La BCE maintient ses taux et durcit le ton

par Sakari Suoninen

FRANCFORT (Reuters)

– La Banque centrale européenne a maintenu son taux directeur à 4,0%, un niveau qu’elle juge approprié pour assurer la stabilité des prix alors que ses projections d’inflation sont revues à la hausse pour 2008 et 2009.

La BCE a parallèlement réduit ses prévisions de croissance pour la zone euro et le président Jean-Claude Trichet a reconnu que les incertitudes économiques restaient élevées, mais c’est bien sur les risques inflationnistes qu’il a mis l’accent.

"Il n’y a eu absolument aucun appel à baisser ou à augmenter les taux, nous avons été unanimes", a-t-il déclaré devant la presse à l’issue de la réunion monétaire mensuelle de la BCE qui s’est soldée par un neuvième statu quo consécutif.

"Le ferme ancrage des anticipations d’inflation est la plus importante priorité du conseil des gouverneurs", a-t-il ajouté.

Ces déclarations, qui douchent les espoirs d’une baisse rapide du taux de refinancement de la BCE, ont propulsé l’euro à un nouveau record face au dollar, à plus de 1,5370.

La BCE anticipe désormais un taux d’inflation moyen de 2,9% cette année dans la zone euro puis de 2,1% en 2009, contre 2,5% et 1,8% respectivement prévus en décembre dernier.

L’inflation dans les quinze pays de la zone a atteint un record de 3,2% en janvier et février, alors que la banque centrale vise un niveau proche mais en-dessous de 2%.

Avant la déclaration de politique monétaire de jeudi, la plupart des économistes anticipaient une baisse de taux à 3,75% d’ici la fin juin, suivie par un autre assouplissement avant la fin de l’année. Le taux refi, qui n’a plus été réduit depuis cinq ans, serait ainsi ramené à 3,5% à la fin 2008.

1,7% DE CROISSANCE EN 2008, 1,8% EN 2009

Trichet a souligné que les projections macro-économiques de 2008 et 2009 étaient réalisées par les services de l’Eurosystème de la BCE et il a pris quelques distances avec les hypothèses techniques qui les sous-tendent.

"Nous ne souscrivons pas aux niveaux actuels des futures sur les taux d’intérêt. Nous ne le faisons jamais, comme vous le savez....", a-t-il dit aux journalistes.

"Nous ne nous engageons jamais par avance sur le moyen terme (...) et nous faisons toujours ce qui est nécessaire pour nous conformer à notre mandat de maintenir la stabilité des prix à moyen terme", a-t-il ajouté.

Pour la croissance, les projections de l’Eurosystème sont ramenées à 1,7% en 2008, au lieu de 2,0% prévu en décembre, et à 1,8% au lieu de 2,1% pour 2009.

La plupart des économistes du secteur privé tablent sur une croissance d’environ 1,6% cette année dans la zone euro, en conséquence du ralentissement économique américain.

"L’incertitude sur les perspectives de croissance économique demeure inhabituellement élevée. Les risques baissiers sur les perspectives d’activité économiques persistent", a reconnu Trichet.

"En soulignant les incertitudes qui entourent les perspectives économiques, la BCE se laisse une marge de manoeuvre pour changer de politique rapidement si les circonstances le justifient", veut croire Howard Archer, économiste chez Global Insight à Londres, qui continue de tabler sur une baisse de taux d’un quart de point en juin, suivie d’une autre avant la fin 2008.

Interrogé sur le niveau de l’euro, Jean-Claude Trichet a redit avoir "noté avec la plus extrême attention les déclarations des autorités de l’autre côté de l’Atlantique, y compris le président, selon lesquelles un dollar fort sert les intérêts des Etats-Unis".

La Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe 82 organisations syndicales dans 36 pays européens, a estimé jeudi que l’euro fort menaçait l’emploi et a demandé en conséquence la BCE à réduire les taux. L’organisation patronale BusinessEurope s’est aussi alarmée de la vigueur de l’euro mais sans aller jusqu’à en appeler à la banque centrale.

"Les membres (de BusinessEurope) sont inquiets de l’inflation. Si l’inflation progresse, il y aura de fortes pressions sur les salaires et cela affectera la compétitivité plus globalement", a expliqué Ernest-Antoine Seillière***, président de la fédération patronale européenne, lors d’une conférence de presse tenue avant la décision de la BCE.

Version française Véronique Tison

Com de Skapad

1.6% de croissance avec un taux directeur à 4% c’est facile à comprendre la tactique. Comme les craintes inflationnistes vont donner prétexte au patronnat Européen a bloquer les salaires en menaçant par le chantage à l’emploi. Un taux directeur à 4 % c’est au minimum des prèts bancaire à 8 % et une baisse du pouvoir d’achat d’environ : 4 -1.6 = 2.4 % entre 2008/2009. Tous les ingrédients pour une crise sociale majeur en Europe.

La guerre d’IRAK en fait ce sont les européens par transfert de fonds boursiers qui la casque. Les "pertes" des banques sur le marché des subprimes Usaiennes c’est en partie les Européens qui vont casquer.

Et Antoine Seillères, le baron , le Noble Wedel and C° qui prévient, pas de hausses de salaires, sinon la production direction les usinesgoulags chinoises et indiennes. Au salaires de bol de riz. Riz transgénique probablement vendu par Mosanto.

MERCI PATRON, comme dit la chanson.

C’est UN PEU TRICHET TOUT ça !

ET ! ET revient ils sont tous FELES !
Skapad.