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Italie : Berlusconi désamorce une nouvelle crise gouvernement

Publie le mercredi 30 juillet 2003 par Open-Publishing

ROME - En Italie, Silvio Berlusconi a réussi à désamorcer une sérieuse crise au sein de sa coalition. « L’affaire est close », a-t-il dit. Prix à payer : la poursuite d’une enquête sur les activités de Mediaset, l’empire médiatique de M. Berlusconi.

Face à la menace de voir sa coalition et son gouvernement se désagréger alors qu’il assure la présidence tournante de l’Union européenne et que les sondages ne lui sont pas favorables, M. Berlusconi a décidé de donner son feu vert à la poursuite des enquêtes financières sur ses affaires.

La décision a été annoncée mardi soir devant le Sénat par le ministre de la Justice, Roberto Castelli, à l’origine de la crise. « En ce qui me concerne, l’affaire est résolue », a-t-il ensuite déclaré.

Le garde de Sceaux avait refusé vendredi dernier de transmettre deux commissions rogatoires aux Etats-Unis et en Suisse, bloquant une enquête ouverte par le parquet de Milan sur Mediaset. Ce groupe contrôle les trois chaînes de télévision de Silvio Berlusconi et leur régie publicitaire.

Il avait invoqué la nouvelle loi accordant une immunité au chef du gouvernement pendant la durée de son mandat pour justifier sa décision. L’UDC, le parti centriste de la coalition gouvernementale dirigé par Marco Follini, avait dénoncé cette décision et exigé la poursuite de l’enquête en menaçant de se retirer du gouvernement.

Le chef du gouvernement, en visite officielle mardi à Moscou en sa qualité de président en exercice de l’Union européenne, a pour sa part dénoncé une « instrumentalisation » de cette affaire. Et il s’est défendu de toute ingérence. « Je me suis tenu à l’écart et je veux continuer à me tenir à l’écart », a- t-il affirmé à la presse italienne.