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L’âne démocrate de Ségolène...

Publie le mercredi 20 septembre 2006 par Open-Publishing
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Lu sur L’Observatoire de L’Europe http://www.observatoiredeleurope.co...

Sé-go-lène, aussi....L’Atlantisme de Sarkozy n’a d’égal que celui de Royal.

C’est ce que veut rappeler François Asselineau, à la lecture des commentaires dans la presse et sur internet, au voyage de Nicolas Sarkozy à Washington. Pour l’ancien conseiller de Charles Pasqua, c’en est trop : "Oser dédouaner Ségolène Royal de tout atlantisme et appeler de fait à voter pour elle est une manipulation spécialement peu ragoûtante.

Faut-il rappeler ici que Ségolène Royal a été, au PS, l’une des plus ardentes partisanes du Oui à la Constitution européenne ?

Faut-il rappeler ici que cette Constitution européenne est réclamée par les Etats-Unis d’Amérique - quel que soit le gouvernement - depuis 1951, et qu’elle obéit à un plan, savamment ourdi depuis un demi-siècle, qui consiste à vassaliser la France dans un glacis atlantiste en la ligotant de façon absurde dans un attelage baroque d’un nombre grandissant d’Etats aux intérêts contradictoires ?

Faut-il souligner que Ségolène Royal est même plus atlantiste que Sarkozy puisque, contrairement à ce dernier, elle réclame l’entrée de la Turquie dans l’Union, objectif stratégique majeur de la diplomatie états-unienne qui vise a faire coïncider le périmètre de l’UE et celui de l’OTAN ?

Faut-il noter que l’entrée de la Turquie dans l’UE a été réclamée publiquement à Ankara par le président Bill Clinton le 15 novembre 1999 (Conférence de presse à Ankara à l’issue de son entretien avec le Président Süleyman Demirel - dépêche AFP 15/11/1999 - 15h35) ?

Faut-il signaler qu’au moment de la récente offensive israélienne au Liban, Ségolène Royal a dénoncé la diplomatie française (qui a pourtant agi le mieux qu’elle le pouvait compte tenu de la servitude volontaire à laquelle elle a consenti depuis Maastricht)- et que Mme Royal a proposé comme solution d’avoir recours à... Bill Clinton (tiens donc !) comme médiateur ?

Faut-il préciser que Mme Royal a été lancée dans la presse selon une organisation marketing hautement élaborée et gérée très finement par l’agence américaine de publicité Ogilvy ?

Faut-il relever qu’Ogilvy est l’une des sociétés du groupe américain WPP, l’un des 400 groupes mondiaux les plus puissants, très proches de la CIA et qui possède notamment les deux grandes sociétés de désinformation mondiales que sont Hill&Knowlton et Burson-Marsteller ?

Faut-il souligner que le Président de WPP est un ancien du cabinet de.. Bill Clinton (tiens donc !) à la Maison Blanche et que d’un seul coup les idées de Mme Royal s’éclairent d’un nouveau jour ?

Conclusion : sous couvert de dénoncer l’atlantisme de Sarkozy, [on] vise subtilement à entériner l’idée que les Français n’ont de choix qu’entre Srarkozy et Ségolène Royal. Soyons clairs : [on] vise à nous mettre dans le crâne que les Français n’auraient le choix qu’entre le candidat poussé par le Parti Républicain américain et le candidat poussé par le Parti Démocrate américain. Comme d’habitude, les Américains et leurs puissants relais politiques, médiatiques, industriels et financiers, ne comprennent rien aux dynamiques historiques.

Aveuglés qu’ils sont par leur "hyper impuissance", ils ne comprennent pas que les Français vont envoyer ballader ce pseudo-choix entre "Bannière étoilée" et "Etoilée bannière" conclut Asselineau.

Lu sur L’Observatoire de l’Europe http://www.observatoiredeleurope.co...

Messages

  • "Les Français n’ont de choix qu’entre Srarkozy et Ségolène Royal. Soyons clairs : [on] vise à nous mettre dans le crâne que les Français n’auraient le choix qu’entre le candidat poussé par le Parti Républicain américain et le candidat poussé par le Parti Démocrate américain" Bien sûr que non. Nous ferons tout pour que le candidat unique à la gauche du PS soit le mieux placé possible. Et chez nous il y a de l’espoir, pas aux Etats-Unis. Pourtant vous faites bien de citer cet exemple. Car c’est avec les arguments que vous utilisez, argument justifiés au demeurant, que l’on prépare les catastrophes. Oui les partis républicains et démocrates, aux USA, sont souvent complices, tout comme Ségolène Royal est loin d’être 100 % à gauche. C’est pourquoi, par millions, les Américains ont snobé Al Gore en 2000 et Kerry en 2004. Et des milliers d’Irakiens, Palestiniens, Libanais sont morts. Sans être grand clerc, il est clair qu’Al Gore ou Kerry n’auraient pas attaqué l’Irak ni laissé Tsahal écraser le Liban sous les bombes. Qui sait ce que nous réserve le Bush français. On le voit, comme tous les dictateurs, piétiner la séparartion des pouvoirs. Fait sans précédent, le plus haut magistrat de France a demandé à voir Chirac d’urgence suite aux déclarations incendiaires du ministre de l’intérieur sur la Justice. Ségolène Royal n’y est pour rien. Si par aventure, comme les Italiens eurent à le faire avec Romano Prodi, ou les Américains avec Al Gore et Kerry, pour éviter Berlusconi, Sarkozy ou G.W. Bush, il faut voter Ségolène Royal, quiconque désertera jouera, qu’il le veuille ou non, le jeu de Sarkozy. Non à la politique du pire. 2 000 soldats américains l’ont payé de leurs vies, et combien d’Irakiens, Palestiniens. Triste comptabilité. Triste stratégie.