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La France donne le mauvais exemple dans l’Europe forteresse

Publie le samedi 27 mars 2004 par Open-Publishing

Cette année 2004, Sarkozy a annoncé son intention de doubler le nombre
d’expulsions par rapport à 2003 où il y en avait eu 30 000 en 10 mois. Les
nouvelles lois sur l’immigration et sur le droit d’asile ont mis en place
une politique plus répressive.

La France, tout en se proclamant pays des droits de l’Homme, renie le
droit d’asile, expulse à tour de bras des personnes qui risquent leur vie
en retournant dans les pays qu’elles ont fui. La brutalité policière
s’abat sur les nouveaux arrivants : ainsi à Marseille, trois Congolais ont
été empêchés de déposer leur demande d’asile et deux d’entre eux ont été
blessés grièvement en cherchant à échapper à l’expulsion. A Angoulême, une
famille de Sénégalais, dont l’un des 3 enfants a moins d’un an, n’a pu
éviter l’expulsion que grâce à la mobilisation des Sans-Papiers et de
leurs soutiens.

L’Europe, se replie sur elle-même, et la France, comme les Pays-Bas, est
en pointe de la répression, alors que l’Italie vient de décider de
régulariser 630 000 Sans-Papiers.

L’absence de droits pour les migrants sert au patronat et au gouvernement
français de levier pour casser les droits de tous les salariés, des
chômeurs, des plus démunis. Contraints de travailler dans la clandestinité
pour vivre (chantier du métro, bâtiment, restauration et hôtellerie,
commerce, etc.), expulsables à tout va, ils sont utilisés comme
main-d’oeuvre concurrente surexploitée et comme prétexte pour les lois
répressives contre tous.

Les droits de l’Homme sont un tout, ne les laissons pas bafouer pour les
uns ou les autres.

Le Collectif Sans-Papiers CGT 31 appelle à une

MANIFESTATION
samedi 27 mars 2004
14 h 30 Place du Capitole

EXIGEONS ENSEMBLE :

 La régularisation de tous les Sans-Papiers qui en font la demande
 L’application d’un véritable droit d’asile
 La fermeture immédiate des centres de rétention et l’arrêt des expulsions
 Le droit aux soins médicaux et à un logement décent
 Le droit au travail pour empêcher la surexploitation des Sans-Papiers
 La reconnaissance d’une citoyenneté de résidence.