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La visite de Nicolas Sarkozy aux Halles crée une mini-émeute à Paris

Publie le dimanche 1er février 2004 par Open-Publishing

PARIS (AP) — Une visite de Nicolas Sarkozy dans le quartier des Halles (Ier
arrondissement de Paris) a provoqué samedi en fin d’après-midi une
mini-émeute, une cinquantaine de jeunes ayant poursuivi le ministre de
l’Intérieur jusqu’à son véhicule.

M. Sarkozy était venu soutenir Jean-François Copé, porte-parole du
gouvernement et candidat UMP aux élections régionales en Ile-de-France, lors
d’un déplacement consacré au thème de la sécurité dans les transports. Son
arrivée vers 17h30 devant l’entrée du Forum des Halles, toujours très
fréquentée, a provoqué une énorme bousculade.

Après s’être entretenu avec quelques passants, M. Sarkozy s’est retranché au
commissariat de police voisin en compagnie de M. Copé. La tension, déjà
palpable, est montée d’un cran lorsque le ministre de l’Intérieur est sorti
par une porte dérobée pour regagner sa voiture.

Protégé par des gardes du corps et par des CRS, le visage décomposé, le
ministre s’est dirigé vers le boulevard Sébastopol où l’attendait son
véhicule, poursuivi par une cinquantaine de jeunes qui l’insultaient
copieusement. Arrivé devant sa voiture, il s’est arrêté pour faire face à
ses poursuivants. Une discussion tendue s’est engagée avec un jeune condamné
à 18 mois de prison pour vol avec violence.

« Si tu as pris 18 mois, c’est que tu le méritais », lui a lancé le ministre
de l’Intérieur. « Tous ceux qui feront des vols avec violence ou des vols
tout court iront en prison. Je n’accepterai pas que vous mettiez la pagaille
dans les quartiers », a poursuivi Nicolas Sarkozy.

Aux jeunes qui l’interpellaient sur les discriminations à l’embauche dont
sont victimes les personnes issues de l’immigration, il a répondu : « Si vous
voulez rentrer dans le droit chemin et qu’on vous aide, on vous aidera, et
la règle s’appliquera à vous comme aux autres ».

« Les choses ont changé. Maintenant, la règle doit être respectée », a conclu
le ministre, avant de remonter dans sa voiture. « C’est de la pub, comme
d’habitude, que du Barry White ! », a commenté un des interlocuteurs de
Nicolas Sarkozy. Ce dernier est reparti sous les insultes et les huées. AP