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La France empêche l’arrivée des syndicalistes algériens- rassemblement aujourd’hui jaurès 15 heure

Publie le mardi 1er novembre 2005 par Open-Publishing

Aujourd’hui, 1er novembre à 15 heures, doit se dérouler un rassemblement de soutien aux syndicats autonomes algériens et à tous ceux qui tentent de s’opposer à ce régime pseudo-démocratique soutenu activement par le gouvernement français. 15 syndicalistes algériens se sont vus refusés après "demandes d’informations supplémentaires" la possibilité d’arriver à temps à cette manifestation et à la conférence de presse (17H CICP, 21 ter rue Voltaire paris 11) qui doit se tenir ensuite.

Les syndicalistes algérien(ne)s qui devaient arriver hier soir en France pour participer au meeting de demain de "l’appel pour les libertés publiques et syndicales en Algérie" ont eu la surprise de voir leur demande de visa reporté de deux jour (soit le deux), pas le consulat général de France à Alger. Comportement étrange qui les forces à ne pas participer aux initiatives du 1er novembre en France.

L’appel pour les libertés publiques et syndicales en Algérie s’étonne de ce retard bureaucratique qui ne peut s’expliquer que par la volonté de la France de plaire au régime en place et de l’aider à étouffer toute opposition sociale ou politique. Nous protestons vivement et exigeons que les membres des syndicats autonomes puissent venir à Paris afin d’informer les travailleur(e)s de France sur la situation sociale algérienne et de devellopper un mouvement de solidarité et d’amitié qui ne soit pas que basé sur des rapports de prédation économique entre états.

Pour envoyer un fax de protestation, Ambassade de France Alger : 00 213 21 69 13 69

Soyons nombreux pour briser le silence officiel qui permet la perduration d’un régime assassin. Que ces syndicalistes ne puissent pas arriver à temps pour ce rassemblement est une preuve du danger que peut représenter aujourd’hui pour les pouvoirs de ces pays, qui se préparent à signer avec le sang des opposants algériens un "traité de paix et d’amitié", un mouvement d’opposition capable d’énoncer au grand jour ne serait-ce que quelques vérités sur le régime de Boutef’ et la politique de la Françalgérie

Tous devant le consulat d’Algérie, metro jaurès à partir de 15h

Texte de l’appel

Le 1er Novembre 2005 nous manifesterons,
pour les libertés publiques et syndicales en Algérie...

Alors que la situation sociale, économique, humaine et politique se détériore continuellement en Algérie, alors que le régime, après une mascarade référendaire, ne repose que sur un pouvoir policier et des clientèles corrompues, nous avons choisi le 1er novembre 2005, cinquante et unième anniversaire du déclenchement de la révolution qui devait mener à l’indépendance de l’Algérie, pour exprimer notre soutien aux justes luttes du peuple algérien. Nous ne laisserons pas un système tyrannique qui brade l’économie du pays réduire cette date symbolique à des célébrations bureaucratiques. Le 1er Novembre appartient avant tout à celles et ceux qui luttent pour une Algérie démocratique, respectueuse des droits sociaux et humains et pas à des autocrates qui bafouent le droit et la justice en maintenant un état d’urgence liberticide, en étouffant le pluralisme syndical et qui, en favorisant tous les archaïsmes, enferme les femmes dans un statut indigne.

Manifestation le 1er novembre à 15h devant le consulat général d’Algérie à Paris 48 rue Bouret, Paris 19ème, métro Jaurès (ligne 2 et 5), Simon Bolivar (ligne 7 bis) ou Stalingrad (ligne 2 et 7).

Pour le libre exercice du droit syndical en Algérie.

Pour la levée de l’état d’urgence et l’abrogation des lois d’exception.

Pour l’égalité de droit entre les hommes et les femmes.

Pour les libertés d’expression, de réunion, de manifestation.

Suivi d’un meeting en présence de syndicalistes algériens responsables du SNAPAP (Syndicat National Autonome des Personnels de l’Administration Publique) et du CNAPEST (Conseil National des Professeur de l’Enseignement du Secondaire et Technique) à 19h au CICP, 21 ter rue Voltaire, métro Rue des boulet ligne 9. Ils nous entretiendrons sur la situation sociale algérienne, sur les difficultés qu’ils rencontrent dans leur actions quotidiennes, sur le soutien qu’il attendent de la part du mouvement social, associatif et syndical en France...

Signataires :
Syndicats algériens : SNAPAP, SNPSSP, CNAPEST, SATEF, SNMCC, SNTE
Associations et syndicats : Afrique XX1, Cédétim, Forum Social du Bénin, SUD Rail, CNT 11 (Aude), Alternative Niger, APEL (Association Pour l’Egalité devant la Loi, Algérie), UEAF (Union des Etudiants Algérien de France), SIPM-CNT, UNEF, CAURI, LDH, SNAPAP (Algérie), CNT éducation 92, Association égalité Toulouse Mirail, SUD étudiant, l’Emancipation (tendance intersyndicale), fédération CNT-PTT, CNT interco 39, revue Trouble(s), CNT-FAU, FSE, Scalp Réflex, Réseau No Pasaran
Témoins et acteurs de l’Indépendance : Maurice Rajsfus (historien, écrivain, président de l’observatoire des libertés publiques). Hocine Aït-Ahmed, Mohammed Harbi (historien).
Individus : Omar Benderra (économiste), Ghazi Hidouci (économiste). François Géze (Editeur), Ahmed Kaci (journaliste), Djamel Benchenouf (journaliste), Yves Dutier (Consultant), Gilbert Meynier (historien), Tahar Hamadache (auteur en tamazight), Jean-Baptiste Rivoire (journaliste), Bernard Dréano (Cédétim), Noël Mamère, Gus Massiah (Attac CRID), Moussa Tchangari (directeur d’Alternative Niger), Nourredine Abdi (chercheur CNRS), Hakim Addad (secrétaire général du RAJ Alger), Patrick Farbiaz, Mouloud Idir (Politologue Montréal), Adel Soleiman Guémar (Journaliste), khouya mhamed (anarcho-syndicaliste Maroc), Margarida Fernandes (universitaire, LIsbonne), Rabha Attaf (Journaliste indépendant), Aoudjehane Kamel (Secrétaire général de l’UEAF), Oumeddah Ahcen, Ait Ouffela Mohand, Demouche Kamel, Boukhtouche Malek, Messoudini Dalila, Jouadi Karim, Hamrani Slimane, Mendeli AISSA, Meziane Hamouche, Akhounak Hakim, Bouanem Kamel, Siaghi Abderazek, Sahi Lynda (membres du l’UEAF), Brahim Fillali (journaliste Maroc), Yahia Assam (militant des droits de l’Homme), Madjid Laribi (journaliste), Vincent Genestet (consultant), Marianne Burlaud (syndicaliste Snuipp FSU), Bruno Julliard (president de L’UNEF), Anne Delbende (secré- taire Générale de l’UNEF), Rafael Chambon (BN, UNEF), William Blanc (syndicaliste CNT), Guemar Narriman (syndicaliste Grande Bretagne), Dr Salah-Eddine Sidhoum (Militant des Droits de l’Homme. Alger), Yves Quintal (association ETM), Rachid Yefsah (politologue), Madjid Bencheikh (juriste), Samir Amin (écon- omiste), Fanhadja Akrouf (féministe), Ahmed Hanifi (formateur Marseille), Iskander Debbache (journaliste algérien en exil), Akim Taibi (journaliste), Remy Madelin (économiste), Jugurtha Aït-Ahmed (journaliste), Dr Tahar Besbas (syndicaliste, Algérie), Belaid Ait Mohand (éducateur France).

Retrouvez l’actualité de l’appel sur le site http://appelalgerie.africa-web.org
Pour info : Afrique XX1 c/o CNT, 33 rue des Vignoles, 75020, Paris : 0143720954

Article de libération paru ce mardi 1er novembre

Connaissant les lenteurs bureaucratiques, quinze syndicalistes autonomes algériens, invités en France par la Confédération nationale du travail, avaient déposé leurs demandes de visa dès le 7 octobre au consulat de France à Alger. Trois semaines après, de « demandes d’informations complémentaires » en délais sans cesse reportés, ils attendent toujours. Ultime promesse : les visas seront prêts demain, 2 novembre. Pas de chance ! C’est exactement le lendemain du jour où ces syndicalistes devaient participer à un rassemblement devant le consulat d’Algérie à Paris maintenu aujourd’hui à 15 heures ­ pour réclamer la reconnaissance des syndicats autonomes qui n’ont pas d’agrément. http://www.liberation.fr/page.php?Article=335177