Accueil > La direction de la SNCF ose
Il ne faudrait tout de même pas oublier le comportement ignoble de la direction de l’époque aux heures les plus sombres de notre histoire.
Elle assurait alors, sans oublier de le facturer au tarif de troisième classe, le transport des juifs, des tziganes et des homosexuels en wagons à bestiaux.
Elle continua du reste à en demander le paiement après la libération.Il est aussi admis que la direction de la SNCF aggrava volontairement les conditions de transport des juifs, les privant d’eau, d’air et de nourriture alors que le régime de Vichy et les nazis ne l’avaient pas demandé.
Ce sont les cheminots qui par leur courage et leur volonté de résistance ont sauvé des personnes promises à l’enfer.
Léon Bronchart un mécano de Montauban fut mis à pied pour avoir refusé de conduire un train de déportés et tout de même réintégré à la libération.L’ignominie a parfois des limites.
La SNCF poursuivie également aux Etats Unis s’en est tirée en invoquant une immunité en tant que représentant d’un état étranger. (Voir à ce sujet le procès Lipietz sur le site Wikipedia entre autres).
Et cette société prétendrait donner aujourd’hui des leçons de civisme,parler de sabotage, pourquoi pas de terrorisme.
De qui se moque t-on ?
Messages
1. La direction de la SNCF ose , 22 novembre 2007, 08:55
il est utile de rappeler la "collaboration" du patronat ancètre du MeRdef...à quand l’autocritique ?
C’est la même engeance aujourd’hui
Arlequin
2. La direction de la SNCF ose , 22 novembre 2007, 09:31
Ce type d’amalgame n’apporte rien.
Ni les personnes (il y a 65 ans...), ni les statuts de l’entreprise publique, ni le contexte militaro-politique n’étaient les mêmes. C’est le travail des historiens d’expliquer ce qui s’est passé dans les années 40.
Ce qui se passe à la direction d’un EPIC en 2007 dépend des structures de 2007, du contexte politique de 2007 et des personnes de 2007, qu’elles soient parachutées ou promues. Ces personnes ont un agenda de 2007 et elles peuvent recevoir des consignes pressantes de la part des politiques. C’est là qu’il se passe des choses intéressantes. Une entreprise n’est jamais un électron libre. Les diktats viennent du marché, des actionnaires ou de l’Etat (qui devRAIT représenter l’intérêt des citoyens...).
_Les insinuations, complaisamment colportées dans les médias, sur la responsabilité des sabotages sont ignobles en 2007 sans besoin d’un parallèle tiré par les cheveux avec l’époque pétainiste.
Jean-François
1. La direction de la SNCF ose , 22 novembre 2007, 09:46
faut pas changer de sujet !
les faits rapportés ci-dessus sont VRAIS ou FAUX ?
le Medef a-t-il fait son autocritique OUI ou NON ?
les cheminots ont-ils été un honneur pour la FRANCE OUI ou NON ?
Ce n’est pas un amalgame mais une VERITE HISTORIQUE, le travail des "historiens" a été fait, que disent-ils : confirment-ils OUI ou NON les faits ci-dessus ?
cela n’empèche pas d’analyser la situation d’aujourd’hui, mais oublier le passé c’est s’handicaper pour comprendre le présent et se projeter dans l’avenir.
Roger de ANDRADE de Pluvigner en Morbihan
Fils de Résistant.
2. La direction de la SNCF ose , 22 novembre 2007, 13:04
Inutile de monter sur ses grands chevaux.
Il faut d’abord lire.
Dire que deux choses A et B n’ont pas grand chose à voir, ce n’est pas dire que A ou B est faux.
Je n’ai mis en cause AUCUN fait historique, ni à charge, ni à décharge.
J’ai juste écrit que ce qui s’est passé dans les années 40 ne peut pas être jeté à la figure des dirigeants de la SNCF d’aujourd’hui en guise d’accusation. Les dirigeants de la SNCF d’aujourd’hui sont responsables de LEURS actes d’aujourd’hui. C’est déjà assez et c’est nettement plus politique que d’inventer quelque "péché originel".
L’anachronisme est le même que d’imputer le stalinisme à de jeunes militants d’aujourd’hui.
Même s’il est établi que le patronat a massivement collaboré, c’est un tout autre sujet et le MEDEF n’a rien à voir avec la SNCF, entreprise publique.
Sauf si l’on peut établir des liens précis, tout mélanger n’aide guère à la compréhension.
Jean-François
3. La direction de la SNCF ose , 22 novembre 2007, 13:40
Les faits que je rapporte sont entièrement vrais et peuvent être très facilement vérifiés en effectuant une recherche en partant du procès que M. Lipietz a intenté à la SNCF et le tribunal l’a confirmé en première insrance.Il ne s’agit pas là d’amalgame mais de compréhension de l’histoire. Il s’agit aussi et surtout de mettre l’accent sur les similitudes constatées entre cette époque pas si éloignée et aujourd’hui où l’on assiste à la dangereuse montée en puissance d’un pouvoir autoritaire qui affiche un mépris total de l’opinion des personnes qui manifestent leur désaccord. Il n’y a qu’à voir le sort qui est réservé au traité européen pourtant rejeté par referendum par la majorité de la population.L’histoire ne se découpe pas en tranches mais doit être au contraire appréhendée dans sa globalité.Et ce n’est pas l’esprit revanchard, dont je ne vois pas vraiment en quoi il diffère sur le fond de celui des années quarante,
qui règne aujourd’hui chez la majorité au pouvoir et ses complices du "grand" patronnat qui démontrera le contraire. Ecore un argument pour étayer mon propos, savez vous que l’UIMM ( Union des Industies et des Métiers de la Métallurgie ) révélée récemment au grand jour pour sa caisse noire de 600 Millions d’Euros a été créée en 1901 " par des industriels qui voulaient s’opposer -déjà- aux décrèts réglementant la durée du travail". (source : l’EXPRESS du 1 au 7 novembre).Elle choisissait jusqu’en 2005 le président du CNPF devenu le MEDEF. Amalgame dites-vous ? Je dis scandaleuse continuité.On trouve dans cette respectable organisation mafieuse des descendants des maîtres de forge, les "familles" Dewavrin, De Wendel, Ernest Antoine Seillières...Cette bonne vieille maison n’a pas suspendu ses activités que je sache pendant la deuxième guerre mondiale et ses affaires.Tout se tient.
Lul