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L’envolée , numéro 23, le journal, pour en finir avec toutes les prisons
Publie le lundi 21 juillet 2008 par Open-Publishinghttp://lejournalenvolee.free.fr/
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L’ENVOLEE N°23
EDITO
« Le sécurité est la plus grande ennemie des mortels » William Shakespeare
On nous a d’abord appris que la liberté était individuelle : La philosophie des Lumières, l’idéologie bourgeoise, celle de l’économie marchande, a défini la liberté de chacun comme s’arrêtant là où commence celle de l’autre : c’est le fondement du chacun pour soi contre tous les autres, de l’esprit de démerde individuelle, de l’assurance aussi vaine que bornée qu’on s’en sort mieux tout seul, et donc de l’impossibilité d’imaginer des solutions collectives. Celles-ci imposent que l’on ait compris que l’on ne peut pas être libre tout seul.
Parler de liberté individuelle est un non-sens : la liberté est qu’un rapport qui, en se développant, détruit les murs de l’individualité. La liberté n’est pas un état personnel, la liberté est un rapport social.
Puis on nous a appris que la liberté, ça n’existait pas, qu’il y avait des libertés et que les libertés elles-mêmes n’avaient de sens que dans le concept de propriété. Que le droit et les lois qui élaborent ces libertés ne seraient pas ceux du plus fort mais une référence qui ferait abstraction des inégalités et qui placerait tout le monde sur un même pied d’égalité. Que les rapports sociaux doivent être codifiés par des textes, que chaque geste, que chaque problème ne peut s’exercer ou se régler en dehors de l’arbitrage de l’État : un différent avec un voisin se règle avec un juge de proximité, traverser la route nécessite une codification, une insulte à un professeur peut conduire devant les tribunaux.
Parler de libertés au pluriel est un non-sens, la liberté n’est pas une marchandise quantifiable, la liberté ne peut être que toute la liberté. Un morceau de liberté n’est pas la liberté.
Puis on nous a appris que la sécurité, l’omniprésence du droit et des lois étaient la garantie, le pendant de ces libertés. Qu’une vie libre était une vie protégée de toute la menace extérieure, que l’extérieur était fondamentalement une menace.
Cette sécurité, celle des possédants, petits comme grands, nous la vomissons : cette sécurité, c’est une mort lente. Merci bien...
SOMMAIRE
PROCÈS DE PHILIPPE EL SHENNAWY pages 4 à 15Compte-renduPsychologisation frénétiqueUMD : « c’est pour ça qu’il fallait que je m’échappe... »De l’irresponsabilité pénale à la responsabilité punitiveJUSTICE PARTOUT pages 16 à 18Marc machin contre la machineLa machine à coupablesY A DES LETTRES QUI SE PERDENT page 19LUTTES DE PRISONNIERS pages 20 à 25Y a du baston dans la tauleMouvement au quartier femmes à Dijon« Non aux murets dans les parloirs »CHAQUE ÂGE SACCAGE SA CAGE pages 26 à 30Les prisons pour enfantsFichés à la baseÉcoliers sous contrôleSANS-PAPIERS EN LUTTE pages 31 à 37En grève dehors, en grève dedansNouvelles du contrôle des fluxNI TERROS... NI MARTYRS... pages 38 à 44Terreur sur la villeBriser les prismes de l’ÉtatQuelques éléments juridiquesGarde à vueTémoignagesUNE PEINE DANS LA PEINE page 45LA SURVEILLANCE DE SÛRETÉ page 46Comment la loi Dati tente de passer outre le principe de non-rétroactivitéFresnes : rétention de sûreté et soins aléatoiresINFOS page 49« Quand la vie privée sera hors-la-loi, seuls les hors-la-loi auront une vie privée »Bouygues construit pour vousPLUS QUE JAMAIS L’ASSUJETTISSEMENT EST DE MISE page50CONTACTS page 51