La complainte du gendarme

La complainte du gendarme.

 

Dieu des gendarmes, votre pardon il vous faut nous donner.

 

Pendant des années, à son sujet,

La cervelle nous nous sommes masturbés,

Son intimité, pour notre plaisir, nous avons violé.

Pendant des années, sur elle, nous nous sommes acharnés,

De sa vie, sans vergogne, nous nous sommes amusés,

La loi, nous avons bafoué.

 

Savoir où elle est,

Savoir ce qu’elle fait,

Savoir avec qui elle est.

 

Nous en sommes obsédés.

Nous sommes des frustrés.

 

Mais nous nous sommes vengés.

 

Avec notre complicité,

Ses ânes, nous avons laissé massacrer,

Son matériel et son bois, nous avons laissé voler,

Sa réputation, nous avons laissé diffamer.

 

Dieu des gendarmes, votre pardon il vous faut nous donner.

Nous sommes des obsédés,

Nous sommes des frustrés.

 

Mais aujourd’hui, Dieu des gendarmes, votre aide, il vous faut nous donner.

De notre pensée, il faut nous en libérer.

 

Dieu des gendarmes, votre pardon il vous faut nous donner.

 

Nous ne sommes que des obsédés,

Nous ne sommes que des frustrés.

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