La commission Attali, sponsorisée par le MEDEF

Communiqué de la LCR.

A la tête d’une commission largement squatté par les patrons, Jacques Attali n’a pas fait dans la médecine douce. Sa potion pour « libérer la croissance » est un remake, en plus hard, des politiques libérales. Le sommet de Lisbonne, en 2000, à l’époque de la cohabitation Chirac-Jospin, avait préconisé de repousser de 5 ans l’âge de la retraite. Le rapport de la commission Attali ne met plus aucune limite d’âge à l’activité salariée, préconisation assez cynique quand on sait que le chômage des seniors frappe les deux tiers d’entre eux. La fameuse TVA « sociale » pour remplacer les cotisations sociales dues par les patrons c’est une déclaration de guerre contre les salariés et un cadeau royal pour la présidente du MEDEF, tout comme l’institutionnalisation de la soi-disante « rupture à l’amiable » du contrat de travail.

Si la concurrence « libre et non faussée » était une arme pour faire baisser les prix ça se verrait déjà. La ficelle est un peu grosse. Le rapport de la commission Attali, avec ses 300 propositions et ses 20 mesures choc, s’inscrit dans le cadre d’un processus de destruction des droits sociaux. La croissance dont il s’agit c’est celle des profits et des dividendes des actionnaires. Pas étonnant que N.Sarkozy trouve ce rapport extrêmement positif !

Contre une telle politique, la riposte des salariés, de l’ensemble de la population doit être maximum. Faire barrage et renverser la vapeur. C’est ce que propose la LCR.

Le 23 janvier 2008.