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Intervention Mireille CHESSA Secrétaire Générale de l’Union Départementale des Syndicats CGT des Bouches du Rhône

Publie le mardi 5 octobre 2010 par Open-Publishing
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MEETING DES ORGANISATIONS SYNDICALES DES BOUCHES DU RHONE SAMEDI 2 OCTOBRE 2010 – VIEUX PORT

"Mesdames, Messieurs, Chers amis, et camarades,

Un puissant mouvement de contestation du projet de loi sur les retraites est en cours dans notre pays et la manif d’aujourd’hui le conforte par sa puissance.

En Europe, les mouvements de grève se développent. C’est le refus du monde du travail de payer une crise dont il n’est pas responsable et domine l’exigence d’une autre répartition des richesses pour les salaires, l’emploi, les retraites, la protection sociale, les services publics.

Dans les conflits en cours comme à Monoprix, elle est même flagrante.

Et ce n’est pas l’attitude vengeresse du Groupe Univeler de fermer Fralib, qui fera taire l’exigence de la reconnaissance du travail par la rémunération correcte au travers du salaire.

Pour faire de l’œil aux agences de notation et répondre aux demandes du Medef, le Président de la République a décidé d’opérer une réforme des retraites la plus dure d’Europe.

Certains pensent que malgré les journées de grève du mois de septembre nous serons obligés de travailler plus longtemps en gagnant moins, ceux qui pensent ainsi ne comprennent pas ce qui se passe en profondeur dans notre pays.

Les députés UMP ont voté à l’assemblée, cela n’a rien désamorcé, au contraire le mouvement s’est renforcé. La semaine prochaine le débat s’ouvre au sénat pour un vote prévu le 20 octobre. Depuis le 7 septembre la CGT a engagé le débat sur la reconduction de l’action dans les entreprises du département.

Depuis le 23 septembre à l’appel de 5 syndicats les territoriaux de Marseille et de la CUM ont engagé la reconduction de la grève dans des formes adaptées, dans les cantines scolaires et les crèches en liant leurs revendications aux questions de la retraites.

Dans plusieurs autres collectivités territoriales, Istres, Port de Bouc, Martigues, la reconduction de la grève est également effective.

Depuis lundi les agents du Port de Marseille Fos reconduisent l’action sur l’emploi et les retraites, les deux terminaux pétroliers sont à l’arrêt. Le port de Marseille Fos est fermé depuis hier par les dockers et agents GPMM en grève et ce jusqu’à dimanche soir. Les marins ont voté le principe de la grève reconductible et viennent de déposer le préavis.

Dans les 6 raffineries que compte notre département, les assemblées générales du personnel se sont tenues, les préavis sont déposés partout.

A la RTM, une grève reconductible de 2 jours a eu lieu cette semaine.

Depuis lundi, des votes à bulletins secrets se déroulent dans les entreprises comme à la SNCF, à EDF Marseille, sur l’Aéroport de Marignane, à la Poste, aux Impôts, au Trésor…..

Ces consultations démontrent un large accord des salariés pour arriver à un blocage économique de masse dans le département.

D’autres préparent la grève pour le 5, jour de démarrage du débat au Sénat.

Cette multitude d’actes forts, d’initiatives, de grèves démontre une montée en puissance qui va s’accentuer dans les jours à venir et ce qui se prépare dans les entreprises n’a rien d’un feu de paille.

Le 12 octobre, dernier jour de l’ultimatum lancé par les 8 organisations syndicales sur le plan national doit être une immense journée de grèves et de manifestation.

Dès le 13, si le gouvernement ne cède pas, il nous obligera à reconduire la grève partout.

Je le dis avec solennité, il est des moments où prendre les bonnes décisions, est crucial pour la tournure des évènements. Pour la CGT, nous sommes dans cette séquence.

L’affrontement de type majeur devient inévitable face au mépris du gouvernement, du président de la république et du Medef.

De l’argent, il y en a et nous savons que lorsqu’il s’agit des Banques, ils le trouvent et pour répondre aux exigences du Medef, ils le trouvent aussi.

Certes des salariés nous disent être étranglés financièrement, oui la grève coûte cher, mais elle coûtera toujours moins cher que les deux années de vie que l’on veut nous voler.

Ni 62 ans … Ni 67 ans… Tous ensemble pour gagner ! "

Source UD CGT 13

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