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L’UMP appelle Woerth à tenir bon

Publie le mercredi 7 juillet 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

de Nathalie Segaunes

Tenir. Tenir jusqu’au 14 juillet. Tel est désormais l’objectif quasi affiché de l’UMP. Soumise au supplice chinois d’une révélation par jour dans l’affaire Woerth-Bettencourt, la majorité a vécu l’une de ses journées les plus noires hier. Lorsqu’il arrive à l’Assemblée hier matin pour participer à la traditionnelle réunion des députés UMP, Eric Woerth croise quelques journalistes dans les couloirs.
Interrogé sur les dernières révélations du site Mediapart, le ministre du Travail semble atteint : « Mon parti n’a pas reçu un euro illégal, ça suffit ! » se défend-il. Il dit qu’il n’est « pas question de démissionner », dénonce « la campagne qui lui tombe dessus » depuis trois semaines. « C’est long, trois semaines ! se livre-t-il encore, au bord des larmes. C’est assez difficile sur un plan personnel de me défendre continuellement. » Il dit aussi, et cela se voit, que « ça commence un peu à déborder. On m’accuse tous les jours d’un fait nouveau. »

Quelques instants plus tard, dans la salle Colbert, les députés UMP ressoudés lui apportent leur soutien. Didier Julia, élu depuis 1967, rompu à ce genre de climat, relativise : « J’ai connu les affaires de Mme Pompidou, de Mitterrand, les diamants de Giscard, énumère-t-il. Il n’y a pas de quoi fouetter un chat. » Woerth tente l’humour : « Je tiens bon. Je reviens en troisième semaine et vous remercie de votre soutien. » « Les questions au gouvernement risquent d’être difficiles, pressent-il. Avant, j’avais peur pour les questions techniques… C’est fou ce qu’on apprend. J’essaie de garder mon calme, même si, au fond, j’ai envie de les étrangler. Mais une fois que c’est fait, vous n’avez pas avancé. » Certains parlementaires ont le sentiment d’un homme « blessé », « atteint ». Jean-François Copé, patron des députés, appelle Woerth à « tenir bon à son poste. On ne doit pas faire preuve de faiblesse dans la tourmente ». Un élu UMP avance, sous le couvert de l’anonymat, une explication plus prosaïque : « Woerth ne peut pas partir, car alors Sarkozy se retrouverait en première ligne dans l’affaire Bettencourt. »

La séance des questions d’actualité se déroule sous très haute tension. Le PS consacre cinq questions sur sept à l’affaire Woerth-Bettencourt. Les durs de l’UMP (Claude Goasguen, Lionnel Luca, Patrick Devedjian) montent au feu en évoquant telle ou telle affaire locale impliquant la gauche. « Tenez bon, Eric Woerth ! » lance, au beau milieu d’une question à Roselyne Bachelot, un député UMP de Meurthe-et-Moselle ! Mais c’est le PS Alain Vidalies qui provoque la plus belle passe d’armes, en évoquant une autre affaire gênante, celle de la succession Wildenstein révélée la semaine dernière par « le Canard enchaîné », et en parlant d’un « système ». Avec un certain panache, François Baroin renvoie le PS dans les cordes, l’accusant de « creuser le sillon des extrêmes ». Les socialistes, indignés, quittent l’hémicycle. « Dehors ! Dehors ! » vocifère la droite.

http://www.leparisien.fr/politique/l-ump-appelle-woerth-a-tenir-bon-07-07-2010-991911.php

Messages

  • parce que vous croyez que tout va s’arrêter le 14 juillet début des vacances des députés ?

    peut être pour Woerth ; mais pour la propagande contre la contre-réforme des retraites nous ne devons pas baisser les bras !!

    ce ne sont pas les médias qui font la loi !

    rappelons nous du référendum de 2005 !