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La suppression de postes de fonctionnaires : une absurdité économique !!
Publie le vendredi 25 mars 2011 par Open-Publishing2 commentaires
A l’occasion de la présentation de ses vœux à la presse, lundi 17 janvier, le ministre du budget et de la fonction publique, François Baroin a confirmé que la politique de non-remplacement d’un départ sur deux dans le secteur public se poursuivrait au rythme de 100 000 départs en trois ans. Si l’on additionne ces prévisions avec les 100 000 suppressions de postes de fonctionnaires déjà réalisées il y aura donc au total 200 000 suppressions de poste dans la fonction publique entre 2007 et 2013.
Il ne s’agit pas là d’une mince saignée, mais d’une attaque frontale envers les services publiques, les mettant en difficultés matérielles pour remplir leurs missions.
Alors bien sur le gouvernement explique et justifie ces mesures en assurant qu’une meilleure organisation des services permettra de faire mieux avec toujours moins et qu’en aucune manière la qualité du service publique ne sera affectée. La seule préoccupation étant « d’assainir » les comptes de la nation en faisant des économies sur le dos des services publiques.
Mais en quoi ces arguments sont-ils crédibles ?
Pour ce qui est du coût d’un fonctionnaire en données corrigés, celui-ci est bien moins élevé qu’on veut le faire croire. Lorsque l’on a retiré les différentes cotisations sociales, les impôts directs, la TVA, la TIPP ( taxe sur les produits pétroliers), ce sont près de 70% du coût employeur et salarié qui sont reversés dans les caisses de l’état et des organismes sociaux.
D’ailleurs s’il s’agissait bien de logique de gestion économique, il est étonnant de constater qu’elle ne s’applique pas en ce qui concerne les fonctionnaires des impôts puisqu’ils subissent aussi des réductions d’effectifs alors que rapportée au coût total employeur leur rentabilité est tout à fait exceptionnelle : les 5000 inspecteurs faisant du contrôle « sur place » permettent de récupérer 10 milliards d’euros, soit 2 millions par fonctionnaire !
Si dans ce cas particulier du contrôleur des impôts on peut parler de valeur monétaire crée, pour les autres agent ils produisent quant à eux des services qui ne sont pas vendus sur le marché mais dont le paiement est collectif grâce aux impôts et cotisations sociales.
Qui veut noyer son chien l’accuse d’avoir la rage : le service public est présenté comme une charge insupportable, avec l’idée, absurde selon laquelle son activité non marchande est financée par prélèvement sur l’activité marchande. Loin d’affaiblir l’économie, une production non marchande s’ajoute en fait à la production marchande. Les travailleurs des services publics produisent donc bien le revenu qui les rémunère.
Ce n’est pas en réduisant le nombre de fonctionnaires que l’on réduit les besoins de services publics de la population, alors la solution semble être toute trouvée par les porteurs du dogme de réduction du nombre de fonctionnaires : il faut déléguer des missions de service public à des opérateurs privées.
C’est dans ce cadre que depuis 1995 la France comme tous les pays membres de OMC, se doit d’appliquer les mesures préconisées par l’AGCS (Accord Général sur la Commercialisation des Services)
Mais alors qui peut croire un seul instant que le rapport « qualité prix » sera meilleur si ce service rendu doit dégager des bénéfices ?
Le système de santé des États Unis nous donne l’exemple criant du manque d’efficience aussi bien économique que qualitative d’une gestion totalement privée : bien qu’étant le pays qui dépense le plus pour son système de santé (16% du PIB ), il ne se retrouve qu’à la 37ème place mondiale pour ce qui est de ses performances.
On le voit bien ce qui préside à ces destructions massive d’emplois publics n’a de cohérence ni économique, ni sociale, c’est à un appauvrissement collectif auquel on assiste. Nous nous devons de défendre l’emploi public et par la même les services publics, la seule richesse de ceux qui n’ont rien.
Bab
Messages
1. La suppression de postes de fonctionnaires : une absurdité économique !!, 25 mars 2011, 17:10
la destruction des biens et des emplois publics ont malheureusement commencé il y a longtemps et la gauche a sa part de responsabilité, lire ce petit article :
http://2ccr.unblog.fr/2010/10/19/la-liquidation-des-biens-publics-en-france/
2. La suppression de postes de fonctionnaires : une absurdité économique !!, 25 mars 2011, 19:13, par kounet
Oui, la destruction des services publics a commencé et perduré également avec le PS au pouvoir, Sarkosy n’en fait pas plus et pas moins .
L’OMC, l’Europe, le capitalisme veulent leur disparition totale pour que les pauvres soient plus pauvres et les privés plus riches , regardez la SNCF, la Poste, le gaz et l’EDF et vous comprendrez aisemment .
Il faut envoyer tout cela en l’air, et faire autre chose sinon nous disparaitrons, déjà, ils nous irradient !