partir du redécoupage électoral de 1986, il sera régulièrement réélu à chaque scrutin jusqu’en 1997. Député européen de 1979 à 1989.
Dérouté par la conception fausse de “l’avancée pas à pas au socialisme”, la direction du PCF s’est prononcée en 1981 pour l’entrée de ministres communistes (dont 3 sur 4 ont renié le communisme) dans le gouvernement Mitterrand-Mauroy ; un gouvernement dont l’objectif était, -au prix de quelques réformes positives au début-, d’enterrer le changement, d’étouffer le PCF, de mettre la France sur les rails de l’euro (politique du “franc fort”). La direction du Parti a ouvert la voie à la “mutation” en proposant elle-même au 28ème congrès d’abandonner les références statutaires au centralisme démocratique, au socialisme, à la classe ouvrière et au marxisme.
Malgré cela, le PCF de Georges Marchais est longtemps resté une référence pour les travailleurs au cours des luttes contre l’impérialisme, l’Europe capitaliste, la casse sociale des gouvernements successifs. On se souvient de la magnifique bataille menée par le PCF contre le Traité de Maastricht en 92, bataille aujourd’hui reniée par ceux qui à la tête du parti muté, répandent le mensonge social-impérialiste de “l’Europe sociale”.
On sait aussi que Georges Marchais a mené une bataille idéologique de classe contre la social-démocratie au moment de la rupture du programme commun par Mitterrand, qu’il a agi pour la sortie des ministres PCF du gouvernement Mauroy quand il est devenu clair que Mitterrand renonçait à tous ses engagements progressistes. Marchais a combattu pendant toute une période les refondateurs, qu’il qualifiait à juste titre de “liquidateurs du PCF”, avant malheureusement de cautionner l’accès du super-mutant Robert Hue à la direction du parti. Une fois en place, la nouvelle direction a d’ailleurs eu un comportement inhumain envers l’ancien secrétaire général, ingoré et brocardé malgré son état de santé précaire.
Georges Marchais a dirigé le PCF pendant une période difficile, où l’opportunisme et le révisionnisme, a fini par détruire le mouvement communiste mondial. Georges Marchais est resté un ouvrier communiste dans l’âme et c’est la raison pour laquelle la grande bourgeoisie l’a tant insulté.
Messages
1. Il y a 10 ans, Georges Marchais, secrétaire général du PCF de 1972 à 1994, nous quittait (video), 16 novembre 2007, 15:26
Bonjour,
Voila un bon souvenir de luttes, de dscours dans la clarté d’un grand bonhomme issu du monde du travail. Malheureusement s’il devait revenir parmi nous, il ferait des bons devant l’étendue de la misère, des inégalités accrues, les sans en tous genres, la baisse de notre PC, la droitisation et le social libéralisme du PS.
Je suis comme même content que notre parti fasse une célébration officielle des dix ans de sa mort. A nous de dire à notre direction actuelle et future que, pour respecter sa mémoire, c’est reprend le chemin de la lutte des classes, certes en fonction du siècle que nous vivons mais, si nous voulons changer cette société en faveur du peuple et du monde du travail, il ne peut avoir que ce chemin là à prendre pour réussir un véritable changement. Tout autre n’est qu’illision car, le système capitaliste, certes blessé, ne tombera pas de lui-même avec des artifices, mais bien en le combattant dans de grandes luttes, unitaires et combatives.
Merci pour cette vidéo, cela m’a fait chaud au coeur de le revoir avec sa sincérité de toujours.
Jean-Pierre PERY
bezons (95).