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Immersion en terre hostile 2

Publie le mardi 14 octobre 2008 par Open-Publishing
16 commentaires

Sandy

Immersion en terre hostile – 2ème épisode

La chronique de Charles Edouard DURANT de la PLEINE FOUILLE

Je ne licencie pas notre chauffeur, j’ai encore besoin de lui, il nous conduit jusque à la station de métro La Courneuve. D’un air moqueur il nous dit que si cette fois nous nous perdons, il me fiche sa démission.

7h 48 - C’est le grand saut dans l’inconnu. Dans le RER nous imitons les gens en lisant le programme de la fête. Ils sont tassés et l’air heureux. Pauvres gens. J’aurai dû me procurer un badge PCF ou un tee shirt avec cet horrible marteau et faucille.

Marie Véro dit a un jeune "il est vachement beau ton tee shirt Ché GUEVARA". Je donne du coude à cette gourde, mais le jeune prolétaire tend son tee shirt à Marie Véro en disant "cadeau camarade". 2ème grande victoire, nous obtenons gratuitement un trophée.

Pas étonnant que les cocos soient en faillite.

Nous suivons une foule dense qui se dirige vers l’entrée. Marie Véro à un moment d’angoisse. Pas question de renoncer, c’est une question d’honneur.

Une ouvrière, déchire ma vignette avec un « bonne fête camarade ».

Quelle horreur ! Se faire traiter 2 fois de « camarade » ! Elle me gâche la journée.

Nous sommes agressé par les sonorisations, les slogans ridicules ( changer le monde, créer une nouvelle espérance..faire payer les riches etc … ). Pauvres gens. Marie Véro me dit que je suis pâle, je me tapotte les joues pour les rougir. Ca fait plus prolo aviné. Nous marchons derrière un groupe en costume de bonne coupe. Serait-ce une délégation UMP ? Nous les suivons rassurés. Ils nous conduisent à un ensemble « Espace Collectivité ».

Nous voulons entrer. Une armoire à glace africaine me barre le passage. « Votre badge, monsieur ? – quel badge ? ». Soudain « eh Charles Edouard !! » malheur nous sommes repérés. C’est un maire socialiste que j’ai rencontré lors d’un cocktail. « Venez je vous fais passer » il négocie avec un blanc et costumé, qui fait oui de la tête.
Je n’imaginais pas que les cocos sachent s’adresser aux hommes d’affaires. Avec plaisir nous voyons des gens habillés avec classe, de jolies femmes décolletées et élégantes. Hôtesses, serveuses, moquette, fauteuils relaxants, odeurs des meilleurs cigares, champagne ou wiski a volonté. Marie Véro sourit niaisement. Nous nous sentons proche de notre milieu, bien que des gens nous regardent. Ma casquette Ricard, et le survêtement de Marie Véronique semblent les étonner.

Dehors la tête me tourne, Marie Véro pouffe de rire. C’est le champagne. Ragaillardis nous retournons dans ce monde inconnu.

Nous ne savons plus ou donner de la tête entre les groupes de musiciens, les spectacles, les produits, les expos, les stands. Nous nous arrêtons au GERS. Le soleil chauffe. Le pousse rapière aussi. Marie Véro sympathise et rit avec un jeune prolétaire communiste. Il nous propose de déjeuner ici. J’ai peur. Marie Véro sympathise vraiment avec ce jeune communiste. D’autant que son survêtement est ouvert sur ses nichons généreux. Nous mangeons. Je suis gai. J’ai envie de vomir, c’est sans doute le mélange Ricard pousse rapière. J’ai failli perdre connaissance quand mon regard se pose sur un passant. HORREUR ! …GREMETZ ! Ma femme s’amuse comme une folle et se danse avec le jeune coco qui la pelotte outrageusement. Je ne dis rien. Il est bâti comme 2eme ligne.

16 h – Nous repartons , je perds Marie Véro dans la foule. Tant pis, il faut avoir le sens du sacrifice. Je m’arrête au pays du Sancerre. Un lieu de perdition. Je m’infiltre dans un groupe ennemi qui prône la tendance radicale. La plus dangereuse. Un moment d’angoisse s’empare de moi , ma main se crispe sur mon portable mais je me ravise, mes amis sont trop lâches pour venir à mon secours. Je décide de feindre la sympathie. Je sors un billet de 100 euros et je paye à boire. Je les vaincrais par leur vice. Le Sancerre coule à flot comme l’argent dit un grand bien mis a coté de moi. Le député du coin ( oh combien il dit vrai ).

16 H 30 - Je suis bloqué au bar et je ne puis plus aller au cœur du défi : assister à la grande messe du meeting. Tant pis je mystifierais mes amis en lisant un Humanité le lendemain.
Une jeune femme qui sent l’ouvrière m’entraine pour danser la java bleue. Si je n’avais crainte que Marie Véro ne débarque je la culbuterai bien entre 2 stands. Je me fais plein d’amis qui me tutoient. Autour de moi résonne sans arrêt un nom : « Aurélien ! Y a plus de PQ…Aurélien ! Y a plus de merguez !...Aurélien ! faut d’la monnaie ! » Cet Aurélien est surement un chef organisateur communiste. Un type dangereux.

17 H - la sono éclate : « le camarade Charles Edouard DURAND de la PLEINE FOUILLE est attendu à l’antenne médicale pour retrouver Marie Véronique. Je répète….. ». Mais elle va pas se taire….connaaasse !!!!). Un subversif me donne une grande claque dans le dos « éh ! Charlot ! c’est pas ta bourgeoise ? Si sasse trouve elle fait un coma éthylique. » dit il avec un rire gras. J’ai cru mes derniers instants arrivés. Insouciant et n’ayant peur de rien , je néglige Marie Véronique et continue à faire boire les cocos.

18 h – Ma vessie est pleine. Je négocie avec un type derrière pour aller pisser. Sur son badge est écrit « fédération du CHER – Doudou » . Ce con me fait la morale. Lui est un vrai rouge dangereux. Il me laisse aller dans ce qu’ils appellent « toilette ». Horreur ! Simultanément, je pisse sur mon pantalon et je vomis sur mon tee shirt.

20 h - je suis bourré. Marie Véro déboule alors que je mesure le bonnet du soutien gorge d’une dangereuse communiste. Marie Véro est échevelée et hilare. Elle n’a plus de soutien gorge. Elle commande du Sancerre en disant fort « à la santé du vigoureux camarade du GERS ». Salope.

20h 30 – Le long du bar, une épave me vomit sur les pieds. Je vomis aussi. Encore. Je suis très contrarié, il faut que je me défoule. Je téléphone à notre chauffeur pour lui faire croire que nous sommes perdus. Il me doit donc sa démission.

21 h – Deux agitateurs communistes se plaignent de ne pas être assez pour démonter. Cette idiote de Marie Véro me propose pour donner un coup de main. Je lui rétorque « C’est cela, et je vais adhérer au PCF aussi ? » Aussitôt un militant m’entreprend. J’adhère au PCF pour avoir la paix. C’est Marie Véronique qui rempli le papier Je dois attendre une convoc de la cellule. Cause toujours.

22 h – Merde ! J’ai oublié que j’avais une fausse carte du PC. Marie Véronique me rassure, elle a bien rempli le bulletin. Quelle conne ! Elle a mis mes authentiques coordonnées.

00h – 15 septembre. DUGNY - Benoit ne peut venir nous chercher je l’ai foutu dehors.

03 h - Nous arrivons à Auteuil. Nous croisons une bande de jeunes bruyants. C’est Jean SARKOZY et ses copains. Ils ont plus bourrés que nous.

Bilan : j’ai claqué 4 000 euros au profit des communistes, Marie Véronique s’est fait culbuter par un coco, on a vomi sur mes baskets neuves, j’ai vomie mon foie de canard haricot, j’ai faim, nous sommes à la porte et j’ai adhéré au PC.

Messages

  • UN MONUMENT !!!!!!!!! Je me suis tellement poilée que mes collègues sont venus frapper à la porte de mon bureau pour voir si tout allait bien !!! o hque oui ça va bien !!! vive Marie Véro et charles Edie !!!!

    La Louve

  • moi j’ai lu tristement ce truc là avec un seul sourire pour l’illustration qui avait été mise en accroche de l’article : sans cette accroche, à cause du nom du héros de l’histoire, charles édouard, quel horreur, je n’aurais pas eu le courage de lire rapidement le début et la fin de l’article !
    ils ont le sens de la publicité à gauche aussi : sans jolies femmes on ne vend rien !
    et je manque terriblement de jolie femmes au fond de ma campagne !

  • Désormais adhérents (payants, j’espère...) du PCF, il paraît que Charles-Edouard et Véro vont être délégués au congrès...

    J’attends impatiemment le journal de cette aventure... de classe !

  • Moi je suis pas du GERS.....mais bon.....

    LE REBOURSIER

    • Rigolez bien les mecs, tant que vous le pouvez. Car demain sera un autre jour. Un jour triste où il faudra se lever dès potron minet et prendre le métro pour aller au taf. Le taf ! Y en a marre de soulever des palettes toute la journée. Et en plus le patron m’emmerde. Je n’ai plus envie de déconner. Je n’ai même plus envie de faire la fête. Je n’y arrive plus. Le loyer est trop cher, les impôts, le gaz, l’électricité idem. Et ce n’est pas fini, semble-t-il. J’ai lu la déclaration d’un mec, qui fut autrefois vice-président du MEDEF, le dénommé Denis Kessler. "Nous allons, dit-il, démonter méthodiquement la programme du Conseil National de la Résistance." Et, de surcroît, ce type accuse les anciens de la résistance de staliniens. Il en a un coup sur le casque. C’est évident.
      Sous couvert de la revendication d’une modernité visant, paraît-il, à adapter notre société à une mondialisation la mettant en concurrence avec celles des pays où les conditions de travail se rapprochent plus de la France du 19ème siècle que celles d’une france du 21ème siècle, il y a dans les propos de Denis Kessler une volonté de s’en prendre à ce pourquoi les résistants ont combattu, à savoir, la libération achevée, une France régénérée échappant à l’emprise de la CGPF, dont le CNPF puis le MEDEF sont les avatars ultérieur et contemporain, c’est-à-dire une France humaniste et solidaire (retraite par répartition, sécurité sociale ... ), une France démocratique y compris dans sa gestion économique et sociale (comités d’entreprise, cogestion paritaire des organisme sociaux etc), une France maîtrisant au profit de tous et de l’intérêt national les principales richesses économiques et financières du pays (nationalisations des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des grandes banques et des compagnies d’assurances .. )
      Nous sommes dans la panade la plus complète aujourd’hui. Les banquiers se fendent la pêche et nous allons payer probablement l’addition de ce qu’ils appellent la crise financière.
      Je ne comprends pas comment des gens, qui se disent intelligents, peuvent accorder leurs suffrages aux gangster de l’UMP. Parce que ce sont des gangsters. Il n’est que de voir à l’oeuvre les Balkanis, Pasqua et les autres pour en être convaincu.
      Alors moi, je veux bien rigoler. Mais juste ce qu’il faut. Parce que les temps ne sont pas à la rigolade. J’ai la haine de classe. Que voulez-vous, on ne se refait pas. Comme on disait autrefois : "Pour un oeil, les deux yeux, pour une dent toute la bouche."

  • bonjour amis contribuables pigeonnés.

    J’aimerai bien qu’on ne fasse pas de faute a mon nom ; c’est "...PLEINE ( comme plein la fouille ) et non pas "PLAINE" que ne veut rien dire avec "FOUILLE". Je comprends que vous soyez contrariés par le plan de mon ami SARKOZY mais ce n’est pas une raison.
    merci

    a bientot pour ma prochaine chronique

    Charles Edouard