Accueil > Le CPE ne réduit pas le chômage : il casse les droits des salariés ! (…)
Le CPE ne réduit pas le chômage : il casse les droits des salariés ! Mobilisation générale
Publie le jeudi 26 janvier 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Le Contrat première embauche (CPE) constitue une attaque frontale contre le droit du travail : les jeunes, déjà précarisés pour entrer dans le monde du travail, vont l’être encore plus.
Qui peut croire que cette mesure est susceptible de s’attaquer au chômage des jeunes ? Elle ne vise qu’à permettre au patronat d’avoir des salariés licenciables sans aucun motif pendant deux ans.
Le gouvernement réfléchit déjà à une nouvelle étape : élargir cette mesure à tous les salariés de toutes les entreprises !
Cette mesure, contrairement à ce que dit Villepin, ne vise pas à réduire le chômage.
Le frein à l’embauche ne se situe pas dans le contenu du contrat de travail : les entreprises embauchent quand elles en ont besoin !
Le CPE constitue un effet d’aubaine au détriment d’autres contrats de travail.
Si on leur propose des salariés jetables, sur qui pendant deux ans, le chantage quotidien s’exercera, les patrons ne peuvent que s’en satisfaire !
Il y a donc urgence à bloquer le CPE et à exiger la remise en cause du CNE (Contrat nouvelle embauche décidé par ordonnance durant l’été 2005 qui concernait les seules entreprises de moins de 20 salariés).
L’Union syndicale Solidaires est fermement résolue à engager cette bataille qui concerne les salariés, les précaires et les chômeurs.
L’Union syndicale Solidaires participera à toutes les initiatives, en favorisant l’unité des organisations syndicales, des organisations de la jeunesse, et de tous les mouvements sociaux qui refusent la précarisation générale de la société.
L’Union syndicale Solidaires s’inscrit dans l’appel unitaire pour faire du mardi 7 février une grande journée d’action contre le CPE ; le mardi 31 janvier , premier jour du débat à l’Assemblée nationale du projet de loi sur le CPE, doit constituer une première étape dans cette mobilisation.
Il y a urgence à faire reculer le gouvernement sur ce projet : cela permettrait de reprendre l’offensive contre sa politique antisociale et de mettre un coup d’arrêt à la volonté de dérèglementation totale du droit du travail voulue par le patronat et organisée par le gouvernement !
Paris, le 26 janvier 2006
Messages
1. > Le CPE ne réduit pas le chômage : il casse les droits des salariés ! Mobilisation générale, 27 janvier 2006, 10:00
Peut-on aussi manifester en même temps pour le CDI, pour le vrai contrat de travail, et contre les contrats précaires imposés par les directives européennes sur la flexibilisation du travail ?
Je pense qu’il faut dénoncer le CPE jusque dans ses origines, sinon on ne comprend plus rien. Le CPE, comme le CNE, comme toute forme de contrat précaire depuis le CES et y compris chez nos voisins, se trouvent dans les directives européennes sur le temps de travail. Les contrats "intérimaires", le temps de travail "flexible", voilà les réflexions des commissaires sur ce qui se transforme pour nous aujourd’hui en CPE.
Quant à L’UNICE (Le MEDEF européen), ils jugent " la proposition de directive trop timide sur la flexibilité du temps de travail et trop contraignante pour les employeurs. "
http://www.eurogersinfo.com/actu23.htm
La CES aussi négocie avec l’UNICE et le conseil la flexibilité du travail, recherche de contrats de travail précaire qu’ils appellent intérimaire, avec l’équilibre entre "flexibilité" et "sécurité", sans doute les 460 euros par mois et le fait que ce n’est que pour les jeunes sont une "sécurité" suffisante.
Qui représente la CES ? Pas les travailleurs en tout cas !
http://europa.eu.int/eur-lex/lex/Le...
extraits :
(6) la résolution du Conseil du 9 février 1999 sur les lignes directrices pour l’emploi en 1999 invite les partenaires sociaux à négocier, à tous les niveaux appropriés, des accords visant à moderniser l’organisation du travail, y compris des formules souples de travail, afin de rendre les entreprises productives et compétitives et d’atteindre l’équilibre nécessaire entre flexibilité et sécurité ;
(12) " les parties signataires, dans le préambule de l’accord-cadre sur le travail à temps partiel conclu le 6 juin 1997, ont annoncé leur intention de considérer la nécessité d’accords similaires pour d’autres formes de travail flexible ; "
"(13) les partenaires sociaux ont voulu accorder une importance particulière au travail à durée déterminée, tout en indiquant qu’ils avaient l’intention de considérer la nécessité d’un accord similaire pour le travail intérimaire ;"
"(14) les parties signataires ont souhaité conclure un accord-cadre sur le travail à durée déterminée énonçant les principes généraux et prescriptions minimales relatifs aux contrats et aux relations de travail à durée déterminée ; elles ont manifesté leur volonté d’améliorer la qualité du travail à durée déterminée en garantissant l’application du principe de non-discrimination et d’établir un cadre pour prévenir les abus découlant de l’utilisation de relations de travail ou de contrats à durée déterminée successifs ;"