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Le PCF consacre un conseil national à l’élaboration de sa stratégie

Publie le vendredi 5 novembre 2004 par Open-Publishing
11 commentaires

Le Parti communiste français consacre la majeure partie de son conseil national, vendredi à Paris, à l’élaboration de sa stragégie, avec la question : "Quel parti communiste faut-il à la France ?", a-t-on appris auprès de la direction.

Dans son rapport d’introduction aux travaux sur l’organisation interne de la vie du parti, Michel Laurent, membre de l’exécutif national chargé de la vie du parti, se félicite des débats et des reflexions déjà entrepris par les militants dans toute la France sur le thème de la "cohérence", de la "stratégie" et du calendrier".

Mais, reconnaît-il, "une autre question cruciale se pose à nous : quel parti communiste nous faut-il pour être à la hauteur des choix stratégiques de rassemblement que nous avons décidés, quel parti communiste faut-il à la France ?".

Il reste toutefois deux sujets qui mettent tout le monde d’accord : le non à la Constitution européenne et l’attaque contre la politique gouvernementale qui "cogne très fort".

M. Laurent a annoncé une réunion des "animateurs de la vie du parti", les 11 et 12 décembre prochains, sans doute à Paris, "pour "confronter les idées" et "construire les réponses".

http://www.tv5.org/TV5Site/info/afp_article.php?rub=pol&idArticle=041105114930.8ggfnax5.xml

Messages

  • STP, poste tes tres constructives reflexions sur un unique message, c’est plus efficace merci

    *****

    2004-11-05 15:37:06
    MESSAGE SUPPRIMÉ 82.125.***

    Seulement deux jours pour confronter les idées ? Mais est ce que ce sera suffisant ?

    2004-11-05 15:30:11
    MESSAGE SUPPRIMÉ 82.125.***

    "quel parti communiste faut-il à la France ?". Non, c’est plutôt l’inverse "qu’elle France faut-il au parti comministe ?".

    2004-11-05 15:27:23
    MESSAGE SUPPRIMÉ 82.125.***

    "Confronter des idées" ? Pourquoi, il leur reste des idées ? Ca c’est un scoop !

    2004-11-05 15:26:08
    MESSAGE SUPPRIMÉ 82.125.***

    Hou la la , si le PCF est aussi efficace cette fois que les fois précédentes, dans sa réflexion, on n’a pas fini de rigoler.

    ******

  • Combien de français vivent dans des villes communistes et ont l’impression, que si ils restent ouverts au dialogue, les élus communistes font dans une très large majorité passer l’économie avant le reste (ce qui alors ne les distingue pas beaucoup des autres partis : on y va moins vite mais on y va quand même).

    Au moins 1, moi. C’est vrai que rencontrer un élu communiste, c’est facile, parler c’est facile, agir, c’est l’impasse, lorsque l’on touche à des activités économiques dérangeants des quartiers entiers de la ville. La taxe professionelle passe avant le citoyen.

    Le communisme est comme tous les autres : il se fonde tout simplement sur les principes de croissances infinies, croit que le bonheur est dans le matérialisme, ne vise finalement qu’à rendre plus humain les principes libéraux, à les défaire pour faire la même chose moins... quoi d’ailleurs ? Construire une voiture de façon capitaliste ou de façon collective, cela rend-il la voiture moins polluante ?

    Les villes communistes sont parmi les premières à s’être ouvertes aux hypermarchés, détruisant ainsi le petit commerce. Les raisons ? Les pots de vin en premier... En deux, croire que la ville est plus belle quand on a un carrefour au bout de la rue. Messieurs les communistes, la ville est plus belle avec un carrefour au bout de la rue ?
    Moi au bout de mon avenue, il y’a un carrefour, c’est moins beau, c’est plus moche qu’avant et la vie n’est pas mieux.

    • Je pense, modestement, que tu as raison sur un point important : la problématique des « communistes » (tu apprécieras les guillements) est globalement la même que les autres – On les a vu aux pouvoir à l’Est, on les a vu au pouvoir en France. Leur discours est un discours purement économiste au sens marchand du terme. Là on est d’accord.

      Ce avec quoi je ne suis pas d’accord c’est l’extension du raisonnement à laquelle tu procèdes, quand tu dis par exemple : « Le communisme est comme tous les autres… ». Pour une raison simple : le communisme n’est pas défini, il n’y en a pas de définition, il n’y a pas de modèle, et aucun pays n’a fait l’expérience du communisme. A la base il y a un principe à la fois explicite et implicite : « A chacun selon ses besoins, à chacun selon ses moyens »… principe auquel je souscris tout à fait… Cela dit tout reste à faire et l’on peut parfaitement concevoir, dans cette problématique un système qui ne se base pas sur la croissance, voire qui se base sur une décroissance dans les pays riches, qui soit soucieux de l’environnement, etc…

      C’est important de dire cela parce que la conséquence de ton discours c’est que finalement rien n’est possible et qu’il n’y aurait aucune alternative au monde actuel.

      Mais de cela, il est évident que le PC n’en parlera pas dans ses journées de « réflexion »… ils discuteront essentiellement de « cuisine électorale » en vue d’une alternative au pouvoir et la possibilité de placer des ministres. C’est une problématique purement bureaucratique qui présidera à ces discussions. Il y a belle lurette qu’ils ont abandonné la réflexion purement politique (au sens noble du terme).

      Nelson

    • Bien sur que je pense qu’il y’a une alternative. Elle n’a pas encore de nom, ni de visage, mais elle se caractérise par les attitudes ou les pensées pas encore bien définies comme la tienne ou la mienne. Etre conscient que le communisme des communistes français trop ancrés dans des principes économiques est déjà le début d’une autre conscience.

      Ayant aimablement offert le livre "stop" (que je conseille à tous de lire et de faire lire : http://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/9782020556750/Livre_Stop.php ) à la 1ere adjointe de ma ville dirigée par les communistes, et ceci parce que la mairie n’a pas un discours très clair sur l’incinérateur qu’on prévoit de faire dans le département (37), je suis sorti de l’entretien et j’ai regardé ma femme.... D’un commun accord, nous avons vu "que cette femme là ne changera jamais le monde". Et oui, la 1ere adjointe ne le sait peut être pas encore consciemment mais ça se voyait dans ses yeux : la taxe professionnelle de l’incinérateur passait avant nos poumons.

      Voilà pourquoi les "communistes" (je reprend tes guillements) malgré leur qualité de dialogue indéniable ne me satisfont pas : parce qu’agir c’est parfois plus utile que parler pour rien.

    • On est d’accord ! ! !

      Nelson

    • Bonjour à tous. Il faudra sans doute attendre longtemps et longtemps encore pour que les passions de toutes sortes s’étant estompées, l’Histoire, avec son froid détachement, fasse le compte et le décompte des actions, bonnes, moins bonnes ou franchement mauvaises posées par le PCF voire même, puisqu’elle est implicitement citée dans un autre endroit du site, par l’URSS.

      Je fais, pour l’immédiat, et en dépit de tout ce que l’on voudra (goulag, Staline, bureaucratie etc), le simple constat que les peuples de l’Ex-Urss (qui, par référendum, avait DEMOCRATIQUEMENT, et très majoritairement, voté pour le maintien de l’URSS) ne rigolent pas beaucoup et je regrette pour ma part, moi qui vit en Belgique, de n’avoir pas, de ce côté-ci de la frontière, un Parti Communiste encore combattant, encore écouté, encore respecté. Je crois que nos amis français, témoin d’une éventuelle chute définitive du PCF, perdrait alors un "outil" de transformation et d’émancipation sociales dont ils auraient très vite à pâtir dans leur ordinaire, dans leur quotidien.

      Pour l’heure, le PCF semble, vu d’ici, en redéploiement. Les Français (le peuple français) gagnerait beaucoup à ce que ce déploiement se confirme, se conforte et se poursuive. Et nos amis français de ci-dessus (j’écris de Liége) gagneraient beaucoup à prendre aussi, du côté de l’Humanité, des sources d’informations qu’ils semblent ignorer et qui affineraient peut-être leur actuelle manière de voir. Bon courage et bien cordialement à tous. Jean-Christophe Yu (Liége)

    • Je comprend tout à fait ton désir, mais il y a des blessures dans l’Histoire qui sont longues à cicatricer voire qui ne se cicatrisent pas. Le PCF a fait un mal immense au mouvement social. Tout, ou à peu près , a été faux dans sa stratégie et ses prises de positions,... on pourrait en remplir un bouquin. Je pense que si le PCF disparait, ce qui ne m’attristera pas du tout, sera un juste retour de l’Histoire. Je pense également que les forces altermondialistes, qu’il essaye désespérément et maladroitement de noyauter, comme il l’a toujours fait, sont à l’oeuvre en France et dans le monde et assureront certainement ce changement que le PCF a toujours trahi.

      Nelson

  • Le PCF pourrait (peut-etre) se définir comme un parti anticapitaliste ?
    si ce n’est pas trop lui demander ?

    • Pour parler du PCF en connaissance de cause, ne serait-il pas bon de "prendre le poul" en lisant l’Humanité de temps à autres ?
      Bonjour ou bonsoir,
      Un juste regard de l’histoire discernera sans problème que l’apport du PCF, tout au long de son existence, aura été déterminant pour le mieux être du peuple français. Il n’est, tel que je l’ai dit, exempt ni de faiblesses, ni de tragédies. Au vu de la presse communiste par ici-disponible, au vu de ces documentaires réalisés à son sujet et au sujet de son journal (l’Humanité), je vois bien pourtant que des remises en cause sont à l’oeuvre et que des intelligences nouvelles de la situation, d’hier et d’aujourd’hui, fleurissent. J’entend bien que cela ne présage pas de l’avenir et moins encore d’un avenir radieux sur terre, mais je pense que cela compte pour dire en tout cas que l’immobilisme supposé dans ton message n’est pas tout à fait correct. Pour l’heure, je vois le PCF comme un parti pourvu d’une histoire passionante et liée au sort de tous les peuples de cette belle et fichue terre, pour le pire, parfois, et le meilleur, le plus souvent. En dépit de tout, je compte sur lui pour déterminer, sur le long terme, une juste et dynamique stratégie anticapitaliste tenant compte de l’histoire, des réalités d’aujourd’hui et des nécessités de demain. En attendant, je suis certain que sa disparition annoncerait des heures encore plus noires pour le peuple de France puis, par inévitables répercussions, sur le sort de l’Europe toute entière. Amicalement à tous. Jean-Christophe Yu (Liége)

  • A mon avis, ces travaux ne portent pas véritablement sur "l’élaboration d’une stratégie", mais de tactiques dans un cadre où la stratégie fait précisément défaut, si on prend le terme au sens fort de l’art de la guerre plutôt que celui d’une bataille parmi d’autres. Toujours est-il qu’on ne peut qualifier de stratégie les grands principes de "rassemblement etc." mis en avant par les précédents congrès, dans la mesure où les pratiques qui s’en suivent sont ligotées par la forme d’organisation et son inscription surdéterminante dans la représentation institutionnelle. L’inertie est terrifiante et sans doute irrémédiablement liée au poids du passé et de la genèse de cette modalité d’organisation politique, qui s’est fait aspirer par le Spectacle du capitalisme post-moderne et de sa prétendue démocratie.

    En d’autres termes, une stratégie du seul PCF ne peut plus être aujourd’hui qu’une stratégie de survie pour le PCF.

    De tout cela et d’autres considérations théorico-politiques, je m’explique dans un livre électronique en cours d’écriture CARREFOURS DES ÉMANCIPATIONS (autopraxis et stratégies révolutionnantes) http://patlotch.free.fr/text/1e9b5431-622.html

    (je suis signataire de l’appel "Une alternative politique est possible. Construisons-la ensemble" http://www.reseauxcitoyens-st-etienne.org/article.php3?id_article=485

    Ben voilà, bien à toussétoutes,

    Patlotch

    • Bonsoir Patloch et autres amis lecteurs,
      Je viens de consulter le site que tu proposes où je retrouve, plus longuement exposé, ce que tu nous dis ici. Je ne peux certifier que tu cours à l’erreur dans tes projections d’avenir, mais je ne suis pas tout à fait convaincu par ton analyse d’ensemble. Je pense que tu t’arrête à des "immobilismes" avérés mais que ceux-ci ne représentent pas l’ensemble de la "réalité PCF". Je pense aussi que tu te risques à des spéculations qui rendent mal compte d’une réalité beaucoup plus complexe, contradictoire et changeante que tu ne sembles croire. Hors l’Humanité que je lis régulièrement, je suis, pour ma part, les textes et programmes émis par le PCF (voir son site notamment) et ressens, de mon côté, une volonté de dégager une stratégie d’ensemble. Je me définis, toujours plus de jour en jour, comme un opposant acharné à ce capitalisme cynique et meurtrier qui nous environne, mais je contine à donner au PCF un crédit suffisant pour me donner des raisons de poursuivre les pistes qu’il propose ; le tout sans ostracisme ni rejet sectaire d’expériences différentes que les siennes. A l’heure d’aujourd’hui, si l’objectif est clair, les stratégies ne peuvent s’élaborer que dans la durée. Le PCF, selon moi, y apporte une contribution précieuse et reste un recours fondamental. Bravo, malgré tout, d’avoir signé cet appel "Une alternative politique est possible". Cordialement. Jean-Christophe.