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LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort
Publie le vendredi 4 mars 2005 par Open-Publishing9 commentaires

de Franca Maï
C’est un 14 juillet 1993 que Léo Ferré tire sa révérence.
Le jour même de la fête révolutionnaire parisienne devenue fête nationale.
Histoire de transformer symboliquement
la solennité des défilés militaires et le charivari des bals populaires cerclés de feux d’artifice,
en y ponctuant définitivement son aura de patriarche libertaire.
Son ultime bras d’honneur.
Il rejoint enfin Pépée, sa femelle de guenon, son âme sœur.
J’voudrais avoir les mains d’la mortPépéeEt puis les yeux et puis le cœurEt m’en venir coucher chez toiÇa chang’rait rien à mon décorOn couch’ toujours avec des mortsOn couch’ toujours avec des mortsOn couch’ toujours avec des mortsPépée
Né le 24 Août 1916, dans la principauté de Monaco, Léo Ferré respire une enfance ensoleillée dans une famille liée où, cousines, oncles et tantes se côtoient à foison, lui laissant l’impression arachnéenne de grandir essentiellement entourée de femmes. Son père, Joseph, catholique à l’esprit étriqué, est un employé de la Société des bains Mer, sa mère Marie dite Charlotte, possède un atelier de couture. Tous deux sont des enfants d’Italiens. C’est donc dans un contexte de petite bourgeoisie assez aisée que Léo Ferré s’ébroue innocemment, en toute curiosité et harmonie. Dès l’âge de 5 ans, il dirige des orchestres imaginaires. Suite à de mauvais résultats scolaires, il est envoyé à l’âge de neuf ans comme pensionnaire chez les Frères des Ecoles Chrétiennes du collège Saint-Charles de Bordighera en Italie. Il n’est qu’à une vingtaine de kilomètres du nid familial - très peu de distance à vol d’oiseau- néanmoins il s’y sent encagé et abandonné. Un sentiment profond de solitude flirte avec sa boîte crânienne percutant une mélancolie certaine en ses veines.
...Cette blessureQu’on voudrait coudre au milieu du désirComme une couture sur le plaisirQu’on voudrait voir se fermer à jamaisComme une porte ouverte sur la mortCette blessure dont je meurs...
Parallèlement, vers l’âge de dix ans, il est initié à Beethoven grâce à son oncle Albert, violoniste professionnel.
Dans la rue la Musique !Music ? in the street !La Musica ? nelle strade !Beethoven strasse !MUSS ES SEIN ? ES MUSS SEIN !Cela doit-il être ? Cela est !
Il restera huit longues années austères dans cet internat catholique baptisé prison qui lui insufflera un anticléricalisme aigu. Il y découvrira néanmoins la poésie, l’amitié mais également la perversion des adultes. Il sera victime d’attouchements par le surveillant général. Adolescence violée laissant des traces inexorables.
...C’est cet enfant perdu au bout de mes caressesC’est le sang de la terre avorté cette nuitC’est le bruit de mes pas quand marche ta détresseEt c’est l’imaginaire au coin de la folieC’est ta gorge en allée de ce foulard de soieC’est un soleil bâtard bon pour les rayons " X "C’est la pension pour Un dans un caveau pour troisC’est un espoir perdu qui se cherche un préfixeLe désespoir...
Ne voulant pas stagner en apnée dans ce mouroir, il cravache sérieusement et obtient son baccalauréat à Rome avec succès. Son géniteur lui refusant la voie royale du conservatoire de musique, il se retrouve paradoxalement à donner des cours de français dans ce même collège maudit.
En 1935, il s’échappe à Paris pour suivre des études de droit. Il obtient en 39, le diplôme de Sciences Politiques. La vie de bohème le happe en ses ailes. A vingt ans, dans la capitale, il perd son pucelage avec une péripatéticienne, avant que la guerre ne l’amène sous les drapeaux.
Pour tout bagage on a sa gueul’Quand elle est bath ça va tout seulQuand elle est moche on s’habitueOn s’dit qu’on est pas mal foutuOn bat son destin comm’ les brêmesOn touche à tout on dit : "Je t’aime"Qu’on soit d’la Balance ou du LionOn s’en balance on est des lions ...
Léo Ferré est embrigadé à Montpellier, Sète, Saint-Maixent-l’Ecole, ... Il fuit la France occupée et échappe au feu. Il est démobilisé en 40 rejoignant Monaco où la guerre se passe chez ses parents dans l’oisiveté monégasque. Léo Ferré plonge alors dans la musique et l’écriture. Il se marie en Octobre 43 avec Odette et se rapproche des milieux artistiques. Il travaille à Radio Monte-Carlo où il appréhende en 1945, l’univers poétique de Jean-Roger Caussimon, au travers un enregistrement d’un poème intitulé A la Seine, déclamé lors d’une soirée « au Lapin à Gill » .
Dans la ville du soleil, il croise le moineau du macadam, Edith Piaf, qui lui conseille généreusement de monter à Paris. Suivant les intuitions avisées de cette grande dame, il joue en 1946, au "Boeuf sur le toit" et signe son premier contrat. C’est l’époque de Saint-Germain avec Greco, Vian, Sartre, Queneau ... Il ne manque pas de rendre visite à Jean-Roger Caussimon lui demandant l’autorisation de mettre en musique le fameux poème. Commence alors le début d’une longue et singulière amitié, porteuse d’une collaboration artistique fructueuse. Léo Ferré trouvant un parolier d’exception. Ils accouchent de chansons marquant toute une génération : Monsieur William, Comme à Ostende, Ne chantez pas la mort etc..
Ni gris ni verts, ni gris ni vertsComme à Ostende et comm’ partoutQuand sur la ville tombe la pluieEt qu’on s’demande si c’est utileEt puis surtout si ça vaut l’coupSi ça vaut l’coup d’vivre sa vie
Leur tandem est tellement fusionnel qu’aujourd’hui certains lui attribuent la paternité de la prose de cette époque. Jamais Léo Ferré ne manquera de rendre hommage à son ami.
Mais le quotidien d’une vie d’artiste n’est pas de tout repos et Odette, l’épouse ne peut plus supporter les incertitudes, en montagnes russes. Le divorce est prononcé en décembre 1950.
...Et maintenant tu vas partir,Tous les deux nous allons vieillirChacun pour soi, comme c’est triste.Tu peux remporter le phono,Moi je conserve le piano,Je continue ma vie d’artiste.Plus tard sans trop savoir pourquoiUn étranger, un maladroit,Lisant mon nom sur une afficheTe parlera de mes succès,Mais un peu triste toi qui sais" Tu lui diras que je m’en fiche...que je m’en fiche..."
Après la libération, Léo Ferré se rapproche des mouvements politiques libertaires. Electron libre, il reste en marge. Des mouvements ultra-gauchistes lui reprochent même de faire du fric avec ses idées. Pourtant tout comme la poésie, il porte à la connaissance du plus grand nombre, le drapeau noir de l’anarchie.
...Y’en a pas un sur cent et pourtant ils existentLa plupart Espagnols allez savoir pourquoiFaut croire qu’en Espagne on ne les comprend pasLes anarchistesIls ont tout ramasséDes beignes et des pavésIls ont gueulé si fortQu’ils peuv’nt gueuler encoreIls ont le cœur devantEt leurs rêves au mitanEt puis l’âme toute rongéePar des foutues idées...
En 1953, il enregistre son premier disque au Chant du Monde.
Il fait la courte échelle à Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud, Aragon, qu’il descend dans la rue. Il popularise et fertilise les poètes, avec cette voix particulière qui a bercé et basculé plus d’une adolescence.
Grâce à lui, les vers se déclinent en chansons, restant épinglés en nos occiputs.
...C’était un temps déraisonnableOn avait mis les morts à tableOn faisait des châteaux de sableOn prenait les loups pour des chiensTout changeait de pôle et d’épauleLa pièce était-elle ou non drôleMoi si j’y tenais mal mon rôleC’était de n’y comprendre rienDans le quartier HohenzollernEntre la Sarre et les casernesComme les fleurs de la luzerneFleurissaient les seins de LolaElle avait un cœur d’hirondelleSur le canapé du bordelJe venais m’allonger près d’elleDans les hoquets du pianolaEst-ce ainsi que les hommes viventEt leurs baisers au loin les suivent...
C’est à la même époque, dans un café parisien - au bar Bac- qu’il rencontre sa deuxième compagne Madeleine, femme de tête au sens artistique très développé qui prend en charge son destin et participe activement à sa métamorphose.
Fin 1955, il enregistre huit nouvelles chansons dont "l’Amour", chanson qui touche énormément le poète surréaliste André Breton. S’ensuit une belle amitié qui prend fin le jour où Ferré présente au vieil homme "Poètes... vos papiers" en 56. Ce recueil de soixante-dix-sept poèmes, véritable credo de l’artiste est aussi une prise de position contre l’écriture automatique des Surréalistes. André Breton s’insurge et refuse d’en écrire la préface. La fâcherie dure jusqu’en 1966, date du rendez-vous ultime de Breton avec la faucheuse.
...J’ai bu du Waterman et j’ai bouffé LittréEt je repousse du goulot de la syntaxeA faire se pâmer les précieux à l’arrêtLa phrase m’a poussé au ventre comme un axeJ’ai fait un bail de trois six neuf aux adjectifsQui viennent se dorer le mou à ma lanterneEt j’ai joué au casino les subjonctifsLa chemise à Claudel et les cons dits " modernes "Syndiqué de la solitudeMuseau qui dévore du couicSédentaire des longitudesPhosphaté des dieux chair à flicColis en souffrance à la veineRemords de la Légion d’honneurTumeur de la fonction urbaineDon Quichotte du crève-cœurPoète, vos papiers !Poète, Papier !...
L’année 56 est marquée par l’écriture de la "Nuit", ballet -avec textes et chansons- destiné au chorégraphe Roland Petit et à sa compagnie : l’accueil est glacé, hostile et au bout de quatre représentations, le spectacle est retiré de l’affiche du Théâtre de Paris.
Après tout ce lent chemin initiatique vécu à moitié aux portes des cabarets et des écluses de la Seine, il triomphe en 1958, lors de son premier tour de chant donné sur la scène de Bobino, à laquelle il restera fidèle.
La lumière se fait.
Amour passion-Amour destruction.
Madeleine et Léo vivent leurs démons.
...Ils ont des becs, ils ont des yeux perçantsComme les femmesLes oiseaux du malheurIls ont la grâce, ils volent adorablementComme les femmesLes oiseaux du malheurIls ont des pattes et marchent dans le ventComme les femmesLes oiseaux du malheurIls ont des nids avec tous nos enfantsComme les femmesLes oiseaux du malheurC’est avec ça que nous dormonsEt c’est pour ça que nous crevonsEn essayant de leur apprendreLe doute et la misère
La vie de reclus -indispensable à la création profonde- qu’ils mènent dans le vieux château du Lot entourés de la tribu de chimpanzés et de leurs nombreux animaux domestiques, commence son travail de sape et rend l’existence délicate, malgré les escapades musicales, les tournées et les enregistrements de Léo Ferré, véritables pansements d’oxygène.
Après 18 ans de vie commune, au printemps 68, c’est la rupture. Madeleine fait abattre Pépée, blessée et malade.
Avec le temps...avec le temps, va, tout s’en vaon oublie les passions et l’on oublie les voixqui vous disaient tout bas les mots des pauvres gensne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froidAvec le temps...avec le temps, va, tout s’en vaet l’on se sent blanchi comme un cheval fourbuet l’on se sent glacé dans un lit de hasardet l’on se sent tout seul peut-être mais peinardet l’on se sent floué par les années perdues- alors vraimentavec le temps on n’aime plus
Cette chanson écrite en deux heures, il la massacrera systématiquement en public.
Mais ce printemps au souffle révolutionnaire lui apporte également un élixir de jouvence. Un public vaste. Il se produit le 10 mai 1968, lors du célèbre gala de la Mutualité, rituel et antre des anarchistes. Il est au yeux du public et des manifestants enthousiastes, le chantre de la contestation et de la révolution permanente. Il faut l’entendre vociférer et balancer ses bleus à l’âme. Les petites graines viscérales se posent et tracent leur chemin inéluctablement.
En fait, il est toujours aussi distant par rapport à l’action politique.
Néanmoins, Léo Ferré reste en phase avec son époque. Lassé des récitals en solo, il commence à tourner avec un groupe pop français, Zoo.
Une robe de cuir comme un oubliQu’aurait du chien sans l’faire exprèsEt dedans comme un matin grisUne fille qui tangue et qui se taitC’est extraLes moody blues qui s’en balancentCet ampli qui n’veut plus rien direEt dans la musique du silenceUne fille qui tangue et vient mourirC’est extraC’est extraC’est extraC’est extra
A l’initiative d’un journaliste de Rock & Folk, une rencontre légendaire est organisée entre Ferré, Brel et Brassens, le 6 janvier 1969. Ils y abordent leurs thèmes de prédilection, leurs tourments.
Rencontrée avant sa séparation d’avec Madeleine, Marie-Christine est devenue la nouvelle compagne de Léo Ferré. C’est la sérénité et le calme qui entrent dans sa vie. Le repos de l’âme qu’il espérait tant après le cataclysme mortifère. Ils s’installent en Italie, près de Florence en Toscane. En mai 70, naît leur premier fils Mathieu. Au milieu des Années 70, Léo Ferré devient son propre producteur et édite artisanalement quelques livres à compte d’auteur sur sa machine off-set. Il sort un double album, "Amour Anarchie", considéré par les puristes, comme le summum de son oeuvre discographique.
La marée, je l’ai dans le cœurQui me remonte comme un signeJe meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygneUn bateau, ça dépend commentOn l’arrime au port de justesseIl pleure de mon firmamentDes années lumières et j’en laisseJe suis le fantôme jerseyCelui qui vient les soirs de frimeTe lancer la brume en baiserEt te ramasser dans ses rimesComme le trémail de juilletOù luisait le loup solitaireCelui que je voyais brillerAux doigts de sable de la terreEn 1973, il enregistre un monologue nihiliste : Il n’y a plus rien....Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras ! La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.Vous avez le style du pouvoirVous en arrivez même à vous parler à vous-mêmesComme si vous parliez à vos subordonnés,De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt,dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise : "Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper"Soyez tranquilles ! Pour la reptation, vous êtes imbattables ; seulement, vous ne vous la concédezque dans la métaphore... Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,Cette "allure" que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,De renvois mal aiguillésDe demi-sourires séchés comme des larmes,Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprervotre visage,Je me demande comment et pourquoi la Nature metTant d’entêtement,Tant d’adresseEt tant d’indifférence biologiqueA faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,Depuis les jupes de vos femmes matrimoniairesJusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,Dans votre grand monde,A la coupe des bien-pensants.Moi, je suis un bâtard.Nous sommes tous des bâtards.Ce qui nous sépare, aujourd’hui, c’est que votre bâtardise à vous est sanctionnée par le code civilSur lequel, avec votre permission, je me plais à cracher, avant de prendre congé.Soyez tranquilles, Vous ne risquez RienIl n’y a plus rienEt ce rien, on vous le laisse !Foutez-vous en jusque-là, si vous pouvez,Nous, on peut pas.
Son père meurt la même année et Léo Ferré, très affecté, au-delà des relations réputées houleuses, panse ses plaies.
En 1974, il se produit à l’Opéra Comique, salle de spectacle d’habitude réservée à la musique classique. Il y lit une prose intitulée "Et basta" véritable provocation, qui laisse le public une fois de plus, impressionné et pantois.
En 1975, commence une nouvelle aventure musicale. Il dirige avec fougue et feu un véritable orchestre symphonique, celui de Montreux en Suisse. Il poursuit l’expérience en Belgique puis au Palais des Congrès à Paris. Ravel et Beethoven sont au programme. On peut facilement imaginer l’ivresse et le bonheur ressentis par Léo Ferré lors de ces « messes musicales » . Il touche et partage l’étoile de son enfance. Les spécialistes de la musique ne lui pardonnent pas cette incursion en leur monde sectaire.
Le lion est blessé.
Cette même année, il quitte son nid, la maison Barclay, non sans quelques écumes.
Parallèlement, la petite tribu s’agrandit en 74 et en 78, donnant le jour à Marie-Cécile et à Manuella.
L’harmonie est visible mais pas ses textes qui engrangent sans relâche, rage et chaos. L’écriture est une invective, une grenade dégoupillée lancée à la face des résignés et des assis.
En 1991, il enregistre son dernier disque "Une saison en enfer" et participe à des galas de soutien. Sa maladie dont il n’a quasiment jamais parlée, l’empêche en 92, de faire son Adieu au Grand Rex à Paris.
J’ai eu la chance de rencontrer Léo Ferré à cette époque-là et de partager une magie avec lui. Nous avons parlé durant trois heures, assis autour d’une table. Essentiellement d’images. Je me souviens qu’il était soucieux « de rendre lisibles les mots » via le fluide de la pellicule.
Par timidité ou par pudeur, j’ai laissé filer le temps croyant qu’il était immortel.
Mais cette rencontre précieuse, je la garde comme un talisman en ma chair.
Cette parole d’EvangileQui fait plier les imbécilesEt qui met dans l’horreur civileDe la noblesse et puis du styleCe cri qui n’a pas la rosetteCette parole de prophèteJe la revendique et vous souhaiteNi Dieu ni maître
Léo, si tu savais comme tu manques...
Messages
1. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 4 mars 2005, 10:56
Madame Maï ? Vous manquez de tenue !!! Qu’alliez-vous faire dans la treizième avenue ?
:)
Manquait plus que ce petit zest de saine zoophilie métaphysique à votre turbulente palette d’écrivaine ! Personnellement j’adore la désinvolture avec laquelle vous passez de Schleicher à Pépée...
A’+ !
Sirieix 3x0
2. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 4 mars 2005, 11:27
Faut pas fétichiser petite.
Ni dieu, ni maître et Basta !
3. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 4 mars 2005, 16:45
Pas très critique l’ artiste , chanter Aragon et reprendre à son compte l’ oubli, si son dernier concert fut un des plus émouvant,le plus gai reste celui sous le dernier pavillon Baltard cerné par les flics et la nuit qui s’en suivit "Dans ton cocktail, il faut mettre du Martini, mon petit...des fois qu’ il n’ y ai ni cause, ni peuple."
4. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 5 mars 2005, 08:14
J’apprécie mieux les chansons de Léo de Hurlevent quand j’oublie qui il fut : un ersatz d’anarchiste.
5. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 5 mars 2005, 17:10
Merci, Madame Maï !
Un bel hommage que vous rendez-là à Léo Ferré !
Ma mère me l’a fait connaître, et depuis....je suis mordue de musique !
Oui, rien que pour la musique, "cela vaut le coup de vivre sa vie".
Comme le chante le sénan Louis Capart ; "Merci Léo d’être passé dans le ciel de la liberté".
CBC, poête en herbe.
6. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 6 mars 2005, 07:10
Beaucoup de facilités dans cette compilation. Facile de traiter le monde classique de sectaire. Plus difficile d’admettre que Léo Ferré était un chef d’orchestre exécrable.
1. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 6 mars 2005, 11:17
Non seulement le monde classique est sectaire mais en plus il n’est pas généreux. Etant donné que 9O% de leurs chefs d’orchestre sont exécrables, où est le problème ?... Léo est allé jusqu’au bout d’un rêve et il a su le faire partager. N’en déplaise aux spécialistes. Mais il est vrai que la jalousie est féroce et empêche de voir les bouffées d’oxygène...
Mata a ri
2. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 6 mars 2005, 19:57
Moi aussi j’aime Léo Ferré, je l’ai aimé lors de ses concerts. Mais de là à le tartiner de confiture et suggérer qu’il était génial dans tous les domaines... Je sais pas si l’auteur de "ni dieu ni maître" aurait apprécié cette idolâtrie.
3. > LEO FERRE : et un jour ...le Lion est mort, 8 mars 2005, 19:12
Il y a deux formes d’amour.
L’amour épargne
et
L’amour sans filet.
Madame ou Monsieur non confiture