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Le PCF explique Guy Môquet aux lycéens

Publie le vendredi 19 octobre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Presque inconnu hier, célèbre aujourd’hui et objet de multiples polémiques. « Qui était vraiment Guy Môquet » ?

Tel est le titre du supplément du quotidien l’Humanité, paru le 3 octobre. Hier matin, la fédération départementale du Parti communiste a poursuivi le mouvement en distribuant un document devant le lycée Paul-Constans.

La même démarche doit être entreprise sur Vichy et Moulins alors que la lecture de la lettre de Guy Môquet doit intervenir, lundi prochain, dans toutes les écoles de France.

Dans le tract, les dirigeants du PCF rappellent que Guy Môquet était « un jeune résistant communiste fusillé comme otage par les Nazis, sur un choix des autorités françaises de collaboration ».

Le communiqué précise également que « sa vie, ses combats et son idéal peuvent être matière à réflexion comme ceux de nombreux résistants qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes jusqu’à leur vie pour mobiliser et rassembler le peuple de France contre l’occupation et la collaboration, pour la libération et la construction d’un avenir de progrès social, de solidarité, de démocratie et de paix ».

Le document prend aussi un tour politique puisqu’il pointe du doigt le gouvernement et le MEDEF qui « s’accordent sur des choix qui remettent en cause des droits et les solidarités acquises ».

La Montagne du 19 octobre 2007

http://www.lamontagne.fr

Messages

  • D. Sampieri PCF section Hyères (83) blog dsampieri babyroby

    Suite à cette initiative, je me permets d’apporter cette contribution qui se veut aussi réponse à tous ceux qu’étrangle la lettre de G. Môquet (qui ne sont pas tous de droite, hélas !)

    Il s’agit de deux lettres de deux autres jeunes martyrs de la résistance, deux résistants corses, morts l’un fusillé, l’autre tombé au combat pour les mêmes idéaux que G. Môquet qui restent, face à l’état du monde et aux résistances à lui opposer (voir la déclaration de Kessler, la révélation de la caisse noire du patronat pour briser les grèves…) d’une brûlante actualité.

    Qu’il me soit permis de rappeler que la Corsee a été le premier "bout de France" à s’être libéré par la seule force de ses maquis renforcée par des troupes venues d’Afrique du nord et composées surtout de magrébins.
    La première lettre est celle qu’envoie Jean Nicoli,(28 ans) :

    (Extraits) "30 aôut 43, deux heures du matin.
    On me fusille à 4 heures.
    Au parti :Camarades,
    Jeurs content en mourant pour le parti, ce grand parti auquel j’avais voué mon action et auquel je donne de bon cœur ma vie.
    2 h. 30
    … j’ai donné ma vie pour la grande cause pour laquelle je reste à la dernière minute plus enflammé que jamais : celle de la Corse et du parti.
    Comme je vous aime, mes amis communistes, mes frères ! Comme je vous aime ! J’ai le dégoût des hommes qui m’ont trahi, vendu, et vous présents à ma dernière heure pour me faire comprendre l’homme. Vous seuls êtes ici présents dans ma cellule, vous seuls et mes enfants et je vous embrasse tous un à un … ©omme c’est beau d’être communiste. Si vous saviez quel courage donne notre idée au moment de mourir. … Je comprends maintenant à cette heure suprême le sourire des martyrs. Ils avaient devant les yeux une grande idée. Ehbien, voyez-vous, le communiste convaincu que je suis (oh ! pourquoi ne vous ai-je pas connus plus tôt !) sourit déjà à la mort en pensant que je meurs en servant le parti et la Corse.…
    Vive le parti communiste français ! Ce seront mes derniers mots au poteau.…

    À mes enfants, 3 h. du matin
    Tout à l’heure je partirai.Si vous saviez comme je suis calme, je dirais presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez pas. Souriez-moi.. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui sur notre pauvre terre me semble belle, c’est l’idée communiste. …"

    Voici celle de Charles Bonafedi (23 ans). Entré au maquis en 42, il est arrêté par les fascistes italiens,déporté dans les camps italiens, s’évade et ne pouvant rejoindre les maquis français, rejoint les maquis yougoslaves où il trouve la mort en combattant. Voici sa dernière lettre (25 aôut 44). Il meurt au combat le 3 mars 45.

    Extraits . "Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. … ne pouvant combattre aux côtés des Français je vais rejoindre les patriotes slaves. … s’il m’arrivait malheur … ne pleurez pas, je serai mort en faisant mon devoir.
    J’ai vu papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l’école. Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n’aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants, c’est pour que tout le monde travaille dans un monde de paix et de prospérité. Si je tombe, d’autres resteront qui finiront notre œuvre.

    Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils , vois-tu va lutter pour que les autres mamans n’aient plus peur pour leurs gosses. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment …
    Embrassez tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins.
    … Si je ne reviens pas, sachez que ma dernière pensée aura été pour vous et pour la cause. Je vous embrasse de tout mon cœur."

  • D. Sampieri PCF section Hyères (83) blog dsampieri babyroby

    Suite à cette initiative, je me permets d’apporter cette contribution qui se veut aussi réponse à tous ceux qu’étrangle la lettre de G. Môquet (qui ne sont pas tous de droite, hélas !)

    Il s’agit de deux lettres de deux autres jeunes martyrs de la résistance, deux résistants corses, morts l’un fusillé, l’autre tombé au combat pour les mêmes idéaux que G. Môquet qui restent, face à l’état du monde et aux résistances à lui opposer (voir la déclaration de Kessler, la révélation de la caisse noire du patronat pour briser les grèves…) d’une brûlante actualité.

    Qu’il me soit permis de rappeler que la Corse a été le premier "bout de France" à s’être libéré par la seule force de ses maquis renforcée par des troupes venues d’Afrique du nord et composées surtout de maghrébins (goumiers, tabors, spahis…)
    La première lettre est celle qu’envoie Jean Nicoli,(28 ans) :

    (Extraits)
    "30 aôut 43, deux heures du matin.
    On me fusille à 4 heures.
    Au parti :Camarades,
    Jeurs content en mourant pour le parti, ce grand parti auquel j’avais voué mon action et auquel je donne de bon cœur ma vie.
    2 h. 30
    … j’ai donné ma vie pour la grande cause pour laquelle je reste à la dernière minute plus enflammé que jamais : celle de la Corse et du parti.
    Comme je vous aime, mes amis communistes, mes frères ! Comme je vous aime ! J’ai le dégoût des hommes qui m’ont trahi, vendu, et vous présents à ma dernière heure pour me faire comprendre l’homme. Vous seuls êtes ici présents dans ma cellule, vous seuls et mes enfants et je vous embrasse tous un à un … ©omme c’est beau d’être communiste. Si vous saviez quel courage donne notre idée au moment de mourir. … Je comprends maintenant à cette heure suprême le sourire des martyrs. Ils avaient devant les yeux une grande idée. Ehbien, voyez-vous, le communiste convaincu que je suis (oh ! pourquoi ne vous ai-je pas connus plus tôt !) sourit déjà à la mort en pensant que je meurs en servant le parti et la Corse.…
    Vive le parti communiste français ! Ce seront mes derniers mots au poteau.…

    À mes enfants, 3 h. du matin

    Tout à l’heure je partirai.Si vous saviez comme je suis calme, je dirais presque heureux de mourir pour la Corse et pour le parti. Ne pleurez pas. Souriez-moi.. Au seuil de la tombe, je vous dis que la seule idée qui sur notre pauvre terre me semble belle, c’est l’idée communiste. …"

    Voici celle de Charles Bonafedi (23 ans). Entré au maquis en 42, il est arrêté par les fascistes italiens,déporté dans les camps italiens, s’évade et ne pouvant rejoindre les maquis français, rejoint les maquis yougoslaves où il trouve la mort en combattant. Voici sa dernière lettre (25 aôut 44). Il meurt au combat le 3 mars 45.

    Extraits .
    "Je vous écris à tout hasard car je ne sais si ma lettre vous parviendra. … ne pouvant combattre aux côtés des Français je vais rejoindre les patriotes slaves. … s’il m’arrivait malheur … ne pleurez pas, je serai mort en faisant mon devoir.
    J’ai vu papa, les sacrifices que tu as consentis pour m’envoyer à l’école. Si je vais combattre c’est pour que d’autres papas n’aient pas besoin de se saigner pour élever leurs enfants, c’est pour que tout le monde travaille dans un monde de paix et de prospérité. Si je tombe, d’autres resteront qui finiront notre œuvre.

    Maman, ne te fais pas de mauvais sang. Ton fils , vois-tu va lutter pour que les autres mamans n’aient plus peur pour leurs gosses. Sois courageuse comme j’essaie de l’être en ce moment …
    Embrassez tous nos parents et saluez tous les camarades et les voisins.
    … Si je ne reviens pas, sachez que ma dernière pensée aura été pour vous et pour la cause. Je vous embrasse de tout mon cœur."