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Il y a 29 ans, le 27 décembre 1979, débutait la 1° guerre d’Afghanistan

Publie le vendredi 19 décembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Le 27 décembre 1979, il a tout juste 29 ans, débutait la première guerre d’Afghanistan. A l’appel du présidant afghan, Najibullah, les troupes soviétiques entraient en Afghanistan pour « accomplir leur devoir internationaliste. » Plus de 900 000 jeunes Soviétiques servirent en Afghanistan, 14 000 d’entre eux furent tués et 75 000 blessés, victimes d’armes fournit par l’Occident. Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité de Jimmy Carter, a affirmé en janvier 1998 que c’est « le 3 juillet 1979 que le président Carter a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul », six mois avant l’intervention des Soviétiques (Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p.76) avec pour objectif d’entrainer l’Armée rouge dans le « piège afghan ».

Soldat français, ceux qui, aujourd’hui, vous envoient mourir en Afghanistan, sont les mêmes qui armèrent la guérilla afghane pour tuer vos camarades de l’armée rouge, se sont également les « gentils French doctors » qui à l’époque, sous couvert d’aide humanitaire, faisaient passer des lances roquettes « Stingers , » et qui, maintenant, au pouvoir, vous sacrifient sur l’hôtel de l’atlantisme, c’est la même presse qui à l’époque, faisait des reportages à la gloire de la résistance afghane et des villes pakistanaises frontalières accueillant les combattants afghans et servant de relais pour le transport d’armes et de munitions, qui maintenant justifient l’intervention otanusienne, sous couvert de « guerre contre le terrorisme », et de « défense des droits de l’homme ?! » se sont les même fabricants d’armes qui armèrent les afghans, et qui maintenant fabrique les bombes qui massacres ce même peuple.

Soldats français, qu’êtes-vous allés donc faire là-bas ?

Pour vous, et en mémoire de tous ceux tombés en Afghanistan, Voici une chanson : « двацать лет - Dvatsat’ let - 20 ans » écrite par Andreï Tchernichev, simple soldat russe en Afghanistan de 1986 à 87. Il a servit au 345°ОПДП (345° Régiments autonome de Débarquement Parachutiste »

En souhaitant aux Etats-Unis d’Amérique ainsi qu’a l’Union Européenne, pour cette année 2009 qui s’annonce merveilleuse, le même sort que celui de l’Union Soviétique.

Sarah P. Struve

"Je les ai écrites pour mes camarades ainsi que pour mes amis proches. Je suis fière, de ce qu’elles vous intéressent. Elles n’ont pas été écrites par un auteur professionnel, mais par un soldat qui a tenté d’exprimer tout ce qu’il a pu ressentir durant cette guerre."
Andreï Tchernichev

ДВАДЦАТЬ ЛЕТ

/
VINGT ANS

Андрей Чернышев

Andreï Tchrnichev

Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,

Celui qui a été là-bas, celui-là comprendra,

Un homme dans une toile de tente

Que l’on hisse dans l’hélicoptère.

20 ans, comme c’est peu,

Un p’tit gars dans une toile de tente,

Du moins, ce qu’il en reste,

Tout cela, on le mettra dans un cercueil.

Et dans du zink on l’embalera,

On effacera les goutes de sang des mains,

A l’autre bout, on ne le sait pas,

Là-bas, on l’attend toujours vivant,

On remplit l’adresse des destinataires,

Puis dans l’avion, et direction l’Union,

On les appelle les « Tulipes, »

Couleur noire, « chargement 200 »

Celui qui dans cette vallée ensoleillée,

Dans ce combat pour un col,

Qui sur son propre BTP

de son corps, faisait blindage,

Les montagnes semblent inoffensives,

Tout est calme, et dans le silence,

Soudain, un coup obtus se fige,

Avec un M16 sur le dos.

Ici on meurt dans les bras,

Ici avec les bras on les porte,

Couvrant la terre d’injure,

Peut être bien qu’on va le sauver,

Je chante les années 80, avec cette chanson,

Ici je les ai compris comme il le faut,

Ceux qui ont traversés toute la guerre.

Et comme il est effrayant de comprendre le bonheur,

De notre temps, dans les montagnes,

Combien de vies cela peut couter,

Sur les pierres, le sang s’est coagulé.

Et sur le gris monument,

Il y a, à nouveau, des fleurs fraiches,

A tout ceux, qui dans le lointain contingent,

On enterré dans le sable leurs vingt ans,

Quelque part il y a le soleil, des rires et des enfants,

Le ballon s’envole vers les cieux,

On dirait que sur la planète,

La vie est claire et merveilleuse.

Alors que, quelque part, quelqu’un,

Assume son dernier combat,

La où le soleil brûlant brille,

Là, où il y a encore la guerre.

Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,

Celui qui a été là-bas, celui-là, sait tout.

Traduction : Sarah P. Struve


Traduction : S.P.S.

source : STENGAZETA

Messages

    • Oui, effectivement, il s’emble qu’au 27 décembre Babrack Karmal soit le président de l’Afghanistan.

      « La version de Wikipédia (sujete à caution, et pour cause… dit :

      "27 décembre, Afghanistan : Après trois jours d’intenses combats l’Armée rouge prend possession de Kaboul. Le Président Amin, accusé d’être à la solde des Américains, est arrêté et exécuté lors du coup d’État. Babrak Karmal, l’ancien vice-président écarté et exilé en 1978, est installé à la présidence de l’Afghanistan"

       Mohammed Nadjibullah est président de l’Afghanistan de septembre 87 à avril 92

      Désolé pour cette confusion !

    • Voici la dernière version de la traduction de cette chanson.
      (J’ai tendance à mettre en ligne du matériel pas bien fini et à corriger après en cour de route. (Toute nouvelle sujétion, est la bien venue !)

      Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,

      Celui qui a été là-bas, celui-là comprendra,

      Un homme dans une toile de tente,

      Que l’on hisse dans un hélicoptère.

      20 ans, comme c’est peu,

      Un p’tit gars dans une toile de tente,

      Du moins, ce qu’il en reste,

      Tout cela, on le mettra dans un cercueil.

      Et dans du zinc on l’emballera,

      On effacera les goutes de sang des mains,

      A l’autre bout, on ne le sait pas,

      Là-bas, on l’attend toujours vivant,

      Remplir l’adresse des destinataires,

      Puis dans l’avion, et direction l’Union,
      On les appelle les « Tulipes, »

      Couleur noire, « chargement 200 »

      Celui qui dans cette vallée ensoleillée,

      Dans ce combat pour un col,

      Qui sur son propre BMP,

      De son corps, faisait blindage,

      Les montagnes semblent inoffensives,

      Tout est calme, et dans le silence,

      Soudain, un coup obtus se fige,

      Avec un M16 dans le dos.

      Ici on meurt dans les bras,

      Ici avec les bras on les porte,

      Couvrant la terre d’injure,

      Peut être bien qu’on va le sauver,

      Dans cette chanson, je chante les années 80,

      Ici je les ai compris comme il le faut,

      Ceux qui ont traversés toute la guerre.

      Et comme il est effrayant de comprendre le bonheur,

      De notre temps, dans ces montagnes,

      Combien de vies cela peut couter,

      Sur les pierres, le sang s’est coagulé.

      Et sur le gris monument,

      Il y a, à nouveau, des fleurs fraiches,

      A tout ceux, qui dans le lointain contingent,

      Ont enterré dans le sable leurs vingt ans,

      Quelque part il y a le soleil, des rires et des enfants,

      Le ballon s’envole vers les cieux,

      On dirait que sur la planète,

      La vie est claire et merveilleuse.

      Alors que, quelque part, quelqu’un,

      Assume son dernier combat,

      La où le soleil brûlant brille,

      Là, où il y a encore la guerre.

      Celui qui ne croit pas, n’a qu’à pas y croire,

      Celui qui a été là-bas, celui-là, sait tout.