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Le PS remet l’accord électoral avec les Verts à l’entre-deux-tours

Publie le mardi 6 février 2007 par Open-Publishing
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de Sylvia Zappi

L’ors de leur conseil national qui s’est tenu samedi 3 et dimanche 4 février, les Verts ont décidé à la quasi-unanimité qu’ils ne signeraient pas l’accord électoral que leur propose le Parti socialiste (PS). Mercredi 31 janvier, au cours d’une ultime négociation entre les deux organisations, la délégation socialiste avait déjà dit non aux prétentions des Verts. François Hollande a minimisé ces tensions : "Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle, on aura les conditions d’un bon accord", a-t-il déclaré, dimanche 4 février, à Créteil.

Depuis juin 2006, les écologistes qui ont actuellement 3 députés élus en 2002 contre 7 lors de la législature précédente, réclament 25 circonscriptions, dont 20 "gagnables", afin de pouvoir constituer un groupe parlementaire. Le PS leur en offre 20, dont 15 acquises. "Ce que nous leur proposons est le double de ce qu’ils avaient en 1997. Avec nos autres partenaires, on a reconduit l’accord de 1997. On ne peut faire plus pour les Verts", explique Bruno Le Roux, responsable aux élections.

Pour les socialistes, les prétentions des amis de Mme Voynet sont "au-delà du raisonnable". Les 2 % d’intentions de vote dont la candidate des Verts est créditée dans les sondages continuent de la handicaper dans sa démonstration de l’utilité de son parti à gauche. "Pour les satisfaire, on peut même imaginer de baisser le seuil de constitution d’un groupe parlementaire de 20 à 15 députés", continue M. Le Roux. Mais pas d’augmenter le cadeau de mariage. En début de législature, le règlement qui fixe le seuil de constitution d’un groupe peut être changé.

La direction des Verts semble désormais coincée. Elle a tenté de mettre plus l’accent sur l’accord électoral que sur les désaccords programmatiques - notamment le nucléaire ou la fiscalité écologique. Rien n’y a fait. "La proposition du PS est en deçà de notre poids électoral. 25 députés, ça correspond proportionnellement aux 2 % donnés par les sondages. Nous refusons d’écologiser l’alternative de 2007 à n’importe quel prix !", s’énerve Cécile Duflot, secrétaire nationale.

"Si on donne notre accord, on se fait battre par nos adhérents", argumente Michel Bock, membre du collège exécutif des Verts. L’accord doit être soumis à la ratification des adhérents et l’ambiance du conseil national a confirmé l’agacement des troupes. Les Verts ont averti leurs partenaires qu’en cas d’échec "le travail dans les exécutifs locaux ne se ferait pas dans le même climat de coopération", explique Mme Duflot.

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