Le Fatah et le Hamas viennent de conclure un accord : le MRAP ne peut que se réjouir de cette nouvelle

La division des deux principales forces politiques palestiniennes, dont
la communauté internationale porte une lourde responsabilité, a été
considérée par Israël comme sa principale « victoire stratégique ». Le
MRAP, qui a toujours considéré cette division comme une tragédie, se
réjouit de cet accord sur la formation d’un gouvernement transitoire, en
vue d’élections présidentielles et législatives, qui doivent se tenir
d’ici un an.

Sous l’impulsion des prisonniers palestiniens détenus en Israël et à
l’initiative de Marwan Barghouti, depuis sa prison, un accord entre les
deux parties, sur la base du document dit « des prisonniers », avait été
trouvé dès 2006. Il avait conduit à la mise en place d’un gouvernement
d’union nationale qui, entre autres, proposait la création d’un Etat
palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.

Ce gouvernement, victime d’un blocus de la part des Etats-Unis et de
l’Union européenne , ainsi que des attaques meurtrières d’ Israël n’ a
existé que quelques semaines.

Cette perspective de réunification du mouvement palestinien offre un
nouvel espoir de paix au moment où progresse l’idée d’un Etat
palestinien reconnu par la communauté internationale. Il convient de
souligner que plus d’une centaine d’intellectuels israéliens appellent à
la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 : « Nous
sommes rassemblés pour nous féliciter de la prochaine déclaration
d’indépendance de l’Etat palestinien » a déclaré Hanna Maron,
comédienne israélienne.

La communauté internationale se doit de soutenir à la fois cette
perspective d’union inter-palestinienne et la mobilisation des
intellectuels israéliens.

La France en particulier, doit pleinement soutenir les propos de son
ministre des Affaires étrangères qui déclarait récemment qu’il fallait
discuter avec toutes les parties prenantes au Proche-Orient. Ne laissons
pas s’éteindre une nouvelle fois cette lueur d’espoir d’une paix juste
et durable.

Paris, le 29 avril 2011.