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Il y a bientôt 30 ans, c’était un 1er mai

Publie le jeudi 20 novembre 2008 par Open-Publishing

Il y a bientôt 30 ans, c’était un 1er mai

Ils s’appelaient Jean-Marc, Nathalie et Régis
Jean, Georges et André… et bien sûr Nathalie
Celle qui nous a quittés, c’était un 1er
Celui de mars, de l’année 2006
Ça fera bientôt 30 ans, c’était un 1er mai
Il était 10h00, quand les balles ont sifflé
Sur le siège patronal, antre de l’injustice.

Mai de 79 si loin de 68
400 000 à la porte et fermetures des sites
Dans le nord et dans l’est, de Longwy à Denain
Pour la Classe ouvrière, c’était la rébellion
Il fallait faire face au plan de Davignon.

La bourgeoisie frappait, il fallait riposter
Les ouvriers luttaient, mais on les trahissait
Quelle autre solution face à ces trahisons
Fallait la lutte armée et la clandestinité, peut être la prison
Le prix qu’il faut payer pour faire face aux cochons.

Et pendant des années, ils se sont affirmés
Frappant les intérêts de ceux qui s’engraissaient
Action Directe est née, et elle les fit trembler
Pas le prolétariat, mais ceux qui l’exploitaient

Et puis y’a eu le journal, c’est l’Internationale
Tous les mouvements du monde pouvaient s’y exprimer
Les révolutionnaires avaient une voix, celle des communards
Un porte-parole des Peuples, celui des opprimés
Mais trop de vérités, il fallait bâillonner.

Et ils ont enfermé, tous ceux qui l’imprimaient
Ceux qui l’écrivaient et qui le diffusaient
Ils s’appelaient Jean, Dominique, Hélyette, Anne-Lyse
Et bien sûr Bruno qui, lui aussi, nous a quittés
C’était en plein juillet qu’il nous fit la surprise.

Des années de prison, des années de galère
Tout est employé, tout est utilisé, il fallait les faire taire
Des années de prison et une interdiction
Pour cacher au Peuple le mot : révolution.

Régis est arrêté par des flics sur les dents
C’était un matin sombre, de mars 84
On est en 2008, il est toujours dedans
Le nombre des années atteint donc les 24

La lutte continuait et même s’intensifiait
Les patrons s’enfermaient dans des chambres fortifiées
Des bourgeois sous pression et de flics qui s’aiguise
Un pouvoir aux abois et qui s’impatientait
Ceux qui exploitaient avaient désormais peur, peur de leur propre devise.
« Exploitez, exploitez vous n’aurez pas de surprises »

A et B étaient éliminés, la guerre Iran-Irak les avait rattrapés
Actions revendiquées, actions jamais reniées
Et puis quatre arrêtés, c’était en février
Printemps 87, il faut s’en rappeler
20 ans après le Ché, nos amis sont tombés

Perpette et isolement, à les rendre malades
Les bourgeois ont gagné, le temps de 2 décades
Mais la guerre de classes jamais ne s’arrêtera
Tant que bourgeois vivra, il y aura escalade
Mais après bien de pleurs et au bout des combats
La victoire sera celle, du seul prolétariat !

Et c’est à Joëlle, qu’iront toutes nos pensées
Avec grande dignité, elle a su résister,
À tant de salauds, à tant de tortionnaires
Elle qui restera à jamais gravée dans nos mémoires
et de la courageuse histoire des révolutionnaires !

Gloire à ceux qui luttent et à ceux qui ont luttés
Hasta la victoria sempré, vive la solidarité !