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La CGT prédit "des tensions rapides" en cas de remise en cause du code du travail

Publie le mardi 7 juin 2005 par Open-Publishing
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Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a prédit lundi des "tensions très rapides et très importantes" à Dominique de Villepin s’il suit la demande de la majorité et du patronat d’une réforme du code du travail.

"Si d’aventure c’était ça la feuille de route gouvernementale, inévitablement, nous irions à des tensions très rapides et très importantes dans notre pays", a déclaré M. Thibault à l’issue de son entretien avec le nouveau Premier ministre à Matignon.

Le secrétaire général de la CGT a mis en garde Dominique de Villepin contre la "musique de plus en plus assourdissante" dans la majorité "consistant à pointer le droit social, le code du travail comme étant (...) responsable de tous les maux de la société française".

Selon M. Thibault, le Premier ministre n’a rien laissé paraître de ses intentions, qu’il réserve pour son discours de politique générale mercredi. "Je n’ai pas le plus petit début de réponse du Premier ministre quant à ce qui va caractériser sa politique générale, sauf à nous dire que ce sera une politique soucieuse du dialogue social, ce que nous avons entendu depuis trois ans", a déclaré le secrétaire général de la CGT. "C’était très flou avant d’arriver. Cela demeure très flou à notre sortie".

Bernard Thibault a ironisé sur les déclarations de Dominique de Villepin et Jean-Louis Borloo vantant le modèle danois de "flexsécurité" comme une solution possible pour la France. "Je me demande pourquoi il n’y a pas plus de ministres qui décident d’aller habiter au Danemark, puisque ce modèle est si enviable", a raillé le leader syndical.

Le secrétaire de la CGT a rappelé son exigence d’une "grande négociation sociale sur les choix structurants du budget", à savoir selon lui "l’emploi, les services publics, la politique industrielle, la recherche et l’éducation".
"Ce sont les jours prochains qui diront si j’ai été écouté, et surtout entendu car ce sont deux choses différentes", a conclu Bernard Thibault. Il a précisé que des contacts étaient en cours entre organisations syndicales pour "croiser nos analyses de la situation", et préparer une éventuelle mobilisation unitaire. PARIS (AP)

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