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La République du mépris : Les métamorphoses du racisme dans la France des années Sarkozy
Publie le jeudi 11 octobre 2007 par Open-Publishing5 commentaires
Féminisme, laïcité, devoir de mémoire, liberté d’expression, droit au blasphème et à la critique des religions... De ces principes incontestables, la classe politique française, le microcosme intellectuel et les grands médias font aujourd’hui un usage particulièrement retors. Au travers de "débats" mal posés - l’"insécurité", les "tournantes en banlieue", le "problème du voile islamique", la "repentance coloniale", l’"impossibilité de critiquer l’islam" -, ils construisent un même ennemi, ou un même bouc émissaire : le jeune issu de l’immigration postcoloniale et de culture musulmane. Car c’est bien lui qui finalement se retrouve toujours accusé de menacer la sécurité des biens et des personnes, la condition des femmes, la laïcité de l’école, la fierté nationale et "notre tradition libertaire". Pierre Tevanian montre en somme, citations à l’appui, que le féminisme, la laïcité, la mémoire et la liberté d’expression sont devenus, dans un nombre croissant de discours politiques et médiatiques, les métaphores d’un racisme qui ne dit pas son nom. Il montre qu’au sein même de la République se construit peu à peu une véritable culture du mépris.
Biographie de l’auteur
Pierre Tevanian, professeur de philosophie, est coanimateur du collectif Les mots sont importants (www.lmsi.net). Il a notamment publié Dictionnaire de la lepénisation des esprits, Le Ministère de la peur, Le Racisme républicain (L’Esprit frappeur), Le Voile médiatique (Raisons d’agir) et Les filles voilées parlent (Les Arènes, en collaboration avec Ismahane Chouder et Malika Latrèche).
Messages
1. La République du mépris : Les métamorphoses du racisme , 11 octobre 2007, 04:47
titre complet : La République du mépris : Les métamorphoses du racisme dans la France des années Sarkozy
ah oui c’est très intéressant, c’est exactement cela, le racisme comprimé, renié, insulté, comme c’est parfaitement prévisible, ressort part d’autre trous. Il est plus vicieux encore, car il s’ignore et s’infiltre chez les esprits faibles. c’était prévisible qu’une sorte d’antiracisme prenne le relais du racisme, en plus virulent. Eh oui désormais on va tuer à la chaîne tous ceux qui sont pas d’accord seulement par principe. Et tout ça, au commencement, n’est qu’à peine sensible. Après, avec le recul historique, on critiquera sévèrement cette époque dont Sarkozy est l’icône.
Alors que faire preuve d’humanité, de compassion, de compréhension, de patience, de dilligence, autant envers les faibles que les débiles, aurait pour effet de les rendre moins "exclus", et deuxièmement, permettrait de profiter de leur intelligence brimée et cachée.
MAis déjà faut-il commencer par ne pas avoir d’érection pileuse à la simple évocation de ce qui est "étranger" à ce qui est "convenu", et ce dans tous les domaines.
_8119
1. La République du mépris : Les métamorphoses du racisme , 11 octobre 2007, 13:17
Le texte a mis en cause par ses guillemets et son ironie "la tradition libertaire" en France.
Tevanian nie les problèmes propres à l’islam : obscurantisme, oprresion des femmes, prosélytisme.
Ces problèmes sont les mêmes que ceux posés par le christianisme quand il était influent en Fance.
A bas toutes les religions !
2. La République du mépris : Les métamorphoses du racisme , 11 octobre 2007, 13:19
Le mépris n’est pas unilatéral mais à double sens. C’est une question de limite, de respect, de compréhension. La victime peut devenir oppresseuse sutout par temps de "réenchantement du monde" de "retour du religieux" offensif et même politisé.
http;//www.blogg.org-44839.html
3. La République du mépris : Les métamorphoses du racisme , 13 octobre 2007, 11:36
Les seins nus sur la plage, la journée de la jupe et le voile islamique : évolution du respect dans les rapports hommes/femmes !
Ayant déjà écrit sur le port constant du voile comme mépris des hommes concupiscents et des femmes occidentales dépravées j’y renvoie avant de passer à d’autres situations, l’une concerne la sociologie de Kaufmann sur les seins nus sur les plages, l’autre sur la journée de la jupe dans les collèges et lycées.
I - SEINS NUS SUR LA PLAGE : RESPECT
Commençons par le comportement des femmes et des hommes sur les plages ou le sein nu est pratiqué :
Les seins nus ne seront possibles à la plage que parce qu’on ne se touche pas, qu’on ne se parle pas, parce que l’échange entre celle qui se donne à voir et celui qui regarde en reste strictement à ce stade, dans l’anonymat complet.
La pudeur non pudibonde sera de deux sortes :
– d’une part cette capacité du regardant à voir sans voir, à banaliser ce qui est vu, de telle sorte que le sein se trouve privé de particularités ;
– d’autre part la capacité de la femme à sentir si ses seins correspondent aux normes de la plage.
Ici l’homme n’est pas renvoyé à l’enfer de sa biologie prédatrice et la femme à une nécessaire abstinence de séduction à une obligation de sobriété vestimentaire pudique afin de maintenir l paix dans les rapports hommes/femmes.
On peut penser que la banalisation masculine est toute relative, on peut aussi critiquer ce retour d’une « norme corporelle » sur la plage et/ou penser que toutes les femmes ne la respectent pas, reste qu’un respect se créé entre hommes et les femmes sur la plage.
II - MINI JUPES OU STRINGS APPARENTS AU LYCEE : UN TRAVAIL CIVILISATIONNEL EN COURS
Ce respect disparaît au collège ou au lycée dans la mesure ou les jeunes filles ont quasiment cessé de porter des jupes pour ne pas encourir les propos sexistes des jeunes hommes mais aussi des filles. Les filles et les femmes font preuve d’une sévérité étonnante et inadmissible – « tu fais la pute ! » contre les jeunes femmes qui s’habillent de façon séduisante, qui portent des jupes courtes ou des strings apparents.
Une réaction salutaire a été organisée dans un établissement d’Ille et vilaine : la « journée de la jupe » qui se répète chaque année qui vise à sensibiliser les jeunes garçons et les jeunes filles au droit à s’habiller librement sans subir d’injures. S’habiller réellement librement se comprend avec le droit de non respect d’une norme historique religieuse et patriacale de pudeur extrême interdisant d’être séduisante, « affriolante ».
Christian DELARUE
2. La République du mépris : Les métamorphoses du racisme dans la France des années Sarkozy, 11 mars 2008, 21:54, par table ronde
Le Mouvement des Indigènes de la République ont toujours considéré la loi « anti-foulard » du 15 mars 2004 comme une loi raciste et sexiste
En plus de l’immense injustice qu’a été cette loi, les exclusions qu’elle a entraîné et le climat de rejet qui s’est répercuté bien au-delà de l’école, il y a eu une confiscation de la parole des filles portant le foulard.
Quand elles n’étaient pas traitées en objet d’étude, elles étaient traitées en objet tout court.
Après une multitude de livres où toutes les composantes de la société française (politiques, savants, essayistes…) se sont autorisées à parler d’elles, paraît le 20 mars Les Filles voilées parlent : elles sont 45 à y prendre la parole dans les conditions qu’elles ont choisies.
Elles passent enfin du statut d’accusées au statut d’accusatrices.
Nous vous proposons donc une table ronde autour de ce livre en présence des trois coordinateurs-trices,
Ismahane Chouder
(membre du collectif « Une école pour tou-t-es » et anciennement présidente du collectif des « Féministes pour l’égalité »)
Malika Latrèche
(membre du collectif « Une école pour tou-t-es » et coprésidente du collectif des « Féministes pour l’égalité »)
et Pierre Tevanian
(professeur de philosophie, membre du collectif « Une école pour tou-t-es » et coanimateur du collectif « Les mots sont importants »)
ainsi que certaines auteures (celles dispoibles ce soir-là) des textes réunis dans le livre
Vendredi 21 mars 2008 à 19h30
à la Maison Verte, 127-129 rue Marcadet, M° Lamark-Caulaincourt (ligne 12)