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JEAN FERRAT, ARAGON ET COHN BANDIT

Publie le mardi 16 mars 2010 par Open-Publishing
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Jean Ferrat est mort ; cette nouvelle frappe fort ceux qui l’aimaient comme le ferait un vigoureux coup de marteau sur une enclume.

Chanteur à la voix douce et chaude, poète de l’amour, de l’engagement militant, des luttes populaires, de la liberté, des opprimés, il incarnait aussi les qualités d’un homme de cœur et de goût.

L’amour des choses belles, des sentiments nobles et profonds l’avait conduit à choisir de mettre en musique et d’interpréter certains des poèmes les plus merveilleux d’Aragon, celui là même que l’inculte échevelé « Cohn Bandit » avait traité de crapule stalinienne résumant ainsi à une caricature lamentable un poète et romancier au talent reconnu dans le monde entier.

La vie est ainsi faite qu’au moment où disparaît un homme dans lequel beaucoup voyaient un père, un frère, un compagnon de route, un ami, un camarade, un autre réapparaît dans lequel je vois un sale type, haineux, revanchard, gouailleur se pavanant en se prévalant d’un modeste et sans doute fugace « succès » électoral.

L’humanité du premier me réconforte, la bêtise et la vanité du second m’exaspèrent.

N.B. Dans Wikipédia, la biographie de Jean Ferrat « informe » du fait que notre jeune futur poète, je cite : faisait des études de chimie jusqu’à la disparition de son père pendant la guerre. Je me fais volontiers grossier pour signaler que la « gueule du ou des rédacteurs aurait été sans doute été écorchée » en signalant simplement que le malheureux a été raflé puis déporté à Auswitch où il est mort.

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