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La crise de la dette, la grande mise en scène va continuer !

par Mengneau Michel

Publie le vendredi 28 octobre 2011 par Mengneau Michel - Open-Publishing
4 commentaires

De Michel Mengneau

Ainsi qu’il en avait été prédit dans le précédent article : « La crise de la dette » la Grèce ne remboursera pas la totalité de sa dette ce dont à quoi les banques s’attendaient. En premier lieu, cela n’a qu’un impact limité pour celles-ci, des taux usuriers compensant en partie les pertes. Mais ceci n’est que l’un des volets de la manœuvre des banques.

En second, elles ont obtenues que les états prêtent à la Grèce pour éponger une partie de sa dette ce qui les assure d’une certaine sécurité sur le solde à rembourser. Toutefois, en ne fixant qu’à 20% le plafond des garanties pour les capitaux investis dans les obligations d’états, ceux-ci ont fait un geste significatif vers des banques qui n’en attendaient pas moins ayant préparé le terrain, le tout en ménageant le peuple naïf à qui l’on veut faire croire que l’on n’a pas tout céder au diktat financier. Mais il ne faut pas se leurrer, des garanties plus complètes seront de nouveau sur le tapis dès que la fausse fièvre créée par l’effet d’annonce d’une prétendue réussite sera estompée.

Mais, où les banques ont réussie leur coup c’est en faisant accepter le principe de la recapitalisation. C’est d’ailleurs le point le plus important des accords passés et la contrepartie que souhaitaient dès le départ celles-ci. Mais c’est aussi l’accord le plus dangereux pour les peuples et c’est pourquoi les médias inféodés au capital s’étendent peu sur le sujet.

En effet, pour l’instant il ne s’agit que du principe, mais lorsque la réalisation va devenir effective on peut prévoir que l’apport des fonds privés sera minime et qu’il faudra se tourner vers les états qui iront piocher dans la poche des masses populaires taillables et corvéables à merci. Certes, cela ne va pas se faire brutalement, les états ne voulant pas paraître céder totalement à la dictature des milieux financiers. De nouveau nous allons voir les bourses faire le yoyo, une suite de nouvelles catastrophiques va tenter de conditionner les populations afin de conditionner les esprits sur le fait qu’il n’y a pas d’autre solution.

En corolaire de cela, les capitalistes qui viennent déjà d’obtenir une victoire vont mettre la pression pour obtenir plus. La patronne du MEDEF a déjà demandé une réduction des charges pour les entreprises, un ballon d’essai, qui augure que l’on ira plus loin dans la déstructuration du code du travail. Ca a déjà commencé avec la flexibilité, le RSA qui va être de plus en plus le pourvoyeur d’emplois précaires obligatoires. Mais ce dont il s’attendre surtout c’est à une baisse des salaires Sarkozy ayant pris le temps de citer avec soin tous les pays qui ont commencé ce processus, énumération pas du tout anodine afin de nous préparer à d’éventuels tours de vis.

L’hégémonie du capitalisme mondialisé est en train d’atteindre son apogées, la crise de la dette fut une manœuvre subtile d’un capital sentant que les prêts aux états devenaient trop importants et risquaient de leur occasionner trop de perte, les banquiers y ont donc mis un point d’arrêt en se servant des états et des hommes politiques à leurs bottes pour faire avaler la pilule de la restructuration aux populations.

Seul, une sortie totale du capitalisme est la seule solution pour repousser l’esclavagisme au service de la finance et de l’actionnariat.

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Messages

  • En premier lieu, cela n’a qu’un impact limité pour celles-ci, des taux usuriers compensant en partie les pertes.

    si j’ai bien compris, c’et surtout que les banques françaises ont refilé leur emprunts grecs à la BCE en contre-partie des prêts à 1% que leur fait la BCE

    des prêts à 1 % !!!

    • 1,5 % ces derniers temps il me semble.

      Toutefois, à partir du moment où la BCE est hors controle populaire , où elle dit ce qu’elle veut, tu ne sauras pas si elle a tirer des lignes de dizaines de milliards d’euros pour tel ou tel groupe.

      La FED qui est autrement controlée par toute une série de lois qui menacent très lourdement en cas de mensonges s’est elle-meme trouvée confrontée à devoir s’expliquer sur où étaient passés 9 000 milliards d’euros, question à laquelle elle n’a apporté aucune réponse.

      Le système en place pille à un niveau incroyable les richesses produites par la planète des prolétaires.

      Dans cette situation la dette sert pour un triple effet, filer du fric directement à la bourgeoisie en rançonnant des peuples entiers, rendre moins cher le cout du travail (salaires, temps de travail, années en plus à faire pour la retraite, etc), privatiser pour donner de nouvelles sources de profit à la bourgeoisie (pour que les porcs par exemple aillent bronzer sur des iles piquées et privatisées par la Grèce, ou privatiser hopitaux et assurances maladie).

      Su cet aspect particulier de la sur-agressivité de la bourgeoisie qu’est la dette publique, quji sert ensuite à des tas de pretextes et profits, il faut etre clair :

      Il ne faut pas payer la dette
      elle est illégitime
      pas un euro de payé , on ne paye plus !

      Comme dans Lukie Luke il y a des foies jaunes et des branches pourries dans la gauche et certains dans le mouvement syndical qui n’ont rien compris des mécanismes de cette dette odieuse et acceptent de la,payer, au moins en partie.

      Ils ont tord, mais au delà, leur logique est traitresse pour les interets des travailleurs et de la classe populaire. Certains memes ne peuvent pas ignorer les mécanismes de la dette, et on s’interroge sur leur degré de duplicité avec les interets de la bourgeoisie.

      Le PS on sait : si ils reviennent aux affaires ils vont nous fracasser comme ils le font en Espagne, en Grèce, au Portugal, sans hésitations une fois les élections passées. La dette sera honorée sans conditons.

      Mais plus à gauche on voit bien des positions extremement ambigues dans le FdG , par exemple FASE.

      Le FdG, le NPA, LO, etc , doivent savoir que la question de la dette directement ou comme pretexte est une question centrale de l’affrontement avec la bourgeoisie.

      Il ne faut plus payer, plus un euro pour les banques et groupes financiers !
      Il ne faut pas payer la dette publique des états et des collectivités locales ou sectorielles (des CHU se sont fait tringler par des dettes odieuses spéciales)

      Ce n’est pas en scrutant le fond des urnes que cela va se résoudre mais en mobilisant tous ensemble, déja pour expliquer l’illégitimité de la dette, ce à quoi elle sert, dans des comités populaires qui n’ont d’autres objectifs que de bloquer tout cela et non servir de rabatteurs électoraux en faveur de branches pourries.

    • je ne crois pas que ce soit raisonnable de ne pas rembourser la dette. il faudrait que les créanciers renoncent aux intérêts des anciens prêts sur une période définie, ce serait plus courageux.