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Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !
Publie le vendredi 11 avril 2008 par Open-Publishing6 commentaires
Grâce au Point, l’économiste Jacques Marseille est devenu le spécialiste du gaspillage public et, plus que ça, le journaliste ultralibéral dont la profession n’osait plus rêver depuis Jean-Marc Sylvestre. Pourfendeur jamais repu des dépenses publiques, il traque sans relâche le centime d’euro public.
Jaques Marseille est à la dénonciation du gaspillage de l’argent public ce que la pile Duracell était à son lapin : une énergie quasi-inépuisable pour taper mécaniquement toujours plus longtemps et avec la même vigueur sur son tambour. Si le lapin de Duracell avait de l’énergie, personne ne nous a jamais vraiment dit s’il avait un cœur et un cerveau. On en vient parfois à se demander s’il n’en est pas de même avec Jacques Marseille. En bon économiste, il raffole des chiffres. Des gros chiffres ! La rubrique de Jacques Marseille dans Le Point ne doit rien au hasard, elle s’intitule « Le chiffre de Jacques Marseille ». En général un pourcentage, ou un bon gros chiffre tout en milliards, abstrait mais qui dit bien l’étendue des dégâts et l’ampleur du désastre.
Jacques Marseille : des gros chiffres, des milliards et des pourcentages.
Cette semaine dans Le Point Jacques Marseille a même droit à 5 pages, intitulées sobrement : « Santé : enquête sur les scandales d’un système à bout de souffle ». Et là, le pourfendeur du gaspi public s’en donne à cœur joie : que des pourcentages et des bons gros chiffres partout ! Trente sept gros chiffres sur les deux premières pages de son enquête fouillée. Des euros, des milliards d’euros, des pourcentages, des morts, des vies, des frais d’ambulance : 600 000 euros, 250 millions d’euros, 67 milliards d’euros…A en avoir la nausée. Songez , par exemple, que « 350 hospitalisations résultent d’effets pervers de prescriptions non justifiées ou incompatibles entre elles ». Le saviez-vous ? Sans doute pas. Et maintenant ? Ben…Vous le savez. Merci Jacques Marseille. Beaucoup de tableaux et des infographies aussi. Apparemment, Jacques Marseille aime les tableaux et les infographies. Surtout quand les courbes de dépenses montent.
Des articles anti-fonctionnaires au kilomètre.
A croire que Jacques Marseille pond ses articles anti-dépenses publiques à la chaîne. Des articles pré-écrits avec des cases où il n’est que de changer les chiffres et remplacer « santé » par « école » ou « armée » selon la commande : « un papier de 8 000 signes anti-Education nationale avec beaucoup de chiffres de dépenses pour cet aprèm. C’est parti, coco ! » ; « 5 000 signes sur la fonction publique territoriale avec des courbes qui montent ! C’est comme si c’était fait » ; « 6 feuillets sur les déficits publics. Roule ma poule ! ». Même aisance et productivité sur les médias audiovisuels : « un show de 12 minutes sur le coût de l’immigration. Ok, je me recharge, je me rase et j’arrive ».
Le Jean Montaldo de la fonction publique.
A l’instar de celle de Bashung, la petite entreprise de notre Jean Montaldo de la fonction publique ne connaîtra jamais la crise. Le poujadisme anti-fonctionnaires aura toujours ses partisans, convaincus qu’un fonctionnaire ne fout jamais rien, exceptés les flics, les pompiers, les infirmières, les profs, etc. Rendons justice tout de même à Jacques Marseille, en ceci qu’il n’est jamais inutile de pointer les dérives d’un système, et que la fonction publique n’échappe pas aux abus. Mais à trop proclamer sa foi mystique et utopique en un système public pur et parfait qui serait dirigé comme une entreprise -c’était l’utopie sarkozyste, elle a vécu- Jacques Marseille participe d’un racisme anti-fonctionnaire un peu bêta.
Faut pô gâcher !
Pour ce qui est de son côté Guy Roux façon Guignols de l’info « c’est pô bien. Faut pô gâcher ! ». Peut-être qu’un psychanalyste chevronné saura nous dire de quel traumatisme infantile relève cette angoisse du « zéro défaut » public...surtout chez un prof qui aura finalement fait toute sa carrière en milieu universitaire.
Une petite entreprise qui tourne en rond.
Considéré par ses groupies du Point comme un esprit « clair, sain et objectif » , Jacques Marseille semble avoir perdu tous ses repères face à la virevolte sarkozyenne : ses tchats enthousiastes où il déclarait que nous devrions « voir les résultats de la politique économique de Nicolas Sarkozy dès septembre ou octobre 2007 » se lisent aujourd’hui avec délectation. Soeur Jacques Marseille, je ne vois toujours rien venir ? Pour se refaire une santé, nous suggérons donc à cet esprit « clair, sain et objectif » d’aller traquer le gaspi dans le privé : EADS, Vivendi, Axa ou Microsoft. Même dans ces entreprises ultra-performantes, il trouvera sans doute quelques dépenses de fonctionnement abusives à dénoncer ou un stylo oublié sous un bureau qui attend qu’on le retrouve. Une façon de s’aérer des méninges sans doute lassées de bouffer du fonctionnaire depuis 30 ans, et une opportunité de saisir un nouveau marché pour sa petite entreprise. Car à trop tourner en rond sur soi même, le risque est grand de perdre l’équilibre. Un comble pour Jacques Marseille.
Messages
1. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 11 avril 2008, 10:47, par Patrice Bardet
c’est cet article là
http://www.lepoint.fr/actualites-societe/enquete-sur-les-scandales/920/0/237104
Scandaleux ! Haro sur le malade !
Pas un mot sur les profits scandaleux des sociétés pharmaceutiques, pas un mot sur les fraudes massives par les spécialistes, pas un mot sur le secteur "privé" à l’hôpital public, pas un mot sur les franchises, pas un mot sur les dépassements de tarifs
Mensonges éhontés "Selon les estimations de la Sécu, 250 000 fausses cartes Vitale seraient en circulation" : faux, archi faux, la Sécu n’a jamais publié un tel chiffre ! Et pour cause : ces cartes sont périmées, inutilisables, puisqu’invalidées
Et pas un mot non plus sur ce que vient de déclarer Eric Woerth : 5 milliards d’euros de déremboursements l’an prochain
2. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 11 avril 2008, 11:07
Jacques Marseille est l’invité permanent de la télé d’état, comme quoi....
1. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 11 avril 2008, 15:26
Il a son fauteuil à son nom dans l’émission de propagande quotidienne "C dans l’air libéral !"
3. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 11 avril 2008, 17:03, par LE BRIS RENE
Voilà encore un bon article ! ce Marseillais doit être un enfant illégitime
de François de Closets !!!!
1. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 11 avril 2008, 19:54
Ces personnages sont les militaires du libéralisme , faut pas s’affoler , il signe les articles, mais ils sont des centaines grassement payés, à pisser de la ligne toute mâchée pour la presse dominante !
C’est comme les vers de terre , vous en coupez un morceau avec votre bêche et il continue de vivre .
Ce n’est pas grave, malgré ces bestioles il faut continuer à cultiver notre jardin !
Ils sont utiles comme tous les être vivants sur la terre , ils nous obligent à peaufiner notre argumentation .
Boris
4. Jacques Marseille, économiste ultralibéral : privatisons ! Privatisons !, 28 août 2011, 15:02, par Jérome
Jacques Marseille a raison de dénoncer les nombreux gaspillages publics. Il n’a jamais été dit que l’État devait dépenser sans compter l’argent de nos impôts, sans évaluer les résultats de ses politiques. Jacques Marseille n’a rien d’ultralibéral. Il a simplement du bon sens !