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LES CHIFFRES MENSONGERS DE L’ECONOMIE AMERICAINE

Publie le mardi 20 mai 2008 par Open-Publishing
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LES CHIFFRES MENSONGERS DE L’ECONOMIE AMERICAINE

[La Chronique Agora - 20/05/2008]

Les derniers vendeurs sont en train de se faire lessiver — voilà une des rumeurs récurrentes depuis la publication des faux chiffres de l’inflation aux Etats-Unis mercredi dernier. Il s’agit de l’une des plus stupéfiantes opérations de falsification de l’indice des prix et de travestissement — à la soviétique — de la réalité économique de ces dernières années. Ce mensonge va cependant faire économiser des centaines de milliards de dollars à l’administration Bush d’ici les élections de novembre puisque ni les salaires ni les pensions de retraite ne seront revalorisés pour compenser l’effondrement bien réel du pouvoir d’achat.

Wall Street se réjouit bruyamment, avec en filigrane le même souci de véracité qui prévalait lors de la parution des comptes trafiqués d’Enron ou de Worldcom au début du XXIème siècle. Les initiés savaient que tout était faux mais ils savaient que les non-initiés — qui se ruaient vers la bourse les yeux fermés et le portefeuille grand ouvert — n’attendaient qu’un prétexte pour miser sur un avenir radieux.

Et ceux qui, hier, se préparaient à terminer les baissiers à coups de talon rageurs ont profité d’une statistique parfaitement anodine pour leur administrer le coup de grâce !

Ils ont feint de s’enthousiasmer sans retenue pour le rebond de 0,1% l’indice avancé des indicateurs économiques américains publié par le Conference Board. Compte tenu de la marge d’incertitude des modes de calculs hédonistes, ce tout petit 0,1% aurait aussi bien pu ne pas exister ou se transformer en -0,1% — qui aurait entériné un sixième mois consécutif de repli.

Vous nous objecterez que la marge d’incertitude aurait pu jouer à la hausse et déboucher sur une avance de 0,3%… soit ! Mais certains auraient eu des doutes — “trop beau pour être vrai” — et, de toute façon, il était prévu que Wall Street grimperait fortement hier alors que le week-end ne s’était achevé sur aucune mauvaise surprise géopolitique.

Nous sommes convaincus qu’en l’état actuel du rapport de force — totalement déséquilibré au profit des bulls, au détriment des bears – et deux mois jour pour jour après les planchers indiciels des 17 et 20 mars derniers, n’importe quelle justification saugrenue incitant à acheter du papier pouvait faire l’affaire. Le moment de tondre le troupeau, devenu majoritairement haussier, ne devrait plus tarder.

(…)

A tous ceux qui se laisseraient séduire par le climat de béatitude boursière actuelle, nous rappelons que la crise des subprime aux Etats-Unis est certes due à des excès d’avidité et d’aveuglement de nombreux intermédiaires financiers mais que cela ne retire rien au fait que l’épine qui a provoqué l’éclatement de la bulle immobilière à l’automne 2006, est l’envol du prix des carburants. Cet envol a eu une double conséquence destructrice : le début du cycle de resserrement des taux initié début 2005 — qui a renchéri le coût du crédit immobilier sans freiner la hausse des carburants — et l’érosion de plus en plus douloureuse du pouvoir d’achat des ménages américains.

Il y a 10 ans, les Etats-Unis dépensaient approximativement 45 milliards de dollars pour leurs approvisionnements en pétrole. En avril 2008, la facture a été décuplée — la désagrégation du dollar compte pour 40% — et dépasse les 450 milliards de dollars, soit le premier poste en termes de déficit de la balance commerciale américaine, loin devant les 250 milliards de dollars de déficit avec la Chine.

Alors qu’il devient de plus en plus coûteux de se rendre à son travail — non seulement aux Etats-Unis mais également sur le Vieux Continent –, les consommateurs réduisent semaine après semaine leurs dépenses non essentielles (loisirs, habillement, décoration…). Comme cela ne suffit pas, ils chargent leurs cartes de crédit à des taux prohibitifs… mais aux Etats-Unis, c’est cela ou la saisie de la maison.

C’est tout le modèle économique américain, bâti sur des carburants bon marché, qui est en train de s’effondrer. Le coût variable des déplacements des ménages qui avaient choisi la grande banlieue (pour plus d’espace, moins de pollution, moins de délinquance…) est en train d’exploser de façon irréversible.

L’éloignement des centres urbains (où se situent les gisements d’emplois) et les grosses cylindrées — symboles de confort et de puissance à l’opposé du caractère étriqué des petites citadines — s’avèrent aujourd’hui des erreurs budgétaires incommensurables !

Mais pour ceux qui voudraient se rapprocher des transports en commun, voire de leur lieu de travail, l’équation est insoluble. Les prix en périphérie s’effondrent et rendent, par comparaison, l’habitat en centre-ville encore plus inabordable : il faut bien vendre pour se reloger plus près… L’impasse devient même totale lorsque les banques ne font plus crédit.

C’est pourquoi nous estimons que l’occultation du facteur pétrole par les marchés — même s’il s’agit d’une hausse calculée, mue par des mécanismes court-termistes — constitue une dangereuse absurdité qui nous incite à persister dans nos recommandations de prudence et de couverture des portefeuilles. Dans le doute, abstenons-nous !

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Messages

  • l’Oncle SAM est un menteur nè et ça depuis des lustres.

  • Mais heureusement la bonne petite guerre (nucléaire ?) que préparent les oligarques bushistes contre l’Iran va bientôt rétablir l’équilibre de l’édifice chancelant du $ Us.

  • LETTRE DE LIESI N°156 (Extrait) avril 2007

    .../...

    Les politiciens américains
    sont secrètement avertis
    d’un « armageddon » économique

    Le 14 mars 2008, le Congrès américain réunissait ses membres en session spéciale à huis clos au motif dedébattre sur de nouvelles dispositions de surveillance.

    C’est la quatrième fois depuis 1832 qu’une telle décision est prise en haut lieu et imposée auxpoliticiens de tous bords.

    Même si les participants à cette réunion ont reçu pour consigne de ne pas faire état de son contenu, dix jours après, sous couvert d’anonymat, plusieurs membres de la Chambre des représentants se sont laissés aller à quelques confidences « anonymes ».

    On sait donc aujourd’hui ce qui s’est réellement passé. En fait, les
    politiciens américains ont été avertis d’une grande catastrophe économique et financière à venir aux Etats-Unis. Ils furent mis en garde d’un « effondrement
    imminent de l’économie américaine qui se produira
    d’ici à septembre 2008 »

     ; de « l’effondrement imminent des finances du gouvernement fédéral américain d’ici février 2009 ». Plusieurs politiciens confient que le
    spectre d’une guerre civile a été brandi comme conséquence quasi-inéluctable de la banqueroute du pays.

    On avança également la nécessité de recourir à des « rafles de citoyens américains insurgés » susceptibles de s’opposer au gouvernement et de leur
    détention dans des « camps TEX84 » construits à travers l’ensemble des Etats-Unis.

    Les orateurs expliquèrent enfin que des mesures sont actuellement
    prises en vue de protéger les politiciens et leurs familles dans des « bâtiments sécurisés ».

    • Typiquement américain ce genre de prophéties de fin du monde ("armageddon" : expression biblique) avec, évidemment, la conspiration des initiés sur la catastrophe finale...

      La réalité est plus triviale, mais tout aussi catastrophique : le capitalisme américain et mondial fera payer sa crise aux plus pauvres, dans les pays du tiers-monde, mais aussi dans les pays riches et dominants : voir les millions d’américains qui ne peuvent pas se soigner...