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Je vais hurler avec la louve, une fois n’est pas coutume

Publie le dimanche 5 juillet 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Une fois n’est pas coutume mais pour une fois mon analyse converge avec celle exprimée il y a quelques temps par celle que l’on dénomme étrangement la Louve. Cette dernière à parfaitement saisi le travers dans lequel le PCF et le NPA sont en train de s’empêtrer : le glissement du parti organisation de masse, outil de prise de pouvoir vers le parti club de tribuns, les uns mus par des objectifs lointains et nébuleux les autres par l’impérieuse nécessité de sauver un appareil solidement ancré dans les rouages et institutions de la République depuis la Libération.
Et la solution préconisée, la réappropriation du politique par les travailleurs, une nécessaire étape de la revitalisation du mouvement ouvrier et révolutionnaire dans ce pays.

Mais ne boudons pas ces autres couches de la société qui ont toujours contribué à enrichir et dynamiser le mouvement des travailleurs et misons sur un nouveau bouillonnement culturel et artistique qui fera s’exprimer les nouvelles aspirations du peuple et des travailleurs comme un temps le firent, dans des temps bien plus durs à vivre, des artistes et intellectuels dont les oeuvres sont devenues des patrimoines de l’histoire des mouvements ouvriers voire de l’Humanité.

Alors oui, posons une fois, et à nouveau la question de ce que nous voulons.
Et ensuite viendra la question des moyens et puis de l’échéancier.

Refusons le dictat du calendrier électoral et imposons que les débats inachevés aillent à leur terme, que la question des objectifs programmatiques soient débattus à la lumière d’une analyse réellement matérialiste de la situation mondiale. Qu’on arrête de nous rebattre les oreilles de ses néologismes imbuvables et commençons à être intelligibles entre nous pour l’être avec les autres.

Pour aller vite il s’agirait de poser la question clairement : où est la logique de cette mystification qu’est le Front de Gauche dont on sait
1) qu’il n’émane pas d’une volonté collective affirmée par les mouvements sociaux et les travailleurs
2) qu’il est une construction asymétrique aux visées assez politiciennes
3) qu’il ne reçoit qu’un accueil mitigé au sein de son principal participant, c’est à dire le PCF.

Sommes nous tous entré inconsciemment dans l’ère de la politique spectacle ? qu’avons nous fait de nos racines ouvrières ?

Comment se positionner face aux défis que représentent la délégation de pouvoir, et du culte délégataire qui a saisi le PCF par exemple où la parole du notable éclipse et annihile celle du simple militant.

Brecht disait dans son poème : Du musst die führung übernehmen (tu dois prendre la tête de la lutte), ce que que tu n’a pas pas appris par toi même tu ne peux le savoir, lorsque qu’on te présent la note, scrute chaque poste de dépense et interroge toi : pourquoi ? comment ?

Sommes-nous nous même en capacité de suivre les conseils de Brecht aujourd’hui ?

Sommes nous à même de nous interroger ? d’apprendre ? tous les jours un peu plus ?

Du musst die führung übernehmen !

Tu dois prendre la tête de la lutte !

Apprends le plus simple !
Pour celui dont le temps arrive à son terme
Il n’est pas trop tard !
Apprendre l’alphabet, cela ne suffit pas,
Mais apprends-le ! Fais-le pour ne pas t’ennuyer !
Commence ! Tu dois tout savoir !
Tu dois prendre la tête de la lutte !

Apprends, homme en exil !
Apprends, homme en prison !
Apprends, femme au foyer !
Apprends, Sexagénaire !
Tu dois prendre la tête de la lutte !

Investis l’école, sans-abri !
Appropries toi la connaissance, combattant de la liberté !
Affamé, saisi le livre car il n’est pas de meilleure arme.
Tu dois prendre la tête de la lutte !

N’hésite pas à questionner, camarade !
Ne te laisse pas guider, juge par toi-même !
Ce que tu n’as appris par toi même, tu ne peux le savoir.
Vérifie la note que tu dois payer.
Scrute chaque poste,
Pose toi la question : pourquoi ? comment ?
Tu dois prendre la tête de la lutte !

Berthold Brecht

Messages

  • Moi aussi je suis d’ accord avec vous et avec la Louve, et je ne comprends pas comment les partis de gauche ont appuyés les manifestants Iraniens qui en grande majorité n’ ont rien de démocrates,puisque à un moment donné eux même ont fait tuer des gens,peut être plus que dernièrement et qui se reclament aujourd’ hui de démocrates,ces manifestations ressemblent étrangement à celles d’ Ukraine, de Georgie,de Roumanie, et de celles qui ont été essayées de faire en Bolivie et au Venezuela, et on peut voir en filigrane qui pourrait être derrière ces organisations,je ne comprend pas le parti communiste qui a pu se meller et même organiser une manifestation devant l’ Ambassade d’Iran,pour soutenir de gens qui se foutent pas mal du peuple et qui sont pr^ts a se jetter dans les bras des EE- UU ? cela ma rappele l’année 2003 ou le parti s’était unis au l’ extrême droite pour condamner Cuba qui avait avec juste raison condamné des soits disants journalistes qui étaient seulement des suppots des EE - UU et des traitent a leur pays puisque subventioonés par une puissance étrangère pour formenter des troubles, heureusement un peu plus tard le parti a un peu rectifié son analyse mais le mal progresse plus vite que le bien,j’ espère que le HONDURAS se sortir de ce mauvais pas et repartir plus fort encore vers la véritable LIBERTE. AL de TOULOUSE

  • La question est simple et faut l’hurler avec tous les loups.

    En résumé, lutte-t-on résolument pour le socialisme révolutionnaire (c’est à dire le pouvoir des prolétaires) comme objectif de l’étape actuelle, ou prétend-on, une nouvelle fois, mieux gérer que les capitalistes leur système économique ?

    S’il est évident que le fameux Front de gauche, et, comme nous le verrons de plus en plus, la majorité du NPA s’orienteront vers une gestion social-démocrate de la crise sous une forme ou une autre. La question reste de savoir si les vrais communistes, les révolutionnaires s’uniront autour d’un programme orienté vers la révolution socialiste ?

    Ollaf