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Larzac, de natifs en néos

Publie le vendredi 8 août 2003 par Open-Publishing

Histoire d’un lieu emblématique qui, depuis trente ans, n’a jamais cessé de jouer son rôle de laboratoire social.

Là-haut sur ce rocher, Petite Plume et quatre de ses « frères » indiens d’Amérique du Nord sont montés. Ils ont longuement contemplé le causse. Puis l’un d’eux a affirmé : « C’est le même pays que chez nous. » Un autre a ramassé une poignée de terre et a dit, l’air pénétré : « Il y a quelque chose. » Enfin, Petite Plume ­ alias Sacheen Maria Cruz, d’origine apache ­ est redescendue vers les paysans du Larzac, en lutte contre l’extension du camp militaire qui les pri vait de leurs terres (1), pour leur tenir ce langage : « Nous voulons faire connaissance avec tous ceux qui dans un monde nouveau veulent faire écouter leur culture. Nous livrons le même combat. » C’était le 15 mai 1973.
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Trente ans de résistances.
Aout 1973 Première fête sur le causse. 60 000 personnes sont venues soutenir les 103 agriculteurs qui, en 1972, ont fait serment de refuser de vendre leurs terres à l’armée (l’extension du camp militaire avait été annoncée par Michel Debré, ministre de la Défense, le 12 octobre 1970). Leur slogan : « Gardarem lo Larzac » (« Nous garderons le Larzac »). Lors de cette manifestation placée sous le thème : « Ouvriers et paysans, même combat », plus de 200 salariés de Lip en lutte viennent de Besançon. Le 14 juillet 1972 déjà, 20 000 manifestants avaient soutenu, à Rodez, une manifestation de paysans, « accompagnés » de 70 tracteurs.
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